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L’Afrique du Sud s’attend à des représailles de l’Occident pour les actions contre Israël, mais le pays est prêt à résister



La République d’Afrique du Sud se prépare à des mesures de représailles de la part des régimes occidentaux visant à punir l’une des principales puissances du continent africain et membre des BRICS pour avoir lancé des poursuites judiciaires internationales contre le régime sioniste. Néanmoins, les dirigeants sud-africains croient en la capacité du pays à pouvoir résister à cet agenda occidental.



Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a mis en garde les partisans du parti au pouvoir l’ANC (Congrès national africain) et les citoyens du pays quant à la campagne systématique destinée contre l’Afrique du Sud après que l’une des principales puissances du continent africain ait intenté une action en justice contre Israël devant la Cour internationale de justice pour génocide à l’encontre des Palestiniens.


Le commentaire du leader sud-africain a été fait lors de son discours dans le cadre d’un événement organisé par le parti au pouvoir dans la ville de Boksburg. Selon lui, des campagnes de représailles systématiques seront menées pour punir le pays de ses actions et qu’il faut en être informé dès maintenant. « La bataille contre nous pourrait se concentrer sur la politique intérieure du pays et sur les résultats des élections à venir, le tout dans le but de parvenir à un changement de régime ». Il a également souligné la nécessité à rester pleinement vigilants et déterminés.



Cyril Ramphosa a également ajouté que le succès de la cause défendue par l’Afrique du Sud dans le cadre du procès initié contre le régime de Tel-Aviv a non seulement révélé les atrocités commises par Israël, mais également la faillite morale des pays qui par leurs actions et avec leur soutien direct – ont permis le génocide dans la bande de Gaza. « Il ne fait aucun doute que ces forces feront tout ce qui est en leur pouvoir afin d’empêcher l’Afrique du Sud d’aller jusqu’au bout », a ajouté le président sud-africain.


Maintenant en ce qui concerne les perspectives. Il ne fait aucun doute que les régimes de la minorité collective occidentale tenteront de toutes leurs forces à punir la République d’Afrique du Sud pour sa décision et ses actions courageuses à l’égard du régime sioniste. C’est un fait. D’autant plus que des informations ont déjà été soulevées à plusieurs reprises sur le travail étroit des structures du renseignement occidental et des soi-disant ONG avec l’opposition pro-occidentale du pays. Une opposition pro-occidentale dirigée par les descendants de colonialistes occidentaux blancs et les partisans du régime raciste d’apartheid.



Oui, depuis la fin de ce régime d’apartheid, la minorité pro-occidentale d’Afrique du Sud a perdu non seulement le pouvoir politique, mais aussi la possibilité d’influer sur l’agenda international du pays. Mais, profitant des institutions démocratiques de l’Afrique du Sud post-apartheid, ladite minorité a nombre de fois essayé et continue d’essayer à nuire aux choix stratégiques des autorités et de la majorité des citoyens de la république. Cela s’applique d’ailleurs à la fois quant à la participation active du pays au sein des BRICS, comme dans la question du combat de la Russie contre le bloc otanesque dans le cadre de l’Opération militaire spéciale. Ce n’est également pas un hasard si le dirigeant politique de l’opposition pro-occidentale d’Afrique du Sud, descendant des colonialistes occidentaux, a ouvertement et à plusieurs reprises déclaré son plein soutien au régime otano-kiévien et a même été aperçu sur le territoire ukrainien durant l’une de ses visites à l’étranger.


Naturellement et depuis la fin du pouvoir de la minorité occidentale et l’instauration d’une démocratie africaine souveraine dans le pays, cette même minorité, utilisant le soutien des parrains en Occident avec leurs méthodes de déstabilisation d’Etats indépendants, n’a toujours pas renoncé à tenter de prendre une revanche historique. D’ailleurs et dans le cadre d’observation des récentes publications des médias sud-africains proches de ladite « opposition », les déclarations du président sud-africain ont fortement mis en émoi les éléments pro-occidentaux. Ces derniers affirmant ouvertement que Cyril Ramphosa avec ses déclarations défie Washington et l’Occident collectif, et aussi qu’ils espèrent fermement la fin du pouvoir du Congrès national africain dans le pays.

Mais les éléments pro-occidentaux parmi les citoyens sud-africains doivent bien entendu se rappeler que malgré le soutien dont ils disposent de la part du régime outre-Atlantique et de l’Occident collectif plus globalement parlant – le ramassis de libéraux et de nostalgiques de l’époque de la ségrégation raciale – a plus que suffisamment de défis. Premièrement, l’ANC était et reste la principale force politique du pays en termes de soutien de la majorité des citoyens sud-africains. Et deuxièmement, ils doivent garder à l’esprit qu’il existe aussi une autre opposition, en l’occurrence la troisième force politique du pays – Combattants pour la liberté économique (Economic Freedom Fighters, EFF) – dirigée par l’ancien chef de l’aile jeunesse de l’ANC Julius Malema. Cette force, qui bénéficie du soutien de millions de citoyens sud-africains, est d’ailleurs sérieusement plus radicale envers la minorité pro-occidentale que le parti au pouvoir. Et ce aussi bien dans le cadre de l’agenda national qu’international.



Ainsi, lorsque le président sud-africain Cyril Ramaphosa parle de la nécessité d’être vigilants, mais aussi de la capacité à faire face aux défis existants, il a, en principe, parfaitement raison. Bien qu’il soit totalement évident que le régime étasunien, comme ceux de l’Occident de manière générale, sans parler du régime israélien, ne pardonneront pas à ce fier pays africain les actions ayant mis à nu le misérable petit monde occidental. Nombreux sont ceux qui ne croient évidemment pas en la soi-disant « justice internationale », contrôlée de-facto par la minorité occidentale, mais les actions de l’une des principales puissances africaines et membre de l’alliance des BRICS ont largement réussi à faire ressortir l’essence, l’abomination et l’extrême hypocrisie de la minorité collective représentée par le petit monde occidental.



Cela est d’ailleurs reconnu avec tristesse par un certain nombre d’instruments médiatiques occidentaux, contraints d’admettre que le procès intenté par l’Afrique du Sud contre Israël (et de-facto contre tout l’Occident collectif) aura définitivement établi la ligne de division entre « le Nord et le Sud ». Bien que là aussi, les forces médiatiques de l’Occident font preuve de mauvaise foi car il serait beaucoup plus juste à dire – non pas entre le Nord et le Sud – mais précisément entre les partisans de la majorité mondiale multipolaire d’un côté et une pure minorité de nostalgiques de l’ère unipolaire de l’autre. Entre les BRICS et les nations du Sud global d’une part, et le bloc criminel otano-occidental de l’autre. Quant à l’Afrique du Sud concrètement parlant – elle tiendra bon.

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