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Niger : dernier refuge de Barkhane ?



Au Sahel, on rentre dans la phase de confrontation après les défaites successives du camp France/OTAN/US à la fois au Mali, au Burkina et en Guinée entre autres où les plans de coups d’État ont débouché non pas sur des régimes inféodés, mais sur des gouvernements patriotes panafricanistes promptes à faire passer les intérêts des Africains bien devant ceux des occidentaux, des gouvernements qui ont remis sur les rails les armées nationales et ont soit mis à la porte soit sont en train d’expulser les forces d’occupation franco-occidentales dont la mission n’a jamais été celle de sécuriser le Sahel, mais bien au contraire celle d’y injecter une grosse dose du terrorisme via des réseaux terroristes liés à leurs services secrets.


Alors qu’au Niger, Bazoum a fini par céder aux pressions, aux menaces et aux chantages occidentaux, ouvrant les portes de son pays ultra stratégique aux armées d’occupation européenne, ce qui fera que Barkhane et Takuba boutés hors du Mali vont se redéployer au Niger, et ce, sous l’auspice des Yankees qui gardent bien leur base à Agadez, cette même France vient d’envoyer un ex-gendarme son ambassade à Bamako n’ayant même pas honte de dire qu’elle le fait parce qu’il y a trop de pressions sur l’ambassade française !


« Le nouveau chargé d’affaires, Marc Didio, est un ancien chef d’escadron de la gendarmerie, où il comptabilise, selon le Journal officiel, seize années de service. Avant d’être nommé à Bamako, Marc Didio était numéro deux de l’ambassade de France à Abidjan, après avoir également été en poste à Alger. De source diplomatique, son arrivée vient “muscler” l’équipe de l’ambassade de France au Mali, soumise à “une importante pression”, lit-on à ce sujet.


Mais il est peut-être temps que l’ambassade française au Mali, autrement dit, le nid d’espion de la France au Sahel, soit bannie une fois pour toutes, surtout que d’ores et déjà ces deux évolutions marquent une victoire et un défi pour les Maliens : l’OTAN a été forcée de se retirer du Mali, mais il se redéploie au Niger ou ce qui revient au même, le Niger devient le nouveau QG des armées d’occupation. Voici ce qu’en dit RFI média colonialiste par excellence :


“C’est officiel, une partie des quelque 2400 soldats français de l’opération Barkhane et les 900 forces spéciales européennes Takuba qui doivent quitter le Mali vont être redéployés au Niger dans les prochains mois. En février, le président Mohamed Bazoum avait déjà donné son accord de principe pour ce redéploiement, mais il fallait obtenir l’accord du Parlement nigérien. C’est désormais chose faite. Les députés ont pu en débattre toute la journée en présence du Premier ministre. Cette initiative n’était pas du goût de tous les élus. Ils sont nombreux à avoir pointé des zones d’ombres dans le texte proposé, demandant davantage d’informations concernant cet accord de coopération militaire passé entre le Niger et les forces étrangères. La Constitution est mise de côté pour permettre au pouvoir de faire un passage en force, selon l’opposition.


“Nous n’avons pas été autorisés à voir ce que contiennent les accords ou l’accord qui va nous lier. On nous a demandé de donner un blanc-seing au gouvernement, ce que nous avons refusé’, a résumé Soumana Sanda, du parti Moden Lumana, fort de 19 députés. D’autres ont exprimé leur peur de voir leur pays perdre sa souveraineté et son intégrité”.


C’est clair, cette occupation de facto du territoire nigérien ne passe pas, la constitution a été violée, les clauses en restent secrètes et donc cette occupation militaire du territoire nigérien va être combattue surtout que c’est au Niger qu’à la fin 2021 le monde entier a pu assister à la première insurrection de la population contre des convois militaires de Barkhane. Mais ce front de combat anti-occupation a un volet externe et ce volet se situera entre le Niger d’une part et le Mali et très probablement le Burkina de l’autre.


Car le Mali étant en guerre contre les néocolonialistes est parfaitement en posture offensive : fin mars les premiers raids anti-occupation ont été effectués par les hélicos de combat maliens dans un pays où le ciel se met sous protection des radars d’interception russe en vue de faire face aux assauts aériens.



La France peut envoyer tous les agents et gendarmes qu’elle possède à son ambassade à Bamako, le procès n’en reste pas moins irréversible… Un front de combat se forme entre le Mali et les États-nations sahéliens d’une part et l’occupation occidentale de l’autre…

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