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Le Mali réussit à faire plier la CEDEAO !


Les nombreuses tentatives de la Communauté internationale pour mettre le Mali sur la touche ont toutes échoué les unes après les autres.


À plusieurs reprises, la CEDEAO voulait jouer cavalier seul, en tentant de prendre des décisions pour le Mali, sans aucune concertation avec Bamako et sans aucune considération de la demande du peuple malien.


Maintenant, la donne a visiblement changé. Le Mali n’a pas plié, et c’est la CEDEAO qui se plie.


Dans un communiqué rendu public, le 22 mars 2022, la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a présenté ses compliments au Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération de la République du Mali et l’informe que le Président de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO organise un sommet extraordinaire sur la situation politique en République du Mali, le vendredi 25 mars 2022, à Accra, République du Ghana, à partir de 14 heures Temps universel. « Son Excellence le Colonel Assimi Goïta, Président de la Transition, Chef de l’État du Mali, est invité à prendre part aux travaux dudit Sommet », précise le même communiqué. Ledit sommet permettra certainement à la CEDEAO et au Mali de trouver un compromis sur la durée de la transition en cours au Mali. Le Mali a proposé un délai de 24 mois tandis que la CEDEAO reste campée sur 12 à 16 mois.


À rappeler que le Médiateur de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Goodluck JONATHAN, ancien Président de la République Fédérale du Nigeria, a effectué une mission au Mali du 18 au 20 mars 2022. L’objectif de cette mission était de parvenir à un accord avec les autorités maliennes sur le délai de la transition au Mali. Mais le Médiateur de la CEDEAO a quitté la capitale malienne (Bamako) sans parvenir à un accord. Le Gouvernement du Mali a proposé un délai de 24 mois pour la durée de la transition, tandis que la CEDEAO reste campée sur 12 à 16 mois. Toutefois, les deux parties (Mali-CEDEAO) ont réaffirmé, dans leurs communiqués respectifs en date du 20 mars 2022, leur volonté de poursuivre avec les discussions afin de convenir d’un calendrier de transition acceptable. Ainsi, le sommet de demain se présente comme celui de la dernière chance pour permettre aux parties (Mali-CEDEAO) de trouver des compromis et des garanties sur le délai, la durée, le chronogramme de la transition en cours au Mali.


De son côté, le Mali a, pour ainsi dire, lâché beaucoup de lest contrairement à la CEDEAO.


La CEDEAO reste sur sa position de 12 mois, comme si l’organisme préparait une sorte de piège.

Il est clair que la Communauté internationale ne veut pas que la Transition réussisse et que la sécurité revienne dans le pays. Ce serait catastrophique, car l’effet domino reste à craindre à travers toute l’Afrique. Et en sachant cela, on peut également penser que dans le camp adverse, il y a une nouvelle stratégie qui est visiblement en train de se mettre en place avec l’implication plus accrue des États-Unis.

Rappelez-vous, lors du premier coup d’État en 2020, le comportement de la CEDEAO était plutôt ferme, et ce n’est que lorsque l’envoyé spécial américain pour la région du Sahel, Peter Pham, s’est rendu à Bamako, en septembre 2020, pour y rencontrer le gouvernement de Transition, alors dirigé par Bah N’Daw, que la CEDEAO s’est calmée. On avait alors compris que la CEDEAO était entre les mains de Washington. Ensuite est survenu le coup de force qui a renversé Bah N’Daw, tout de suite après qu’il s’était rendu à l’Élysée pour courber l’échine devant Macron.


Les États-Unis se sont plutôt concentrés sur les pays voisins, comme la Côte d’Ivoire, pour s’y installer et être évidemment plus proches du Mali, malgré qu’ils sont très présents notamment au Niger. D’une certaine manière, Washington encercle un peu plus le Mali, qui reste extrêmement stratégique aux yeux des Occidentaux. Vient ensuite le changement de comportement comme si Washington s’alliait avec Bamako, car il est clair que les accords que Bamako a passés notamment avec la Russie ou encore l’Iran ne profiteraient aucunement aux élites du Pentagone.


