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Déclaration de Paris-Afrique : Financer l'avenir énergétique de l'Afrique

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    2rp
  • 2 juin
  • 2 min de lecture
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Suite au Forum Investir dans l'Énergie Africaine qui s'est tenu à Paris ce mois-ci, la Chambre Africaine de l'Énergie (AEC) réaffirme sa position selon laquelle l'avenir énergétique de l'Afrique doit être défini par le pragmatisme, le partenariat et le progrès. Alors que 600 millions d'Africains n'ont pas accès à l'électricité et 900 millions à des combustibles de cuisson propres, l'impératif de développement est clair : sans investissement, pas de progrès.


Le Forum a mis en lumière les investissements ambitieux en cours sur tout le continent : des projets d'ExxonMobil à 10 milliards de dollars au Nigeria aux projets de plusieurs milliards de dollars de TotalEnergies au Mozambique et en Namibie, en passant par les projets de monétisation du gaz d'Eni en Libye et en République du Congo. Ces initiatives témoignent d'une confiance croissante dans le potentiel énergétique de l'Afrique. Mais pour reproduire et étendre ces initiatives, il est indispensable de s'attaquer de front aux obstacles à l'investissement.

De nombreux projets énergétiques restent bloqués en raison de retards d'approbation, de processus réglementaires opaques et de risques élevés en surface. Pourtant, plusieurs pays progressent : la loi nigériane sur l'industrie pétrolière a amélioré la transparence pour les investisseurs ; la nouvelle réglementation angolaise sur le contenu local établit un meilleur équilibre entre incitations et création de valeur nationale ; et les modifications fiscales au Ghana rendent les projets en amont plus attractifs.


Pourtant, le financement demeure le principal obstacle du secteur. La hausse des taux d'intérêt mondiaux, le durcissement des conditions de prêt et les taxonomies restrictives de la finance verte compliquent l'accès des gouvernements et des entreprises africains à des capitaux abordables. La Déclaration appelle à repenser ce qui constitue un investissement durable, en intégrant le gaz naturel comme combustible de transition viable et en reconnaissant les bénéfices sociaux de l'accès à l'énergie.

La mobilisation des financements nécessitera un effort coordonné. Les gouvernements africains doivent montrer l'exemple en améliorant les profils de crédit, en assurant la cohérence des politiques et en créant des environnements de projets bancables. Les systèmes énergétiques pilotés par le secteur privé – portés par des producteurs indépendants et ne dépendant pas uniquement des garanties souveraines – offrent une voie d'investissement plus résiliente. Les instruments financiers innovants et les marchés de capitaux locaux doivent également jouer un rôle accru.


En fin de compte, l'énergie n'est pas un privilège. Elle est un fondement de la santé, de l'éducation, de la participation économique et de la dignité humaine. Alors que le débat mondial sur l'énergie se poursuit, le développement de l'Afrique ne peut être dicté par des agendas climatiques extérieurs. La Déclaration de l'AEC est claire : l'Afrique doit mener sa propre transition énergétique, et cette transition doit être financée selon ses propres conditions.

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