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Centrafrique / Sahel : Le Drian avoue l’échec de la France face à la Russie



Après avoir annoncé la suspension de son aide budgétaire et sa coopération militaire avec la Centrafrique et le Mali, la Paris cherchant le soutien de Washington, se console désormais dans ses médias. Jean-Yves le Drian ne cache pas sa désolation face à la percée russe.


Dans une interview accordée à BFM TV, le ministre français des Affaires étrangères dit « compter sur les pays de la Cedeao » pour stopper la percée russe en Afrique et notamment dans le Sahel. Une position qui démontre l'échec de la politique paternaliste de Paris. Une stratégie longtemps critiquée même par certains pays de l'Union européenne tels que l'Italie et l'Allemagne. Parlant du Mali (pays membre de la Cedeao), le Drian estime que « ce n'est pas parce que Assimi Goïta a été formé en Russie qu'il est forcément protégé par la Russie. » Une déclaration qui en dit long sur la tension entre l'Elysée et le Kremlin.


« Je suis très ferme concernant la République centrafricaine », a lancé le chef de la diplomatie française jugeant inacceptable ce qu'il considère comme « une sorte de captation de pouvoir militaire par les mercenaires russes qui encadrent le président Touadéra.»


Pour Jean-Yves Le Drian, coopérer avec la Russie c'est perdre sa souveraineté contrairement à la coopération franco-africaine. Ce qui s'apparente à un mépris pour les africains pour qui, du point de vue français, ne seraient pas assez matures pour choisir le bon partenaire.


Paris pleure la perte de sa zone d'influence


À la question de savoir si le renforcement des militaires russes en Rca inquiète, le patron du Quai-d’Orsay met en avant le non-respect de la répartition géopolitique des zones d'influences des grandes puissances. Ce qui inquiète la France, c'est que « depuis quelques années, il n'y a plus le respect d'architecture sur la prolifération des armes comme ce fut le cas par le passé, notamment entre les Etats-Unis et la Russie.». À qui la faute ? Pourrait-on s'interroger. La Russie a pourtant été très respectueuse de ces accords jusqu'à l'engagement militaire de l'occident contre le pouvoir légitime de Bachar Al-Assad en Syrie, et le soutien de Washington aux séparatistes en Crimée. Ces éléments ont constitué pour plusieurs analystes, les raisons fondamentales de la redistribution des cartes dans la bataille entre grandes puissances.


La France est désormais consciente du fait que sa politique Françafricaine lui fait perdre énormément même dans ce qu’elle considérait comme sa « chasse-gardée ». En Rca comme dans le Sahel, les peuples africains ne considèrent pas les russes comme de nouveaux maîtres. Mais plus comme des alliés dont l'apport sera utile pour le rétablissement de l'équilibre dans les relations internationales.



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