« Le Financement des politiques sociales : le bourbier camerounais » de Boniface Pascal Mbeng Enama

Il s’agit d’un essai qui traite des possibilités que la diaspora camerounaise a, d’investir au Cameroun nonobstant le problème politique de la double nationalité. L’auteur de l’ouvrage qui a été un haut responsable de l’administration camerounaise pendant plus d’une vingtaine d’années rend le témoignage d’un cas pratique qu’il a expérimenté avec un membre de la diaspora camerounaise.

L’intérêt de cet ouvrage porte sur l’illustration des détails du dispositif réglementaire favorable, les résultats positifs réalisés et les écueils à éviter pour pouvoir conduire à terme les investissements engagés pour atteindre les résultats escomptés.

En s’appuyant sur le cas du Cameroun, l’auteur pose de façon générale le problème du financement des politiques sociales en Afrique. Il regrette le fait que la diaspora africaine abandonne ce secteur au financement international. En unique acteur, celui-ci ne se contente plus d’imposer seulement les modèles, les méthodes et les techniques de financement, mais surtout la compréhension des problèmes sociaux africains et partants les protocoles de leur prise en charge. Cette indifférence de la diaspora à faire sienne le financement de l’action humanitaire dans son volet développement surtout sonne comme un aval à une seconde colonisation de l’Afrique.