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Guerre au Soudan: Mohamed « Hemedti » s’offusque du limogeage de l’émissaire de l’ONU Volker Perthes


Alors que l’armée et les paramilitaires en guerre au Soudan ont "accepté" un cessez-le-feu de 24 heures, l'émissaire de l'ONU, l'Allemand Volker Perthes, a été déclaré "persona non grata" par le gouvernement soudanais, qui l'accuse d'avoir une responsabilité dans la guerre en cours depuis plusieurs mois. Une situation que le chef des FSR qualifie de « honteuses » et totalement à l’opposé du « protocole international ».


Fin mai, dans une lettre au secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, le chef de l'armée soudanaise, le général Abdel Fattah al-Burhane, avait réclamé le limogeage du diplomate, l'accusant d'être responsable de la guerre qui a éclaté le 15 avril entre ses troupes et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo.


"Le gouvernement de la République du Soudan a notifié au secrétaire général des Nations unies qu'il a déclaré M. Volker Perthes (...) persona non grata à compter d'aujourd'hui", a annoncé jeudi dans un communiqué le ministère soudanais des Affaires étrangères.

De son côté, Mohamed Hamdane Daglo, le chef des FSR, soutient « pleinement le travail et les initiatives de l'ONU au Soudan sous la direction de Volker Perthes et du secrétaire général de l'ONU », et se dit « reconnaissant en l'ONU et en M. Perthes – pour- Le soutien humanitaire fourni par l'ONU, l'USAID, le Centre d'aide humanitaire et de secours du roi Salmane et d'autres organisations internationales » en faveur du pays.


« Les lettres envoyées par le chef du coup d'État, le général SAF Abdul Fattah al-Burhan, sont honteuses, ne respectent pas le protocole international et seront rectifiées. Son effort pour déclarer M. Perthes "persona non-grata" n'est que le reflet de la même diplomatie rétrograde et isolationniste qui a régné au Soudan pendant 30 ans. Cela rappelle les politiques terrifiantes du régime qui ont plongé notre pays dans l'isolement et l'obscurité pendant trois décennies », a-t-il ajouté

De longue date, les prodémocratie accusent le général Burhane d'être instrumentalisé par les islamistes du régime d'Omar el-Béchir (1989-2019).

A cet effet, le général « Hemedti » Daglo manifeste clairement son envie de combattre «les islamistes» et les «vestiges de l'ancien régime» et se fait le chantre de «la démocratie» et des «droits humains».


« La voie légitime du Soudan repose sur la démocratie et le respect de la volonté du peuple soudanais. Il n'y a plus de place pour l'ancien régime et ses politiques isolationnistes qui ont autrefois transformé notre pays en un foyer d'extrémisme et de corruption ».

La guerre au Soudan a fait plus de 1800 morts, selon l'organisation ACLED, spécialisée dans la collecte d'informations dans les zones de conflit.

Près de deux millions de personnes ont quitté leurs foyers, selon l'ONU qui estime que 25 des 45 millions d'habitants du pays, déjà l'un des plus pauvres du monde, avaient besoin d'aide humanitaire.



Ces derniers mois, un désaccord est né entre l'armée et le FSR au sujet de l'intégration du groupe paramilitaire dans les forces armées, une condition essentielle de l'accord de transition conclu par le Soudan avec les groupes politiques.

Le Soudan n'a plus de gouvernement depuis octobre 2021, date à laquelle les militaires ont destitué le gouvernement de transition du premier ministre Abdalla Hamdok et décrété l'état d'urgence, une décision qualifiée de "coup d'État" par les forces politiques.

La période de transition, qui a débuté en août 2019 après l'éviction du président Omar al-Bashir, devrait se terminer par des élections début 2024.

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