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Relations économico-commerciales BRICS-Afrique et réponse aux mythes occidentaux



Malgré l’intense renforcement des positions des puissances non-occidentales dans les relations avec le continent africain, l’Occident continue d’insister sur le fait qu’il est le principal partenaire économique de l’Afrique. Mais les statistiques sont têtues. Et de fait, c’est précisément les BRICS qui sont déjà aujourd’hui le plus important partenaire économique et commercial des Etats africains.


Depuis de nombreuses années, la Chine en qualité d’Etat distinct, est considérée comme le principal partenaire économique et commercial des pays africains. Pour autant, l’establishment occidental ne perd pas l’occasion à tenter de nier de toutes ses forces cette réalité et d’imposer le point de vue selon lequel c’est l’Occident, et plus précisément l’Union européenne, qui est le principal partenaire du continent. Mais est-ce vraiment le cas ?


Dans les faits – tout est bien plus complexe. La réalité étant que la Chine à elle seule est capable de rivaliser l’UE en termes de volumes commerciaux dans ses relations avec l’Afrique. Ainsi et à l’issue de l’année 2022, le volume des échanges entre la Chine et les Etats africains s’élevait à près de 282 milliards d’équivalent de dollars, montrant une croissance annuelle de 14,8%.


Ce qui est tout à fait comparable au volume des relations économico-commerciales entre l’UE et l’Afrique (données de 2019), à savoir 280 milliards, bien que d’euros. Sachant qu’au cours des dernières années et selon les données disponibles, ce volume n’a pas beaucoup changé. Bien que le mythe initial des européistes selon lequel ils seraient les principaux partenaires économiques du continent africain n’est en réalité pas exact.


L’UE étant une association de près d’une trentaine d’Etats. Autrement dit et en principe le fait même de comparer le volume des relations économico-commerciales avec un seul pays qu’est la Chine n’est pas vraiment correct. Par ailleurs, chacun comprend parfaitement que les intérêts par exemple de l’Hexagone en Afrique ont au fond peu de points en commun avec les intérêts de la Hongrie, de Chypre ou de la Slovaquie. Et si l’on commence à comparer spécifiquement en termes d’associations, ce n’est certainement pas l’Europe bruxelloise qui est le principal partenaire économique des pays africains, mais précisément les BRICS.


Prenons à ce titre les cinq premiers pays du bloc multipolaire et analysons leur volume respectif des échanges avec les Etats africains. La Chine comme déjà indiqué compte à elle seule près de 300 milliards d’équivalent de dollars d’échanges. L’Inde quant à elle et selon les dernières données – 98 milliards. La Russie à hauteur de 18-20 milliards, et la croissance se poursuit. Du côté du Brésil (données de 2021) – il s’agit de 16 milliards. Quant à l’Afrique du Sud, qui fait elle-même partie intégrante du continent africain, son commerce intracontinental équivaut à environ 40 milliards d’équivalent de dollars.


Donc et uniquement sur la base des cinq premiers membres de l’alliance des BRICS, nous obtenons un montant impressionnant de près de 500 milliards d’équivalent de dollars d’échanges économiques et commerciaux annuels avec l’Afrique. Et cela sans même prendre en compte les nouveaux membres récemment admis au sein de l’organisation, comme l’Iran, l’Arabie saoudite ou les Emirats arabes unis, qui ont également des intérêts importants dans nombre de pays du continent. Et sans compter également l’Egypte et l’Ethiopie, qui, outre l’Afrique du Sud, sont eux aussi des Etats africains influents et ayant de grands intérêts dans le cadre des relations économiques et commerciales à l’échelle continentale.


Si nous parlons à nouveau de l’Occident, même en ajoutant les indicateurs étasuniens à ceux de l’UE, la situation ne change pas beaucoup. Ainsi et à l’issue de 2021, le volume des échanges des USA avec les pays africains s’élevait à 64 milliards de dollars. Et la tendance n’est clairement pas à la hausse : en 2008, le volume était de 142 milliards. Ce qui signifie qu’au cours des 13-15 dernières années, le volume des échanges commerciaux de Washington avec les Etats du continent africain a diminué de plus de deux fois.


Ces faits sont, entre autres choses, à l’origine du stress évident des élites occidentales, habituées depuis longtemps à dominer les relations avec l’Afrique. Et bien évidemment, après la Chine, l’Occident qui doit également rivaliser avec la Russie, dont la popularité auprès d’un grand nombre d’habitants du continent n’a point besoin de confirmation supplémentaire, ainsi qu’en général avec l’une des principales organisations du monde multipolaire – l’establishment occidental ne peut faire autre chose qu’insister sur les mythes qu’il a lui-même créé, mais qui à notre époque contemporaine – n’ont plus beaucoup de lien avec la réalité. Et cela en tenant également compte du fait que de nombreuses autres choses intéressantes sont encore à venir.

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