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ONU / Droit de l'homme: le président Tshisekedi lance un appel pour obtenir une aide internationale



Le Président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a participé ce lundi 27 février 2023 à la 52e Session du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies à Genève, en Suisse.


Lors de l’assise de haut niveau de cette session, le Président Tshisekedi a prononcé un discours solennel devant l'assemblée du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, et a fait le point sur les avancées notables en matière de respect des droits de l'homme enregistrées en RDC depuis 4 ans.

Par la même occasion, le chef d’Etat congolais a lancé un appel pour obtenir l’aide internationale, afin de mettre fin à la guerre dans l’est du pays et d’y faire respecter les droits humains. « Il n’y a pas de plus grand ennemi des droits de l’homme et des libertés fondamentales que la guerre », a déclaré le Président Tshisekedi. Il poursuit en ces termes : « Il est temps que la communauté internationale, en particulier les Nations Unies, sanctionne les auteurs de crimes et de violations du droit international en RDC et les oblige à mettre en œuvre le plan de paix » convenu à Nairobi et Luanda.


Au moment de son discours, Antoine Tshisekedi a rappelé les dégâts humanitaires causées par l'agression injuste du Rwanda via le M23 à l'Est du pays sur les populations congolaises. Il faut préciser que, la semaine dernière, la Sous-Secrétaire générale aux droits de l’homme, Ilze Brands Kehris, a achevé une visite de 10 jours en RDC et a exprimé son « inquiétude » face à la détérioration de la situation sécuritaire dans l’est du pays, où le M23, ainsi que d’autres groupes armés ADF et CODECO, continuent de mener des attaques brutales contre des civils et qui a condamné fermement ces attaques effroyables.


Mme Kehris a indiqué que les victimes avec lesquelles elle s’est entretenue dans la région du Nord-Kivu ont exhorté l’ONU et la communauté internationale à les aider, ainsi que le gouvernement, à mettre fin au conflit et à leurs souffrances. Les survivants de violences horribles et d’autres abus ont déclaré au représentant des droits de l’homme de l’ONU qu’ils se sentaient abandonnés et oubliés, selon le rapport du HCDH.



Ce lundi 27 février, le Président Tshisekedi a déclaré dans son discours que : « Depuis trente ans, la RDC est le théâtre des atrocités les plus abominables en matière de droits de l’homme. De graves violations des droits de l’homme, des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité sont commis en toute impunité. » La RDC est devenue tristement célèbre pour le « recrutement d’enfants soldats », la « violence contre les femmes » et le « viol systématique des femmes comme arme de guerre ».


Dans un avertissement sévère adressé à la communauté internationale en décembre dernier, l’UNICEF a déclaré que la catastrophe humanitaire en RDC devrait s’aggraver de manière significative. « La communauté internationale doit agir maintenant pour faire face à cette crise majeure de protection. », a déclaré Marie-Pierre Poirier, directrice régionale de l’UNICEF.


Lors de cette Session, le Président Tshisekedi a appelé à la création d’une cour pénale internationale pour la RDC, chargée d’enquêter sur plus de 600 incidents documentés dans le rapport de mapping du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, et a rappelé le rapport du groupe d’experts des Nations Unies soumis au Conseil de sécurité des Nations Unies en janvier, documentant les preuves de crimes de guerre commis par les forces militaires rwandaises au Nord-Kivu, et les « preuves solides » du soutien rwandais aux activités du M23, comme le reconnaissent désormais les Nations Unies, de nombreux États internationaux et des ONG.


Pour terminer, le dirigeant congolais a rappelé à la communauté internationale que « la persistance de la guerre dans l’est de notre pays risque de compromettre le processus électoral ». L’inscription des électeurs pour le scrutin de décembre vient de commencer dans la zone Est, mais le déplacement massif des citoyens de leurs foyers, l’insécurité persistante et l’inaccessibilité de certaines zones rendent cela problématique. « Il est donc impératif que la communauté internationale s’implique plus activement aux côtés de la RDC dans le rétablissement de la paix et de l’autorité de l’Etat dans cette partie du territoire national. », a-t-il déclaré.

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