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Situation à l'Est de la RDC: des jeunes congolais crient leur ras-le-bol au siège de l'Union africaine et demande de stopper le génocide dans le pays.



C'est sans doute l'une des images fortes qui restera du 37 ème sommet ordinaire des Chefs d'État et de Gouvernement de l'Union africaine. Tout le monde a été pris de court lorsqu'une délégation des jeunes se réclamant de " Solidarité de la Jeunesse africaine", une association, est montée à l'espace diplomatique juste à l'entrée de la grande salle de la cérémonie d'ouverture au moment où celle-ci se déroulait encore à l'intérieur, pour brandir leurs banderoles avec un message dessus. "Stop génocide à l'est de la RDC" pouvait-on lire.



La situation est devenue insoutenable depuis plusieurs années "devant toute la Communauté internationale et surtout l'Union africaine qui n'arrive pas à agir efficacement" expliquent ces jeunes. Les conséquences du drame qui se vit sur le terrain à l'est de la République Démocratique du Congo avec la présence du mouvement rebelle M23 soutenu par le Rwanda, sont nombreuses, a expliqué l'un d'eux. Les enfants ne peuvent pas aller à l'école, aucune possibilité pour les jeunes de vivre en paix pour se former et contribuer efficacement à la construction du Congo. Les richesses du pays sont pillées quasi-quotidiennement au grand jour par le Rwanda, laissant le Congo et ses populations dans la pauvreté et la souffrance. La situation est tellement préoccupante avouent-ils, raison pour lesquelles ils ont décidé d'attirer l'attention des Chefs d'État et de toute l'opinion afin que des solutions urgentes soient trouvées à tout ce qui se vit à l'est de la République Démocratique du Congo, car les jeunes ne peuvent rester désormais sans agir.



Moment de confusion et d'évacuation de force des lieux


Et pendant qu'ils échangeaient avec les journalistes, des agents de sécurité ont fait irruption sur eux et les journalistes, voulant arracher tous les appareils de travail - caméras, micros et téléphones. Personne n'a rien compris. certains policiers sous anonymat ont néanmoins dévoilé agir sous les ordres des hauts responsables. Qui sont donc ces responsables qui ont voulu étouffer et les empêcher de parler, de poser leur problème, de dire ce qu'ils attendent de l'Union africaine et surtout du Rwanda. C'est toute la question.



Face à l'incompréhension et ce qui se présentait aussi comme une arrestation de masse au siège même de l'Union africaine, tous se sont retrouvés encerclés pendant de longues minutes. Un véritable moment encore pour eux de porter plus fort leur message surtout qu'après, on a décidé de les évacuer manu-militari de ces lieux.

En rappel, à la veille de l'ouverture du 37 ème sommet ordinaire de l'Union africaine, l'attention a été fortement cristallisée sur cette situation. Une réunion qualifiée de mini-sommet s'est tenue juste quelques minutes après que le président Félix Antoine Tshisekedi ait foulé le sol de Addis Abeba. Le président rwandais, Paul Kagame était arrivé plus tôt dans la matinée dans la capitale éthiopienne. C'était autour du médiateur, le président angolais João Lourenço - médiateur de l'UA dans cette crise



Il a été question de voir comment accélérer la paix et la réconciliation entre la RDC et le Rwanda accusé d'agression en soutenant les rebelles du M23 dans le but de contrôler les vastes ressources minérales de la RDC, ce que Kigali nie. Il a été aussi question de la cessation immédiate des hostilités, le retrait immédiat du M23 des zones occupées et le lancement du processus de cantonnement de ce mouvement rebelle. Les conclusions ou la teneur de cette rencontre qui s'est déroulée à huis clos, sont restées secrètes.

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