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Conflit en Ukraine: la voix de l'Afrique doit compter dans le monde



Lors d’une conférence de presse, le ministre chinois des Affaires étrangères a estimé que l’Afrique était marginalisée et que la voix du continent comptait peu dans la résolution du conflit en Ukraine.


Ce dimanche, Wang Yi, conseiller d’État et ministre chinois des affaires étrangères, était en visioconférence avec son homologue algérien, Ramtane Lamamra. Objectif de la conférence : montrer que la Chine « continuera à se tenir aux côtés de l’Afrique, qu’elle soutiendrait l’Afrique dans le maintien de sa paix et de sa sécurité, dans l’accomplissement de sa relance économique ainsi que dans la défense de ses droits et intérêts légitimes », selon le média d’Etat China.org.


Pour le ministre chinois des Affaires étrangères, « alors que la crise ukrainienne a eu un impact majeur sur la situation en Europe et que cet impact s’étend désormais au monde entier, l’Afrique en particulier ne doit pas être oubliée, marginalisée ni victimisée ».


Les médias d’État chinois assurent que l’Empire du Milieu apportera « sa pleine contribution à l’indépendance et au développement durable de l’Afrique ». Un discours qui tranche avec ceux de l’Occident, entre les État-Unis qui ont, ces dernières semaines, tenté de rallier les pays africains derrière eux pour sanctionner la Russie, et la France qui multiplie les ingérences notamment au Mali.


Pour la Chine, le conflit en Ukraine ne doit pas faire oublier les enjeux du continent. « Plus la situation internationale est troublée, plus il faut accorder d’attention aux voix africaines et plus il faut apporter de soutien et d’assistance à l’Afrique », assure ainsi Wang Yi.


Les populations africaines victimes des sanctions contre la Russie


Le chef de la diplomatie chinoise estime que l’Afrique, comme la Chine, aurait une carte à jouer dans le conflit russo-ukrainien si elle était écoutée. « Nous (Wang Yi et ses homologues africains, ndlr) sommes généralement d’accord sur le fait qu’il existe plus de deux options, en dehors de la guerre et des sanctions, pour résoudre les questions sensibles internationales et régionales ».


Un coup de pied dans la fourmilière : là où les ministres chinois et africains des Affaires étrangères estiment que « le dialogue et la négociation constituent la solution fondamentale, à laquelle il faudrait adhérer dans la situation actuelle », les sanctions pleuvent contre la Russie de la part de l’Occident. Des sanctions qui ont un impact en Afrique, un continent dépendant de la Russie et de l’Ukraine, notamment en termes d’importations de céréales. « Les sanctions à l’encontre de la Russie ont frappé l’économie mondiale de manière significative et elles ont un impact majeur sur la relance économique dans les régions moins développées d’Afrique », indique en effet l’Institut des études sur l’Asie occidentale et l’Afrique.


Pour Wang Yi, les premières victimes africaines du conflit et des sanctions sont les populations. Le ministre chinois prône la souveraineté diplomatique des pays africains et est partisan du non-alignement qui s’est produit lors du vote au Conseil de sécurité de l’ONU. « Nous devons résister à la mentalité de Guerre froide et nous opposer à la confrontation entre camps », a-t-il simplement affirmé.

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