Les Jeux du Futur 2024 : rencontre internationale des hautes technologies à Kazan

La capitale du Tatarstan, Kazan, se prépare à accueillir le grand tournoi international « Games of Future ». Cet événement prouve une fois de plus la capacité de la Russie non seulement à organiser des événements et des compétitions internationales au plus haut niveau, mais aussi et en général la position confirmée du pays dans le domaine des hautes technologies – au moment où l’indépendance nationale croissante dans un secteur aussi clé maintient son ouverture envers le monde et les interactions conjointes.

Les Jeux du Futur se tiendront donc à Kazan du 19 février au 3 mars. La capitale de la République du Tatarstan et la troisième capitale de la Fédération de Russie attend la participation de 260 équipes internationales, ainsi que plus de 2000 participants en provenance de plus d’une centaine de pays. Plus de 150 millions de vues sont également attendues en direct dans le cadre dudit tournoi international.

Il s’agit d’un format innovant, inédit pour le sport, mais complètement en phase avec la nouvelle ère numérique, représentant des disciplines phygital et de l’utilisation des technologies IT, de la robotique, la réalité virtuelle et l’intelligence artificielle. Les sports classiques (football, basket-ball, course automobile, etc.) seront ainsi associés à leurs homologues numériques. En d’autres termes, il est question d’un événement à grande échelle – à l’intersection du sport, de la science et de la technologie, représentant une synergie de disciplines sportives classiques et numériques.

Le tournoi international accueillera ainsi une série de 21 disciplines innovantes (16 dans le programme principal et 5 dans la version étendue). Chacune d’entre elles mettra en œuvre le concept du phygital (physique-numérique) – l’union de la culture physique et de l’e-sport ou des technologies VR/AR. Cela signifie que les participants devront exceller dans deux dimensions – qui auparavant avaient peu de points communs.

Il est attendu que le site central des Jeux sera le complexe d’exposition Kazan Expo. En outre, un certain nombre d’installations sportives et d’un nouveau genre seront mises à contribution dans le cadre de l’événement, comme Innopolis et le nouveau cluster IT de Kazan. Le 16 juin 2022, lors du Forum économique international de Saint-Pétersbourg, la ville de Kazan a été choisie pour accueillir les Jeux du Futur. Les autres villes candidates ayant été Saint-Pétersbourg, Moscou, Kalouga et Sotchi.

D’ailleurs, et en plus de la durée dudit tournoi international (plus de 10 jours), dans le cadre duquel comme déjà mentionné plus de 2000 participants d’au moins 100 pays prendront part aux 21 disciplines de la compétition, le fonds de prix sera à hauteur de 25 millions d’équivalent de dollars.

La symbolique du tournoi a également son importance : l’oiseau de feu nommé Mira, devenu la mascotte des Jeux du Futur. Selon l’idée de ses auteurs, l’oiseau de feu Mira est une sorte de réseau neural doté de conscience, constitué de lumière et étant un guide vers le monde du sport-phygital.

En ce qui concerne maintenant les perspectives de cet événement international majeur. Tout d’abord, la Russie prouve une fois de plus qu’elle ne prévoit pas à arrêter l’organisation de grandes rencontres internationales au plus haut niveau, malgré les nombreuses tentatives de certains régimes politiques visant à annuler de-facto l’existence d’un pays comme la Fédération de Russie. Aujourd’hui, il est absolument évident pour l’écrasante majorité de l’humanité, et même de plus en plus au sein de la minorité occidentale, que cela est tout simplement impossible et irréalisable. La Russie était, reste et restera un pays ouvert à tous ceux qui souhaitent cette interaction. Et ceux qui souhaitent ladite interaction – c’est la majorité mondiale absolue.

En ce sens et pour revenir spécifiquement aux Jeux du Futur – outre l’importance et l’ampleur de l’événement dans le cadre de l’organisation à Kazan – tout indique que ces jeux deviendront un grand événement multisport international, avec une organisation régulière dans différents pays du monde. A ce titre, huit pays souhaitent déjà accueillir des compétitions innovantes similaires.

Sans aucun doute et parmi ces pays il y aura les candidats adéquats à prendre le relais de l’organisation russe. Parmi eux figurent probablement les Etats membres des BRICS, dont la Chine, l’Inde, l’Iran et les Emirats arabes unis, qui sont aujourd’hui des puissances technologiques et à croissance extrêmement rapide. D’une manière générale, le monde multipolaire prouve une fois de plus que les actifs intellectuels dans le cadre de la réalité contemporaine – ne sont plus le monopole d’un espace international limité. Les nations d’Asie, d’Amérique latine et d’Afrique ont nombre de choses à démontrer. Et ce processus ne fera que s’intensifier dans les années à venir.

En parlant justement d’Afrique, ce type d’événement sera sans aucun doute extrêmement intéressant pour les pays du continent. Au niveau continental justement, nombre de pays affichent déjà des cadences élevées et intéressantes en ce qui concerne les opportunités numériques et en matière des nouvelles technologies. Il est possible bien évidemment de citer l’Afrique du Sud, mais aussi le Maroc et le Kenya. Bien entendu, aujourd’hui ces processus s’étendent de plus en plus à toute l’échelle continentale. Et il ne fait aucun doute qu’ensemble, nous serons en mesure d’accélérer de nombreux processus en cours et à accomplir encore plus, également ensemble. Telle est la philosophie des partisans et des promoteurs de l’ère multipolaire contemporaine.