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CEMAC: les pays doivent redoubler de vigilance face aux offensives déstabilisatrices de la France



Dans la nuit du 27 au 28 novembre, un aéronef qui serait parti de la base militaire française, située à l’annexe de l’aéroport international de N’Djamena, a largué des explosifs sur une position tenue par les Force armées centrafricaines(FACA) et leurs alliés russes dans la ville de Bossangoa; non loin de la frontière tchadienne. « C’est un avion sans lumières et que l’on n’a pu identifier, la cible était l’usine de coton que les Russes et les forces armées utilisent comme base, il n’y a pas trop de dégâts », a dit Pierre Denamguere, le maire de la ville. À noter qu’il n’a pas été fait état de morts et de blessés.



« Ces explosifs ont occasionné d’importants dégâts matériels », a avancé le gouvernement centrafricain, via un communiqué. Bangui annonce l’ouverture d’une enquête pour « situer les responsabilités » de « cet acte ignoble perpétré par les ennemis de la paix ne saurait rester impuni » ainsi que des « dispositions pour faire face à toute éventualité ».



La France finance les groupes armés en RCA

Il y’a un an, l'ONG The Sentry a accusé une filiale du groupe français Castel d’avoir apporté, durant plusieurs années, un soutien financier à des groupes armés en Centrafrique; soit disant « en échange de la sécurisation d'une usine ». Selon l'ONG américaine, spécialisée dans la traque de l'argent sale, la Sucrerie Africaine de Centrafrique (Sucaf RCA), filiale de la Société d'organisation, de management et de développement des industries alimentaires et agricoles (Somdiaa), elle-même contrôlée à 87% par le géant viticole Castel, a « négocié un arrangement sécuritaire » avec notamment l'Unité pour la paix en Centrafrique (UPC), un groupe armé accusé d'exactions, pour « sécuriser l’usine et les champs de canne à sucre » et « tenté de protéger le monopole de la société ».



En échange, la Sucaf RCA a mis en place un « système sophistiqué et informel pour financer les milices armées par des paiements directs et indirects en espèces, ainsi que par un soutien en nature sous forme d’entretien des véhicules et de fourniture de carburant », selon The Sentry.

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