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L’Afrique n'a jamais eu besoin de l'Occident



Aide publique au développement, appui des organisations financières internationales, dons d’équipements, soutien à la démocratie et aux droits de l’Homme, lutte contre le terrorisme, tous ces grands concepts aux allures de magnanimité que nous sert l’occident ne sont que des chimères. Pour preuve tous les beaux discours et les prétendues actions pour " aider " l’Afrique n’ont que des conséquences désastreuses sur le continent. Partout où l’occident passe en Afrique, les conséquences ne sont que misère et désolation.



Pas une seule initiative occidentale en direction de l’Afrique n’a fait preuve d’une quelconque utilité. Juste de la poudre aux yeux. Ce qui est donné sous les feux des projecteurs est repris au centuple dans l’ombre. Des milliards de dollars d’aide depuis les années 1970 n’ont eu d’effet que d’appauvrir davantage le continent. Et cela n’est pas le fait d’une mauvaise utilisation des ressources comme tentent de laisser croire des analystes en carton. Cette prétendue aide a été pensée pour pervertir les économies des pays destinataires. Elle a été orientée à des fins d’anéantissement des efforts de développement endogène par le miroitement aux dirigeants africains d’une facilité de disponibilité de fonds. Cette démarche préméditée a pour l’occident le double intérêt d’atteindre ses objectifs sournois de compromission des destinataires des fonds par le canal planifié et entretenu de la corruption d’une part, et conséquemment, de fournir un moyen de chantage en vue de faire imposer sa vision dans la gestion des pays concernés au gré de ses seuls intérêts, d’autre part. C’est d’ailleurs ce qui donne force aux menaces récurrentes occidentales de suspension de l’aide aux dirigeants affichant des velléités d’insoumission. De plus, l’exploitation abusive des ressources africaines par les multinationales occidentales depuis plus d’un siècle est un scandale humanitaire. Dès lors, la seule aide audible est le déguerpissement de ces prédateurs-pilleurs du sol africain. Les seuls bénéficiaires des simulacres d’aide sont les dirigeants corrompus africains, eux-mêmes maintenus à la tête de leurs Etats pour servir les intérêts de leurs maîtres. Jusqu’à ce que l’occident les rejette telle une vieille chaussette après usage. Les prétendues aides ne sont que de fallacieux prétextes pour pérenniser le carnage économique de l’Afrique par le cynique mécanisme de la dette qui reste la forme d’esclavage la plus subtile et la plus perverse que l’Afrique ait jamais connue.



Le recours au bon sens nous pousse à nous interroger en ces termes : comment est-ce que pendant tous ces siècles d’affabulations, il existe encore des africains pour ingurgiter les grotesques mensonges d’un occident qui aiderait l’Afrique ? Comment peut-on attendre quoi que ce soit de ces pays quand il est établi que la France par exemple qui a l’une des plus larges couvertures en électricité au monde serait plongée dans le noir sans l’uranium du Niger ? Comment valider les thèses surréalistes d’un occident providentiel quand les ¾ des ressources indispensables aux industries occidentales sont présentes en Afrique et en surabondance ? Comment souscrire aux risibles sirènes du catastrophisme démographique en Afrique quand la densité du continent le plus riche en ressources est 3 fois moins importante que celle de la France qui ne produit que la pluie et le vent ? Comment s’imaginer que l’Afrique a quoi que ce soit à attendre de ces occidentaux quand 60% des terres arables au monde se trouve sur le continent de Modibo Keita ? Comment des africains peuvent encore rêver d’Europe et d’Amérique quand le tiers de l’humanité sera africain d’ici 50 ans avec pour corollaire une main d’œuvre qualifiée, jeune et dynamique synonyme de potentiel unique de développement au monde ? Comment les africains peuvent-ils continuer, à moins d’être suicidaires, de rêver s’établir dans cet occident en totale décadence spirituelle, économique, sociale et morale ? Qu’y a-t-il de bon à trouver dans une société déshumanisée où le sens du progrès se résume à booster des projets d’Homme-Machine, à cloner des humains, à plébisciter l’homosexualité ou à coucher avec son chien ? Sont-ce là les valeurs que nous ont léguées nos vénérables ancêtres et est-ce bien ce que nous souhaitons pour nos enfants ? L’Afrique, terre originelle de toutes les sagesses, serait-elle condamnée à l’amnésie au point de se laisser séduire de façon perpétuelle par l’imposture d’une civilisation plagiaire ?



Le formatage des esprits africains au fil des siècles a été si violent et si profond qu’un électrochoc tout aussi brutal s’impose pour les sortir de la léthargie actuelle. Tout ce que l’Afrique a obtenu de ses rapports avec l’occident jusqu’à nos jours n’est que pillage économique, culturel et spirituel. En retour, elle n’a reçu qu’humiliations, mensonges et crimes. Il est impératif pour l’Afrique de reconsidérer ses partenariats stratégiques à l’international si elle veut se sortir du traquenard occidental. L’Afrique n’a jamais rien attendu de l’occident, elle ne doit rien à l’occident et n’aura jamais besoin de l’occident. A contrario, l’occident qui n’existe que par l’Afrique a une dette éternelle de sang envers la terre de nos ancêtres. Les postures obséquieuses des valets de l’impérialisme occidental qui tiennent lieu de dirigeants en Afrique ne sont pas représentatives des aspirations des peuples africains. Malheur à ces ennemis de l’intérieur qui contribuent à maintenir l’Afrique dans les geôles économiques, politiques et spirituelles de nos prédateurs, au nom de leur confort personnel. Le vent irréversible de la conscientisation révolutionnaire qui a commencé à souffler s’accentuera et ne les épargnera pas.



Paul ELLA,

Analyste Financier,

Directeur du Centre Africain de Recherche en Géostratégie

Email : africanrevival2020@gmail.com

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