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Sommet des BRICS : L’alliance qui fait basculer le statu quo mondial se retrouve à Johannesburg



Le sommet du bloc diplomatique des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) destiné à approfondir les liens avec l'Afrique se tiendra ce mois-ci à Johannesburg. Le sommet " Les Brics et l'Afrique ", prévu du 22 au 24 août, verra la participation de plusieurs pays africains. Ce sera le premier rassemblement des BRICS qui se tiendra en présentiel depuis la pandémie de COVID-19.


"Le thème reflète notre conviction quant aux bénéfices qu'un partenariat de l'Afrique avec les Brics peut apporter à long terme", a déclaré lors d'un point presse la ministre sud-africaine des Affaires étrangères Naledi Pandor.


Les pourparlers viseront aussi à battre le rappel des investissements sur le continent, a-t-elle ajouté.


Le président chinois Xi Jinping , brésilien Luis Inacio Lula da Silva et le Premier ministre indien Narendra Modi ont en revanche tous confirmé leur présence, selon Mme Pandor.


La Russie sera quant à elle représentée par son ministre des Affaires étrangères , Sergeï Lavrov.


Vladimir Poutine, sous le coup d'un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) , participera pour sa part par visioconférence. Le président russe est accusé de crime de guerre depuis l'invasion de l' Ukraine en février 2022, des accusations rejetées par Moscou .


L' Afrique du Sud , membre de la CPI, serait en théorie obligée d'exécuter le mandat, ce qu'elle n'avait pas fait en 2015 avec l' ancien président soudanais Omar el-Béchir. Notons tout de même qu’elle avait aussi assuré que l’intégrité du président russe ne serait en aucun cas bafouée, en dépit du mandat d’arrêt émis contre lui.



Le sommet des BRICS 2023 pour définir les contours d’un nouvel ordre mondial


Le 15e sommet des BRICS, devrait en effet rendre le système de gouvernance mondiale plus juste et contrebalancer la domination des pays occidentaux, a déclaré mercredi le directeur exécutif du Centre Sud, Carlos María Correa, dans un entretien accordé au média Xinhua.


"La gouvernance mondiale est une question clé que les BRICS doivent prendre en compte. Il faut changer le système actuel, qui est injuste et asymétrique. En particulier, l'architecture du système financier a besoin d'une réforme majeure", a déclaré M. Correa par vidéoconférence.



les pays des BRICS représentent à eux seuls plus de 40% de la population mondiale et un peu plus de 26% de l'économie mondiale. Au cours de cette rencontre au sommet, leurs dirigeants devraient notamment discuter de l'expansion du bloc à nouveaux membres, y compris les critères d'admission et les principes directeurs.


"Parmi mes espoirs, il y a que le groupe des BRICS actuel envisage l'incorporation d'autres pays", a expliqué M. Correa. "Ce sera très important, car cela donnera du volume au groupe des BRICS".



"Bien sûr, les économies majeures telles que les économies de l'Inde, du Brésil et de la Chine sont là, mais si d'autres pays peuvent aussi être incorporés, la dimension politique des BRICS sera considérablement améliorée".


Aujourd’hui, la communauté dite « internationale » a un mode de gouvernance essentiellement vertical où les modèles de développement sont imposés par une caste dirigeante au grand mépris des intérêts et des réalités profondes des autres membres moins influents.


"Le G7 et le G20 ne perdent pas de puissance. Le G7 continue d'être un groupe très puissant, et le G20 est toujours influent mais est en quelque sorte dominé par les pays développés, qui influencent encore beaucoup les événements internationaux", a souligné l’expert argentin.



Les BRICS se veulent les protagonistes et les défenseurs d’un nouvel ordre mondial qui monte et qui ne cesse de s’affirmer au fil du temps contre le statu quo existant. La preuve, jusqu’ici, plus de vingt pays ont officiellement demandé à devenir membres du BRICS, dont l'Arabie saoudite, l'Iran, les Emirats arabes unis, l'Argentine, l'Indonésie, l'Egypte et l'Ethiopie.


" les BRICS jouent un rôle important pour contrebalancer le G7 et le G20 et rechercher des solutions alignées sur les intérêts des autres pays en développement", a-t-il ajouté.


Le Centre Sud, dont le siège se trouve à Genève, est une organisation intergouvernementale de pays en développement qui aide les pays en développement à combiner leurs efforts et leur expertise pour promouvoir leurs intérêts communs sur la scène internationale.



L'Afrique du Sud, une des locomotives économiques d'Afrique, a rejoint en 2011 les Brics qui représentent plus de 40% de la population de la planète et se voient comme un contrepoids à la domination économique occidentale.

Le continent africain, qui pourrait voir tripler sa population d'ici 2100, est redevenu un terrain de bataille diplomatique opposant Occidentaux , la Chine et la Russie, qui tous cherchent à y conforter leur influence, dans un contexte de compétition pour les matières premières et de divisions aiguisées par la guerre en Ukraine.

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