Le comportement change, au point où l’on peut constater que Washington veut se montrer conciliant.



Lors de l’annonce de la suspension des médias propagandistes français, RFI et France 24, l’émissaire américain Peter Pham a réagi à cette suspension et à l’annonce du ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop. Il a déclaré sur sa page twitter suite aux propos du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, que le ministre a avec éloquence : « fait plus que de défendre les intérêts légitimes de son propre pays ; il revendiquait la dignité de l’Afrique ».


De plus, on a vu également que mardi, les États-Unis ont restitué au Mali, plus de 900 objets archéologiques et ethnographiques, « pillés illégalement pour la plupart » selon le Premier ministre malien Choguel Kokala Maiga.

La remise des objets a été faite par l’ambassadeur des États-Unis d’Amérique, Dennis B. Hankins au Premier ministre malien Choguel Kokalla Maïga, lors d’une cérémonie tenue au Musée national.



En réceptionnant ces objets, le chef du gouvernement de la Transition a rappelé que le Mali est confronté au pillage de ses objets archéologiques et ethnographiques, qui a connu une recrudescence consécutive à la crise sécuritaire.

« Notre patrimoine culturel ne doit pas rester prisonnier des musées d’autres pays. Notre jeunesse a envie d’accéder à la créativité et à la spiritualité d’époque lointaine », a-t-il noté.

Pour sa part, l’ambassadeur des États-Unis d’Amérique au Mali, Dennis B. Hankins, a indiqué que les terroristes veulent casser les lignes qui unissent les Maliens avant d’ajouter que les Maliens et les Américains sont unis par une riche histoire.


De plus, dans la récente rencontre entre le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop et l’adjoint au vice-secrétaire d’État aux affaires africaines des États-Unis, Michael C. Gonzales accompagné de l’ambassadeur des États-Unis Dennis Hankins, leur comportement était tout aussi étrange. Voici ce qu’a annoncé Gonzales : « Les Maliens ont le droit à une nouvelle feuille de route et des réformes. Au-delà de la mise en place d’un gouvernement élu, les populations ont besoin de sécurité ».

Et parallèlement à ces événements, on comprend mieux les récentes attaques qui se sont produites à Tessit et à Boni, revendiquées par Daech, qui tout le monde le sait, est un groupe terroriste à la solde des États-Unis. On ne peut pas dire que la France s’est entièrement retirée de l’affaire malienne, car Paris continue parallèlement ces petites affaires en douce pour nuire au Mali et viser également le Burkina Faso. Malgré les nombreuses victoires accumulées ces derniers mois, il est clair que Bamako devrait tout de même rester sur ces gardes. Les États-Unis avaient prétendu pouvoir sécuriser l’Afghanistan, l’Irak, la Syrie, une bonne partie de l’Afrique de l’Est, comme la Somalie, l’est de la RDC, le Niger, la Libye, le Soudan, le Soudan du Sud, et on en passe, et aucun de ces pays n’est sortie de sa crise, la situation s’est même empirée. Les Maliens ont poussé la France vers la sortie, ce n’est pas pour faire venir un autre néocolon à sa place. Les Maliens sont sur leur garde, ils voient venir le piège à des kilomètres. Les Occidentaux n’ont plus d’emprise sur l’Afrique, même s’ils viennent avec de beaux discours, au début, il est clair que les Maliens ne vont pas tomber dans le piège. Les Fama sont en train de sécuriser le territoire, au point où on sent la panique au sein de l’Élysée et des groupes armés terroristes, surtout dans le nord du pays. Les États-Unis et leurs supplétifs européens veulent prendre le Mali sur plusieurs fronts, mais ils oublient une chose essentielle, c’est le bloc que forme le Mali, est un bloc résistant qui est entrain à lui seul d’anéantir le néocolonialisme. Et c’est pour cela que les Occidentaux se mobilisent autant pour régler l’affaire du Mali, c’est parce que ce bloc est en train de se répandre à travers toute l’Afrique de l’Ouest. Leur seul but c’est d’empêcher cela ! Mais ils ne peuvent plus rien faire, la machine est lancée depuis un certain temps déjà !

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