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Soudan : Al-Burhan conditionne l'acceptation du rôle de l'UA à sa réintégration



Le rétablissement de la pleine adhésion du Soudan au bloc continental, est la condition imposée par le général Abdel Fattah al-Burhan, pour accepter les solutions proposées par l'Union africaine (UA) pour gérer le conflit dans son pays.



L'UA a suspendu l'adhésion du Soudan à la suite de la prise de pouvoir militaire du 25 octobre 2021, qui a finalement conduit à un conflit entre l'armée et les Forces de soutien rapide (RSF). Par la suite, l’UA a formé un groupe de médiation de haut niveau pour faciliter le retour à la stabilité. Le 3 Mars 2024, al-Burhan a rencontré les membres du Groupe de l'UA sur la résolution du conflit au Soudan dirigé par Mohamed Ibn Chambas. Parmi les autres membres figuraient l'ancien vice-président ougandais Speciosa Wandira et l'ancien représentant spécial de la Commission de l'UA en Somalie, Francisco Madeira. Selon un communiqué du Conseil de souveraineté, al-Burhan a exprimé « la confiance du Soudan dans les solutions potentielles de l'UA, mais seulement si l'État retrouve sa pleine adhésion et que l'organisation le traite comme tel ». Il a en outre expliqué que les événements du 25 octobre constituaient la dissolution du partenariat entre les composantes militaire et civile en raison de leur incapacité à parvenir à un consensus plutôt qu'à un coup d'État.



La prise de pouvoir d’octobre 2021 a vu l’armée, dirigée par al-Burhan, renverser le gouvernement civil et arrêter ses dirigeants. Cette action a été largement condamnée par la communauté internationale, la qualifiant de coup d’État. Le communiqué mentionne également qu'al-Burhan a discuté de la rébellion qui a suivi et des violations des droits humains commises par les RSF. Il a souligné que le retrait des troupes de ces derniers des villes et villages occupés était une étape cruciale vers la résolution du conflit. Les RSF, une force paramilitaire, ont étendu leur contrôle à plusieurs régions, notamment quatre des cinq États du Darfour, l’État de Gezira, certaines parties du Grand Kordofan et la capitale, Khartoum.



Chambas, selon le communiqué, a réitéré l'engagement de l'organisation à mettre fin au conflit et à parvenir à la stabilité au Soudan. Il a souligné que la délégation s'est engagée avec toutes les parties prenantes concernées, y compris diverses forces politiques. Le mécanisme composé de trois membres a été créé par la Commission de l'UA en janvier 2024 pour faciliter le dialogue, rétablir l'ordre constitutionnel et travailler en collaboration avec les parties prenantes soudanaises et la communauté internationale en faveur d'une paix durable.

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