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Mali-Côte d'Ivoire / Mercenariat : Alassane Ouattara face aux démons de ses contradictions



Dans l’affaire qui oppose le Mali à la Côte d’ivoire au sujet des quarante-neuf (49) mercenaires ivoiriens interpellés à Bamako, le président ivoirien, Alassane Ouattara ne parvient pas à dissimuler, ses intentions malsaines et inavouées contre la paix et la sécurité au Mali. Ouattara est rattrapé par les démons de ses mensonges.


Avant le déclenchement de cette affaire de mercenariat qui implique directement le président ivoirien et ses basses manœuvres de déstabilisation du Mali, Alassane Ouattara, qui joue le démon auprès de ses « frères » Africains, mettant en avant les intérêts occidentaux, avait déjà prédit une situation chaotique pour le Mali et les autorités de la Transition, alors que le pays venait d’être mis sous embargo économique et financière, notamment par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).


Dans une conversation téléphonique entre le chef de l’Etat ivoirien et l’ancien premier ministre malien BOUBOU Cissé – connu comme un autre pion occidental qui visiblement, était préparé pour prendre le pouvoir après Ibrahim Boubacar Keita et continuer d’entretenir les intérêts occidentaux au Mali –, interceptée par des services secrets, Alassane Ouattara, se lassait convaincre de ce que le nouveau pouvoir malien n’aillait pas. Dans cet échange, Alassane Ouattara dénigrait également le Mali. Il affirmait que les autorités de la Transition au Mali sont des « idiots », complétant que « la Russie [qui soutient militairement et économiquement le pays, depuis la brouille avec les occidentaux, dont les Français] est la 11ème puissance économique aujourd’hui (…), ce n’est pas la Russie qui peut régler leurs problèmes. C’est des naïfs, c’est des ignorants. », ainsi traitait-il les Maliens.

Le chef de l’Etat ivoirien pensait à l’époque que « la Russie, ne peut pas les [les autorités de la Transition malienne] aider en dehors de leur faire des promesses, envoyer des biens matériels…». Pourtant, ses prédictions n’ont finalement été que de « mauvais rêves », d’un mercédaire occidental en Afrique.

Ouattara n’aura certainement pas digéré de voir le Mali tenir la barque, malgré toutes les difficultés infligées au peuple, à travers des sanctions, dont il fut l’un des artificiers à la Cedeao. Il fallait bien trouver des stratégies pour faire tomber Bamako qui continue de donner des sueurs froides à ses maitres, Français.



Le mercenariat de Ouattara

Bamako vient d’échapper à un coup d’état préparé depuis Abidjan. Lorsque, le gouvernement de la Transition du Mali indiquait avoir interpellé dimanche, quarante-neuf (49) militaires ivoiriens à Bamako, dont une trentaine appartenant aux forces spéciales, qualifiés de mercenaires tels que définis par la Convention de l’OUA sur l’élimination du mercenariat en Afrique, le président ivoirien était certainement entrain de voir un autre plan échouer. Dans la précipitation, sans penser à l’ampleur qu’allait prendre cette affaire, les responsables de ses Forces de défense et de Sécurité, Contactés, affirmaient qu’ils ignoraient tout de la présence des militaires ivoiriens interpellés au Mali.

Les autorités maliennes, prenaient alors l’initiative de garder ces quarante-neuf (49) mercenaires ivoiriens – interceptés à l’Aéroport International Président Modibo KEITA Sénou, à bord de deux aéronefs, en provenance de la République ivoirienne, munis de leurs armements et munitions de guerre, ainsi que d’autres équipements militaires –, et promettaient de les mettre à la disposition des autorités judiciaires compétentes.

Le Colonel Abdoulaye Maiga, porte-parole du gouvernement, précisait dans un communiqué, au passage, qu’après interrogatoires, « quatre (4) versions différentes avaient été avancées par les militaires interpellés, pour justifier leur présence sur le territoire malien, à savoir : la mission confidentielle, la rotation dans le cadre de la Mission multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (MINUSMA), la protection du contingent allemand, ainsi que la sécurisation de la base logistique de la compagnie aérienne Sahelian Aviation Services ».


Ces différentes versions, allaient presque à l’encontre de celle de la Minusma. Le porte-parole de la mission des Nations unies au Mali (Minusma) Olivier Salgado, avait laissé entendre plus tôt que ces militaires interpellés faisaient partie d' « éléments nationaux de soutien » (NSE) logistique à la Minusma. Ces NSE, précisait-il, sont « des effectifs nationaux déployés par les pays contributeurs de troupes, en soutien à leurs contingents", "une pratique communément appliquée dans les missions de maintien de la paix ».

