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Interview Exclusive: l'ambassadeur Vladimir Titorenko se confie à Afrique Média



« Toutes ces attaques médiatiques et diplomatiques contre la Russie en Centrafrique relèvent de la jalousie », c'est en somme, ce qu'a déclaré Vladimir Titorenko face aux caméras de la télévision panafricaine.


L'ambassadeur de la Fédération de Russie en république Centrafricaine n'est pas passé par quatre chemins pour clarifier la présence des russes au pays de Barthélemy Boganda. Dans une récente interview exclusive sur les antennes d'Afrique média, le diplomate s'est exprimé à cœur ouvert sur toutes les questions que se posent bon nombre d'africains sur la relance de la coopération russo-centrafricaine.


DE SON PRÉTENDU RAPPEL À MOSCOU


Vladimir Titorenko s'est dit pas surpris des journaux qui ont écrit ce « Fake news». En réalité dit-il, il a effectué un voyage au Kenya pour des raisons médicales. Le fake est distribué par deux sources:


1- « Africa intelligence qui est basé dans un centre de recherche aux États-Unis »

2- « et le second c'est Corbeau news qui est d'ailleurs interdit en Centrafrique et dont le siège est au Canada ».


Le Diplomate russe dit ne pas savoir pourquoi ces journaux écrivent de telles choses, affirmant tout de même que ce ne serait pas la première fois. « Ils publient des fakes presque chaque semaine sur la présence russe ».


DES ACCORDS MILITAIRES ENTRE BANGUI ET MOSCOU


Cette nouvelle dynamique prend corps en l'an 2017 quand le président Touadera visite Moscou. Le chef de l'état nouvellement élu a tenu à relancer des accords de coopération qui existaient depuis plusieurs années. Monsieur Titorenko souligne que « Monsieur Touadera en réalité voulait d'une très bonne coopération économique. Mais la situation sécuritaire oblige, cela devait nécessairement passer par une coopération militaire ». Car ni l'opération Sangaris, ni les missions des nations unies n'avaient pu sécuriser le pays. « Dans une situation d'absence de sécurité, il est difficile d'amorcer tout développement économique », précise l'ambassadeur.

Mais il souligne qu'avant même la livraison des premières armes légères, Moscou a informé le conseil de sécurité de l'ONU, vu la situation d'embargo sur les armes qui pesait contre la RCA. Cependant les choses ont évolué ! Aujourd'hui, indique Vladimir Titorenko, «Nous sommes sur le régime de notifications de l'ONU et non de l'autorisation ». La Russie a aussi proposé la levée de l'embargo sur les blindés. Ce processus pourrait conduire à la levée totale de l'embargo en RCA.


DES ACCUSATIONS D'EXACTIONS DES INSTRUCTEURS RUSSES


« J'ai discuté à ce sujet avec le président Touadera ainsi qu'avec Madame la ministre de la défense pour savoir s'ils ont autorisé une entrée dans le pays des experts indépendants de l'ONU, ils m'ont répondu NON ! ». Pour le diplomate russe, les experts de l'ONU auraient agi en violation de la souveraineté de la République Centrafricaine. Il se dit surpris qu'une enquête soit ouverte contre des russes, sans en informer la Russie alors que ce pays est membre permanent du conseil de sécurité des nations unies.


« Toutes ces allégations se font à cause des grands succès de FACA (forces armées centrafricaines) et leurs alliés rwandais et russes », se félicite Titorenko. En précisant que l'effort des FACA et leurs alliés a permis de récupérer plus de 70% du territoire. Une grande première depuis plusieurs années.


LES RUSSES SONT-ILS ENTRAIN DE DEVENIR LES NOUVEAUX MAÎTRES DE LA RCA APRÈS LA FRANCE ?


«Non »! « La Russie n'a aucune vocation à être le maître de qui que ce soit ». Selon l'ambassadeur russe, ce concept n'entre pas dans l'esprit de coopération de la Russie avec ses partenaires. Moscou a toujours été contre la colonisation et elle a contribuer à plusieurs niveaux dans les luttes de libération des pays africains.

Quant aux suspicions d'une entente entre Moscou et Paris pour se partager la RCA, le représentant de Vladimir Poutine indique que cela ne serait en aucun cas possible. Il se dit cependant ouvert à une collaboration avec tous les pays et intuitions nationales, régionales et internationales pour aider la Centrafrique à se relever. « Un partenaire seul ne peut pas aider à développer ce pays ».


JUSQU'OÙ PEUT ALLER LA RUSSIE


L'ambassadeur de Russie rappelle qu'il a évoqué le volet économique de la coopération russo-centrafricaine à la fois avec Anicet Georges Dologuélé et l'ancien président François Bozizé à quelques Mois des élections. Le premier s'est dit satisfait de ce qui a été fait jusqu'ici et il aimerait garder cette dynamique s'il est élu président de la République. Le second (François Bozizé) a choisi la rébellion après que sa candidature ait été invalidée par la cour constitutionnelle en décembre 2020.

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