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Stop aux discriminations et crimes contre les albinos en Afrique ! Chronique de Paul Ella



Les albinos sont des personnes atteintes d’albinisme. L'albinisme oculo-cutané est dû à un défaut de production du pigment mélanique par les mélanocytes, à cause d'une mutation génétique. Il existe plusieurs types d’albinismes dans le monde, mais le plus fréquent en Afrique est l'albinisme de type 2. Le gène responsable est le gène P du chromosome 15 jouant un rôle dans le transport de la tyrosine. À la naissance, les enfants d’origine africaine ont la peau blanche et les cheveux blonds. En grandissant, les cheveux deviennent couleur paille et la peau peut acquérir quelques taches de rousseurs, taches brunes, voire grains de beauté. Les iris sont bleus ou jaune à brun clair (Source : www.passeportsante.net)



Selon l’OMS, 1 personne sur 17 000 est atteinte d'albinisme dans le monde, avec entre 1 personne sur 5 000 et 1 sur 15 000 en Afrique subsaharienne.


Seulement, les albinos en Afrique vivent un calvaire face auquel il n’est pas concevable de se taire, au risque de se rendre complice des pires difficultés que la société leur fait endurer. La superstition qui prédomine dans certaines régions en Afrique met l’existence des albinos dans une situation permanente de danger. Certaines pratiques rituelles poussent à chasser des albinos tels des gibiers pour leur en retirer des organes supposés conférer de la puissance et de la prospérité à ceux qui s’en procure. Dans certaines contrées africaines, les albinos sont taxés de sorciers et pourchassés comme tels. Autant d’inepties révoltantes qui ne peuvent pas nous laisser indifférents. En février 2018 en Afrique du Sud, le corps démembré et décapité d’une jeune fille de 13 ans avait été retrouvé dans la province du Mpumalanga. L’assassin qui avait fini par être retrouvé avait alors admis avoir commis son crime dans l'espoir d'assurer le succès de son entreprise, sur recommandation d’un marabout. Quand ils ne sont pas tués ou mutilés lors de rites découlant de croyances que seule la bêtise humaine peut engendrer et entretenir, ces victimes innocentes sont la risée de la société. Les albinos sont encore recherchés soit pour assouvir toutes sortes de fantasmes bestiaux de pervers mentalement déséquilibrés, soit exclus et discriminés pour leurs différences qu’ils n’ont pas choisi d’arborer. Il s’en suit alors que nos frères et sœurs albinos vivent de véritables calvaires et traumatismes pour être ainsi marginalisés dans toutes les sphères de la société. Dans certaines régions d’Afrique où vous ne trouvez pas d’albinos, ce n’est guère la résultante d’une sélection naturelle, mais bien parce que les croyances qui y ont cours prescrivent de les assassiner dès la naissance, parce que considérés dans ces régions comme une source de malheur. Au 21e siècle, on dénombre encore chaque année, plusieurs centaines de morts d’albinos, victimes de la folie superstitieuse de quelques déréglés mentaux qu’il est impératif de neutraliser sans délais. Nos autorités en Afrique qui sont parfaitement au fait de cette réalité morbide ne peuvent pas continuer de laisser faire sans prendre les dispositions urgentes qui s’imposent pour mettre fin à ces pratiques criminelles.


Compte-tenu de leur faible pigmentation due à une incapacité héréditaire à produire de la mélanine dans les cellules cutanées, les albinos sont de santé fragile avec une vision déficiente et une prédisposition au cancer de la peau. Sans accès aux traitements adaptés, l’espérance de vie des albinos passe en deçà de la moyenne en Afrique, avec plus de 70% d’entre eux qui n’atteignent pas les 40 ans.


Chaque être humain qui naît mérite de vivre et d’être préservé de toute forme de marginalisation. En ne prenant pas les dispositions qui s’imposent pour sauver les albinos des crimes rituels et autres discriminations telles que le non-accès aux soins de santé appropriés, les gouvernements africains s’en rendent directement complices. Les albinos jouissent de toutes leurs facultés intellectuelles pour remplir les mêmes fonctions que n’importe quelle autre personne dans n’importe quel secteur d’activité, et aucune des superstitions fantaisistes à leur encontre n’est fondée et ne saurait prospérer davantage.



Prenons individuellement conscience des souffrances psychologiques marginalisantes que vivent albinos dans nos sociétés au sein desquelles ils sont encore trop souvent victimes de préjugés et de stigmatisation ;


Soyons manifestement solidaires de leurs conditions et dénonçons systématiquement tout acte de discrimination à leur endroit ;


Mettons fin aux pratiques rituelles criminelles contre les albinos et que les autorités africaines punissent avec la plus grande sévérité chacun de ces crimes crapuleux ;


Souvenons-nous que, si nos vies se résument à n’assurer que notre quotidien, sans que nous ne nous battions pour des causes justes, au-delà de notre seul confort personnel, alors nous faisons partie de la race des inutiles.

Lèves-toi et agis pour être la voix des sans voix.


Ceux qui discriminent les albinos sont bien plus à plaindre, car ils ne sont rien de plus que de pauvres débiles dont la place dans la société se trouve au fond d’un asile.



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