Confondu sur un sujet qui met encore plus le président Ouattara en minorité par rapport à la question malienne, Abidjan s'est fondu mardi en explications, et exhorte Bamako « de libérer, sans délai, les militaires ivoiriens injustement arrêtés »

Lors d'une réunion du conseil national de sécurité (CNS) tenue au palais présidentiel d'Abidjan, présidée mardi, par Alassane Ouattara et son état major, ils ont expliqué que contrairement aux allégations contenues dans le Communiqué du Gouvernement de Transition du Mali, « La présence de ce détachement des Éléments Nationaux de Soutien, est conforme aux mécanismes de soutien aux contingents des pays contributeurs de troupes dans le cadre des Missions de Maintien de la Paix et est bien connue des autorités maliennes ».

Le Conseil national de sécurité ivoirien ajoutait qu' « en vertu d’une convention signée, en juillet 2019, entre la Côte d’Ivoire et l’Organisation des Nations Unies, et conformément à un contrat de sécurisation et de soutien logistique signé avec la Société Sahel Aviation Service (SAS), des militaires ivoiriens sont présents à l’Aéroport de Bamako. Depuis cette date, 7 contingents se sont relayés périodiquement sur ce site, sans aucune difficulté », précisait Abidjan qui indiquait par ailleurs, « qu'à leur arrivée au Mali, dans le cadre de la 8e rotation, le dimanche 10 juillet 2022, une copie de l’ordre de mission du contingent a été transmise aux autorités aéroportuaires maliennes, pour attester de la régularité de la mission ».


Pourtant, les autorités maliennes n’ont-elles été au courant d’un ordre de mission qu’après l’arrestation des mercenaires. Aussi, était-ce, finalement une mission d’Etat ou alors une mission de « soutien aux contingents des pays contributeurs de troupes dans le cadre des Missions de Maintien de la Paix ». Si c’était à la demande de la Minusma, pourquoi n’a-t-elle pas informé plus tôt les autorités de Transition, de cette entrée d’un contingent additionnel sur son territoire, surtout que la circulation des armes doit-être contrôlée à l’entrée de chaque pays.

L’autre tentative de mensonge se trouve dans cet extrait du communiqué qui dit qu’ « aucun militaire ivoirien de ce contingent n’était en possession d’armes et de minutions de guerre, à sa descente de l’avion. » Selon le CNS, « les armes du contingent, comme autorisées par les Nations Unies pour la protection personnelle et les cas d’auto-défense et selon les procédures en la matière, se trouvaient dans un second avion », à chacun d’en juger en se référant à l’extrait du communiqué du gouvernement malien, qui affirme avoir intercepté des mercenaires et des armes, ayant atterri à bord de deux avions.

Ainsi, sans honte de ses manœuvres de déstabilisation orchestré contre un pays souverain, Ouattara et son état major affirment avoir « toujours œuvré au sein des instances sous-régionales, régionales et internationales, pour la paix, la stabilité et le respect de l’Etat de droit [et] ne peut s’inscrire dans une logique de déstabilisation d’un pays tiers ».

Après avoir manqué ce qui présente clairement des signes d’une tentative de coup d’Etat contre les autorités maliennes, que le président ivoirien n’a pas pu voir crouler sous le poids des sanctions économiques, le valet des occidentaux affirme estime, sans vergogne, que « les autorités ivoiriennes continueront d’œuvrer pour le maintien du climat de paix et de fraternité qui a toujours prévalu entre la Côte d’Ivoire et le Mali. ».


A la lecture de cette affaire, l’on est en droit de croire une complicité factice entre la force onusienne (Minusma) et les autorités ivoiriennes, dont le président Ouattara, dans le but de renforcer le climat d’insécurité qui règne déjà dans le pays et que s’atèle à résoudre, le président du Conseil national de Transition, Goita, depuis son arrivée au pouvoir. Ce climat d’insécurité qui ferait sombrer de nouveau le pays dans le terrorisme, donnerait alors raison à Ouattara et les occidentaux, qui n’ont jamais digéré que le Mali parle désormais avec autorité dans le concert des nations. Aussi, est-on tenté de penser que la diversification des partenariats avec d’autres puissances étrangères –la Russie figurant en bonne place –, retirant à la France –Maîtresse du président Ouattara – sa toute puissance sur le Mali et l’Afrique, passe mal dans l’esprit des relais occidentaux en Afrique, représentés le président ivoirien. Il faut donc multiplier des stratégies, pour faire tomber Bamako. Malheureusement pour eux, les Maliens sont désormais très éveillés et savent clairement et en toute indépendance, où ils sont entrain de conduire leur pays. Les basses manœuvres trouveront désormais en face, des réponses appropriées.

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