Coopération Sud-Sud : Paul Biya reçoit un émissaire d'Obiang Nguema
Yaoundé et Malabo renforcent leur coopération. Le chef de l'État Camerounais a reçu ce lundi 13 septembre 2021 le ministre équato-guinéen des Mines et des hydrocarbures. Gabriel Mbaga Obiang Lima était porteur d'un message du président Obiang Nguema Mbasogo adressé à son homologue Camerounais.
Cette visite du ministre équato-guinéen symbolise le renforcement des relations historiques entre les deux pays. Ceci dans l'effectivité de la mise en application de la Zone de libre-échange continentale de l'union africaine (ZLECAF). Le Cameroun et la Guinée Equatoriale entendent faire de ce rêve panafricain une réalité, en offrant la possibilité de coopérer non seulement sur le plan diplomático-militaire comme c'est le cas depuis de nombreuses années, mais aussi le renforcement de la coopération économique.
L'échange d'expériences dans le domaine des mines et des hydrocarbures est une opportunité à saisir pour ces deux pays locomotifs de la sous-région Afrique Centrale.
En juillet dernier, Gabriel Mbaga Obiang Lima a été reçu en audience par son homologue Camerounais Gaston Essomba Eloundou. De leurs échanges, il en est ressorti que « les marchés des deux pays ont besoin de se mettre ensemble afin de profiter des économies d'échelle et pouvoir garantir la profitabilité de leurs infrastructures respectives ».
Yaoundé et Malabo ont convenu d'affiner cette collaboration pour réduire les tarifs des produits et garantir l'approvisionnement continu des deux marchés.
Avec une production journalière d'environ 206 000 barils, la Guinée Équatoriale est classée septième producteur de pétrole d'Afrique. Les revenus du pétrole ont permis au pays de se classer parmi les plus développés du continent, notamment sur le plan infrastructurel.
Quant au Cameroun, un décret du président Paul Biya signé le 14 décembre 2020 crée la Société Nationale des Mines (SONAMINES), ayant pour mission de développer et de promouvoir le secteur minier. Ce décret a mis fin au monopole des multinationales, donnant ainsi la possibilité au pays de reprendre le contrôle d'un des secteurs les plus importants de son économie.
