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Le Congrès Américain appelle à l’assouplissement des sanctions de la CEDEAO sur le peuple nigérien



Dans une correspondance conjointe publié le 18 septembre dernier, cinq personnalités politiques américaines ont exprimé leur indignation sur les sanctions que la CEDEAO a infligées au peuple nigérien après les évènements du 26 juillet 2023.



Il s’agit de Mme Sara Jacobs, membre de la sous-commission Afrique, Mme Sydney Kamlager-Dove, M. James P. McGovern, Mme Ilhan Omar et M. Joaquin Castro, tous membres du Congrès, qui ont interpellé M. Antony BLINKEN, secrétaire d'État des États-Unis et Linda Thomas-Greenfield, ambassadrice des États-Unis aux Nations unies sur la situation au Niger.


Dans cette correspondance, ces cinq membres du congrès avaient d’abord salué les efforts du gouvernement américain, déployés pour soutenir le rétablissement d'un régime civil au Niger, notamment en soutenant le dialogue mené par la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). « Nous continuons à suivre de près les événements au Niger et l'instabilité persistante dans l'ensemble de la région du Sahel. Nous vous écrivons pour vous faire part de notre inquiétude quant à l'impact des sanctions de la CEDEAO sur les populations civiles, en particulier en ce qui concerne la fourniture de services humanitaires et de développement ».



Meurtris par la cruauté de ces sanctions surdimensionnées et de surcroît injustes, ces personnalités appellent urgemment à leur assouplissement. Les signataires de la lettre ont demandé à ce que « toutes les parties prennent des mesures pour rétablir un accès humanitaire sans entrave pour les populations civiles nigériennes » qui souffrent énormément du fait de ces sanctions abjectes et inhumaines. Ces membres du Congrès ont aussi alerté M. Blinken et Linda Thomas-Greenfield que les sanctions de la CEDEAO risquent d'inciter « à un plus grand soutien populaire au Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) » ou mieux encore « à favoriser le développement d'une économie criminelle dans laquelle des organisations terroristes peuvent trouver un terreau de recrutement ».


Il faut rappeler que, suite à la prise de contrôle militaire du gouvernement nigérien le 26 juillet, la CEDEAO a imposé des sanctions au Niger, notamment la fermeture des frontières terrestres et de l'espace aérien commercial avec le Nigeria et le Bénin, la suspension de toutes les transactions commerciales avec le Niger, le gel des avoirs de l'État du Niger à la Banque centrale de l'Afrique de l'Ouest et le gel des avoirs de l'État du Niger dans les banques commerciales.



En concluant leur courrier, les cinq personnalités ont exhorté « l'administration Biden à impliquer les dirigeants de la CEDEAO et la CEDEAO membres sur une modification rapide des sanctions existantes pour inclure des exemptions humanitaires et la révision de toutes les sanctions adoptées à ce jour » en appliquant le sacro-saint principe de « Ne pas nuire ».


Pour des analystes, cette lettre écrite par des citoyens de trouvant à l'autre bout du monde, doit interpeller les présidents de ces pays de la CEDEAO qui trouvent du plaisir à faire souffrir le peuple nigérien. Ce qui arrive aujourd'hui au Niger peut arriver demain à l'un de ces pays qui appellent à attaquer militairement le Niger.


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