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La qualité de l’air dans les villes de Douala et Yaoundé est à revoir

Dernière mise à jour : il y a 5 jours


Station de mesure en continue de la qualité de l'air
Station de mesure en continue de la qualité de l'air

Les résultats d’une étude diagnostic révèlent que l'exposition prolongée aux polluants atmosphériques pourrait causée plus 500 décès prématurés par an à Douala. Tout part de l'observation selon laquelle la ville de Douala, densément caractérisée par de fortes pluies et de fortes chaleurs concentre des émissions atmosphériques entrainant une recrudescence des maladies respiratoires, cardio-vasculaires et d'autres affections chroniques. Le parc automobile dans la ville de Yaoundé, vieux d’environ 15 ans d’âge est constitué essentiellement de véhicules de seconde main et d’une montée du mode de transport motorisée a deux roues, estimé à environ 100 000 engins. Ces polluants atmosphériques responsables d’une atteinte à la santé humaine et environnementale dans ces centres urbains sont notamment les particules fines, le monoxyde de carbone, l’ozone, le dioxyde d’azote et le dioxyde de soufre. Les populations les plus vulnérables, telles que les enfants, les femmes enceintes, les personnes âgées et les malades chroniques, sont particulièrement à risque.

 

Pour inverser la tendance et dans l'intérêt de la Stratégie Nationale du Développement Durable, la volonté de l'Open Data et fournir des données scientifiques qui orientent les politiques publiques, Le Minepded invitent les acteurs variés à des réflexions selon les indications de cette SND30. Cette Stratégie Nationale de Développement Durable repose sur l’ODD N°11 Villes et Communautés durables qui recommande aux États de "faire en sorte que les villes et les établissements humains soient ouverts à tous, sûrs, résilient et durables". Effectivement, la protection de l’atmosphère est un enjeu mondial et une problématique du Développement Durable depuis les Conférence des partis sur le climat. Tel que stipulé dans la loi cadre relative à la gestion de l’environnement en son article 3, section 3, la dégradation de la qualité de l'air est un défi environnemental majeur en raison de son impact sur le capital humain et les changements climatiques.

 

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Les 10, 11 et 13 Août autour de deux (02) ateliers de reflexion, un panel d'experts du Minepded, des Ministères des Transport, de l’Eau et de l’Energie, des Collectivités territoriales Décentralisées et de l’Agence des Normes et de la Qualité se sont réunis à Douala, puis à Yaoundé pour apporter des contributions à l’étude diagnostic de la qualité de l'air dans la ville de Douala et Yaoundé. Simon Edouard EKOTTO, Directeur de l'Environnement, de la Santé et du Cadre de vie à  la Mairie de Douala nous confie d’ailleurs que « Nous avons été impliqués aux différentes étapes d'installation des instruments de mesure dans toute la ville de Douala. Les résultats de cette étude nous permettront de faire une bonne planification urbaine en matière de projets durables, notamment la mobilité douce. En perspectives diverses d’autres initiatives pour la protection des écosystèmes fragiles.»

 

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L'étude commanditée par le Minepded s'est appuyée durant deux (02) ans sur des principes méthodologiques basés sur des références internationales telles que EMEP CORINAIR et EMEP/EEA. Il s’est agi pour le laboratoire d’expertise retenu de faire un inventaire des émissions atmosphériques, la campagne de mesures sur des sites précis et l'étude d'impact sanitaire. Le but étant d'identifier et de quantifier les principales sources d’émissions atmosphériques à Douala et Yaoundé.


 À en croire le Directeur des Normes et du Contrôle au Minepded, AOUDOU Joswa « En utilisant les tubes passifs et un équipement appelé KERNEV l’étude a permis de relever de manière instantanée les concentrations des polluants et de constater qu'il y a plus de particules fines dans la ville de Douala. Par ailleurs aussi, des monoxydes de carbone et des dioxydes d'azote, provenant du secteur de transport et des zones industrielles que sont Bonabéri et Bassa ainsi que dans les zones résidentielles.  Comme solution à ces problèmes relevés, il y aura un système de contrôle des zones de pollution, un système de modélisation et prévision pour anticiper les épisodes de pollution et nous pensons aussi que le réseau routier doit être revu pour réduire les émissions des polluants.»


Un aperçu du tableau d'échantillonnage des sites mesurés.
Un aperçu du tableau d'échantillonnage des sites mesurés.

Après tous ces travaux, la validation du diagnostic prescrit un mécanisme de suivi-évaluation adossé sur un programme de surveillance pérenne intégrant 10 stations fixes réparties selon les zones de pollution et densité urbaine, 30 mini-stations de capteurs pour affiner la cartographie de la pollution. Ce programme est prévu être couplé au Plan d’Action de Réduction des émissions des émissions atmosphériques et la gestion de la qualité de l’air dans la ville de Douala. Le plan d’action et le système de surveillance proposés ambitionne de réduire les concentrations de polluants, d’améliorer la santé publique et d’orienter les politiques environnementales. Mettre un accent sur la sensibilisation des citoyens et le renforcement du cadre juridique et institutionnelle. Des campagnes mobiles et mesures ponctuelles pour évaluer les variations saisonnières et spatiales.


Les experts sont d'accord que la mise en œuvre de toutes ces prescriptions nécessite une mobilisation des acteurs locaux, nationaux et internationaux pour garantir des actions durables, telles que la transition énergétique dans le transport et l’industrie, l’amélioration des pratiques domestiques et la création d’infrastructures urbaines favorisant une maitrise des polluants atmosphériques.


Téclaire Bigerth

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