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Corruption: l’opérateur français Gemalto au cœur d’une enquête pour corruption dans 6 pays africains



Le Parquet financier de Paris est fortement préoccupé par des contrats passés par cette entreprise au Cameroun en 2015. Contrat qui portait sur la production de cartes nationales d'identité hyper-sécurisées. Les enquêteurs Français sont sur la piste d'un intermédiaire israélien soupçonné d'avoir distribué des pots-de-vin pour obtenir le juteux marché.



La nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre dans les milieux d’affaires internationaux le 8 février dernier. L’opérateur Français de solutions biométriques et de cartes à puce Gemalto, racheté en 2019 par Thales, fait l’objet d’une information judiciaire pour « corruption d’agent public étranger en bande organisée, blanchiment aggravé de corruption d’agent public étranger et association de malfaiteurs ».


L'information rapportée par Mediapart indique en effet que les gendarmes de la section de recherches de Paris ont envahi leur siège le 4 octobre dernier. De plus, les investigations menées par Mediapart précisent que l’enquête porte sur des "contrats remportés par Gemalto avant son acquisition par Thales", et que le groupe "coopère pleinement avec les autorités judiciaires dans le cadre de cette procédure".



Ouverte en juin 2022, l’enquête concerne en effet « une dizaine de marchés gouvernementaux (cartes d’identité, cartes électorales, plaques d’immatriculation) remportés par Gemalto entre 2015 et début 2019 ».


A cet effet, Parquet national financier (PNF) a décidé d'ouvrir une information judiciaire pour "corruption d’agent public étranger commise en bande organisée", "blanchiment aggravé" de ce délit et "association de malfaiteurs", rapporte les médias français.


Le parquet s'intéresse particulièrement aux commissions touchées par les intermédiaires dans les processus d'obtention de contrats



D’après le Parquet national financier Français, des intermédiaires ont touché d’importantes commissions afin de remporter de juteux contrats pour des cartes à puces, des documents d'identité, et des plaques d'immatriculation, dans de nombreux pays africains, tels que le Gabon, le Cameroun, le Sénégal, l'Ouganda, la République démocratique du Congo, mais aussi en Équateur (Amérique du Sud).


Les mêmes pistes font état d’un montant global de 46 millions de dollars représentant un contrat gagné en 2016, par Gemalto, auprès de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) de la République démocratique du Congo. Autres pistes, celle menant vers un second contrat remporté en 2017 au Sénégal sur les permis de conduire, et les plaques d’immatriculation, ainsi qu’à un intermédiaire israélien de Gemalto, négociateur de deux contrats, l’un au Sénégal, et l’autre au Cameroun.

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