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Femme africaine, comme on t’aime



De toutes les créatures de la terre, tu es celle qui a le plus de splendeur

De toutes les raisons de vivre, toi seule maintiens les pulsions de mon cœur

Ton naturel, ton originalité et ton authenticité confirment ton antériorité

Tes cheveux, tes courbes et ta couleur ébène donnent tout son sens à l’humanité

Le ciel et la terre te vénèrent, qui suis-je pour ne pas me soumettre à ta sublimité

Ta silhouette, ton regard et ton aura font de toi le prototype universel de la beauté

Ton intuition et tes attentions nous mettent en harmonie avec les lois de l’Univers

Ton courage et ta douceur imposent ta lumière dans nos pires moments de galère



Femme africaine, toi qu’on aime


Dans la fumée et les décombres de l’hécatombe de la civilisation humaine

Dans la confusion et la soumission aux sirènes des obsessions malsaines

Par perte de tes références à tes valeurs traditionnelles originelles

Par défaillance de ton attachement à tes convictions personnelles

Tu as succombé à la séduction du paraître, te voilà prisonnière de l’éphémère

Tu as renoncé à la loi de nos pères, et sans repères, tu fais face à ta misère

Tu étais une source d’inspiration, à présent tu n’inspires que de la compassion

Tu étais le centre de toutes les attentions, tu n’es plus qu’un sujet de dérision



Qui es-tu, Femme Africaine ?


Je te cherche sans te trouver, je te vois sans te voir, normal tu n’es plus toi

Unique parmi mille, par ton style, tu faisais trembler les cœurs des Rois

Belle, sensuelle et maternelle, à ton naturel, tu n’es pas restée fidèle

Telle une rebelle infidèle, ta réalité culturelle, tu l’as jetée à la poubelle

Ta particularité pourtant jalousée, tu as choisi le chemin de la conformité

Soumise au diktat de la masse, te voilà piégée dans la spirale de ta vénalité

Emportée par les vents de la vulgarité, tu es mise au rébus de la société

Obnubilée par les modèles importés, ta légitimité est aujourd’hui contestée



Où es-tu, Femme Africaine ?


Par ta peau éclaircie, la taille de tes cils et ta chevelure importée, je suis perdu

Entre reconfiguration de sourcils et artificiels ongles aiguisés, je me trouve confus

Ton obsession de ressembler à l’étrangère a altéré ton intégrité et t’a rendue artificielle

Ton addiction au matériel et ton mimétisme culturel ont causé ton errance spirituelle

Tu n’es plus ni toi, ni l’autre, dans le fond comme dans la forme, tu es superficielle

Où est passée mon africaine ? Retrouvez-la et dites-lui que c’est naturelle que je l’aime

Où est cachée ma belle Reine ? Qu’elle sache qu’aucune autre ne peut apaiser ma peine

Confiant et armé de patience je t’attends, toi mon original, tu sauras retrouver la raison

Reprends ta place au centre du monde, redonne à la vie sa saveur, rentre à la maison

Redeviens ma belle africaine.




Paul Ella

paulella2007@gmail.com

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