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Mali : après l’arrogance française, place à l’arrogance allemande.



C’est encore incroyable que certains pays occidentaux croient encore pouvoir dicter la conduite que les pays africains doivent adopter.


Bamako a envoyé bouler la France, ce n’est certainement pas pour se plier à l’Allemagne. Berlin a réclamé des autorités de la transition la fin de la coopération Mali-Russie. « La situation du Mali est la situation du Mali, et nous souhaitons que chaque partenaire du mali, aussi, respecte les choix du mali », a rétorqué le ministre Abdoulaye Diop des affaires étrangères à sa collègue allemande Annalena Baerbock.


La ministre allemande des Affaires étrangères était en visite d’amitié et de travail au Mali, dont l’objectif est de réitérer l’engagement de l’Allemagne auprès du Mali, notamment sur le volet de la MINUSMA. Lors de son entretien avec le président malien de la Transition, colonel Assimi Goïta, il est question, selon elle, de la « situation très complexe où de nombreuses crises s’ajoutent dans le pays : le dérèglement climatique, la sécurité alimentaire qui est menacée depuis des années, le changement climatique, l’accès à l’eau, à l’éducation, à la formation ».


Si selon la ministre Baerbock, l’Allemagne mettra plutôt fin à la mission à ses 300 soldats qui participent à la formation de l’Union européenne au Mali (EUTM) au profit des Forces armées maliennes, conformément à la décision annoncée le 11 avril par l’Union européenne, à cause de la crise ukrainienne qui oppose la Russie à l’Union Européenne, elle ne va pas rompre sa coopération avec le pays. « Ça fait 60 ans que l’Allemagne et le Mali coopèrent. L’Allemagne a été le premier pays à reconnaître l’indépendance du Mali. Nous avons donc une responsabilité particulière pour le bien-être de la population malienne. […] Nous allons continuer à coopérer dans un esprit d’amitié, de partenariat et de façon vraiment étroite », a rassuré la diplomate allemande.



De son côté, son homologue Abdoulaye Diop, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, a salué cette démarche de la République fédérale d’Allemagne de venir « s’informer d’abord de la situation et pouvoir faire ensuite des évaluations en vue de prendre un certain nombre de décisions notamment au niveau du gouvernement et du Bundestag ».


Pour le Mali, réitère le ministre Diop, les autorités maliennes de la Transition sont disponibles à travailler avec « l’ensemble de ses partenaires, y compris l’Allemagne, la Russie, la Chine, les États-Unis, l’ensemble de ses partenaires qui souhaitent lui donner la main pour pouvoir travailler avec lui ».


Cependant, le Chef de la diplomatie malienne dit avoir pris note de « la décision qui a été prise » par l’Allemagne de suspendre l’EUTM. Tout en respectant ladite décision, le ministre Diop a invité son homologue allemande à éviter tout “amalgame”. « Il ne faut pas confondre les choses, le Mali n’est pas impliqué par rapport à ce qui se passe en Ukraine », a répliqué le ministre Diop. Qui a insisté : « Mais je crois qu’il ne faut pas faire trop d’amalgame à ce niveau : la situation du Mali est la situation du Mali et nous souhaitons que chaque partenaire du Mali, aussi, respecte les choix du Mali ».


Le Chef de la diplomatie malienne a rappelé à son homologue Bergbock que son pays « n’abrite pas de société de sécurité privée comme cela est allégué ici et là. Le Mali a une coopération d’État à État avec la Russie et une coopération de long terme ».


Il faut noter que le Président de la Transition a, après avoir salué et remercié l’Allemagne pour son amitié depuis les premières ères de l’indépendance du Mali, « évoqué sans ambages la complexité de la situation malienne »et bien signifié à son hôte « qu’en ce qui concerne la coopération avec la Russie, il s’agit d’une coopération d’État à État ».


Somme toute, cette annonce de la suspension des soldats allemands de l’UNTM ne fait pas frémir à Bamako qui maintient le cap sur la coopération avec la Russie. Les populations maliennes voient en cela la main de la France qui brûle de tout feu pour saper les efforts du Mali dans la lutte contre le terrorisme de laquelle elle est exclue de force.


Mais c’était déjà un point qui était clair. Cette visite n’a aucun lien avec les 3 allemands qui ont été arrêtés avec les terroristes dernièrement ?


C’était le 12 avril, l’armée avait annoncé avoir arrêté trois Européens suspectés de « terrorisme » dans le secteur dans cadre l’opération Maliko, une opération antiterroriste. Dans la matinée, source diplomatique européenne et auprès du ministère allemand des Affaires étrangères a prétendu que ces trois suspects étaient, en réalité, des Allemands membres d’une ONG présents dans le cadre d’un jumelage et ont été relâchés.


Au cours de leurs missions de patrouilles effectuées dans les zones est, Centres et Sud, de l’opération Maliko, qui ont permis la récupération récente de plusieurs matériaux, bétails et céréales, les FAMa ont aussi interpellé plusieurs terroristes dans ces différentes localités. Notamment à Diabaly où 5 suspects interpellés parmi lesquels 3 ressortissants allemands.


Ces trois ressortissants suspectés de « terrorisme » ont été interpellés dans le centre du Mali lors d’opérations menées contre des terroristes, avait annoncé mardi soir 12 avril l’armée malienne.


« Le détachement FAMa de Diabaly a procédé à l’interpellation le 10 avril 2022 de cinq suspects, dont trois ressortissants européens », avait indiqué un communiqué de l’état-major général des armées.


Le communiqué ne précise pas l’identité de ces « suspects » européens interpellés à Diabaly, une localité située à quelque 300 kilomètres au nord-ouest de Bamako.


« Les trois personnes interpellées par l’armée malienne sont des Allemands membres d’une ONG, présents au Mali dans le cadre d’un jumelage », a affirmé un responsable diplomatique européen sous couvert d’anonymat.


« Je vous confirme que trois ressortissants allemands ont été arrêtés ce week-end à Diabaly. L’ambassade à Bamako a été en contact avec eux et leur a fourni une assistance consulaire. Tous ont été relâchés et se portent bien », a affirmé mercredi un porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères, Christofer Burger, lors d’une conférence de presse.


Il a ajouté que les trois Allemands n’étaient « pas dans le cadre d’une mission officielle allemande », sans plus de détail.


L’annonce de leur arrestation est intervenue alors que la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock se trouve depuis lundi soir au Mali.


Quoi qu’il en soit, le message de Bamako était pourtant très clair. Ne faites pas n’importe quoi sur le territoire malien, car le Mali n’est plus ce qu’il était, et on vous tombera dessus.


La volonté de Berlin est également claire, ne pas ébruiter l’affaire, relâcher ces 3 allemands, complices des terroristes, et on quittera le Mali sans histoire pour ne pas vivre ce que vit la France notamment avec l’arrestation des commandos français en Centrafrique ou encore à Madagascar, avec pour mission d’assassiner les présidents de ces pays ? Donc l’Allemagne montait un plan avec les terroristes pour attaquer le Mali. Car effectivement, des membres d’une ONG arrêtés au beau milieu de terroristes. C’est assez spécial. Cette arrestation puis l’arrivée soudaine de la ministre allemande des Affaires étrangères, puis Bamako qui envoie l’Allemagne bouler, au même titre que la France. Les Occidentaux devraient laisser tomber et foutre la paix au Mali, parce que les choses se gâtent vraiment pour eux, et leurs plans tombent toujours à l’eau.

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