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Bénin: la nouvelle base de Barkhane ?

Barkhane cherche à tout prix un moyen de rester au Mali, ou du moins en Afrique de l'Ouest.



Il y a peu, après la suspension des médias propagandiste français RFI et France 24, les soldats de Barkhane s’adonnaient à leur nouvelle fonction journalistique. Ils recueillaient des informations auprès des maliens pour faire croire que les maliens sont contre le départ de Barkhane.


Dans une lettre confidentielle, datée du 24 mars 2022, adressée au représentant de la force Barkhane, il lui a fait part de « son regret » de constater que, depuis un certain temps, des éléments de cette force française s’adonnent à travers les rues de la ville de Gao à des interviews, appelées « micro-trottoirs ». Aux fins de reconquérir l’opinion des habitants sur le départ du Mali de la force Barkhane.

Le gouverneur de la région de Gao juge « de mauvaise foi » cette pratique et assure qu’elle ne « saurait être acceptée, car elle n’est ni le rôle, ni dans le mandat de Barkhane ».


Le général Moussa Traoré, toujours dans cette lettre, dit attirer l’attention du représentant du commandant des risques de prise à partie de la Force Barkhane par une frange de la population, qui rejette ces pratiques qui ne sont d’aucune nécessité pour les deux parties.

Tout en condamnant cette pratique, qui pourrait s’assimiler à une action à déstabiliser à la fois la région et le pays à la fois.

Le gouverneur de la région de Gao invite le représentant de la force Barkhane à mettre fin à cette fin à ces velléités, afin de ne pas écorcher davantage les relations de coopération et de partenariat entre les deux Etats. Plusieurs centaines de milliers de manifestants se sont rassemblés, vendredi dernier, Bamako pour demander le départ des troupes françaises du Mali.

De nouveau, plusieurs centaines de milliers de manifestants se sont rassemblés, vendredi dernier, Bamako pour demander le départ des troupes françaises du Mali.


Car les maliens constatent que Barkhane ne cesse de multiplier les alibis pour ne pas partir.

Certes, plusieurs hommes et matériels ont quitté le Mali pour d’autres destinations inconnues. C’est à l’appel du collectif pour la refondation du Mali que plusieurs manifestants ont réclamé le départ de la force Barkhane du pays.

Jeamille Bittar, homme politique, et leader du Mouvement M5-RFP tranche dans le vif : « quand quelque chose ne marche pas, ce n’est pas la peine d’insister. Tout le monde a compris que l’échec de la France, aujourd’hui, dans le Sahel est visible. Cette politique néocolonialiste ne peut pas continuer ».

Aboubacar Sidiki Fomba, membre du Conseil national de la Transition, d’ajouter : « La force Barkhane n’a plus de statut juridique au Mali. Nous ne lui faisons plus confiance et on veut qu’elle quitte le territoire avec un plan de retrait immédiat », conclut-il dans un tonnerre d’applaudissements.

Alors que la France a donc commencé à sortir ses forces du Mali, les plans pour leur redéploiement ont commencé à se mettre en place. Selon les informations, le Bénin et la Côte d’Ivoire devraient accueillir des coopérants français. Ce qui remet en question des propos de l’Élysée qui insistait sur le fait que si Barkhane se retirait du Mali, ce n’était pas pour se redéployer dans les pays de la région. Un mensonge de plus.

Les plus de 4000 soldats français seront redéployés dans les pays de la région ouest-africaine en proie à des attaques terroristes en occurrence les pays côtiers comme le Bénin et la Côte d’Ivoire.

Lors d’une rencontre à Paris en marge du sommet UA/UE, les chefs d’Etat de la région dont le béninois Patrice Talon, ont accepté l’aide de la France pour lutter contre le terrorisme. Le Bénin fait partie des pays qui ont été récemment confronté à quelques attaques meurtrières des terroristes.

Ces différents plans de la France commencent à se mettre en place alors que les militaires français commencent à faire sortir leurs matériels du Mali. Selon un rapport de Africa Intelligence, Paris devrait envoyer dans les prochains jours, des coopérants français, rapatriés du Mali il y a quelques semaines, dans les pays comme le Bénin et la Côte d’Ivoire.


Il s’agit pour ces éléments, de servir de relais entre la France et les pays concernés tout en mettant en place des stratégies communes dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. « Un nouveau poste doit être créé au Niger, de même qu’au Bénin, au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire, auprès de l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme qui se trouve à Jaqueville en Côte d’Ivoire », a indiqué Africa Intelligence dans son rapport.

Il va sans dire que le Bénin pourrait dans les tous prochains mois, accueillir des soldats français sur son territoire et les forces armées béninoises se verraient travailler conjointement avec les forces françaises au niveau des zones sensibles (frontières Niger et Burkina Faso) contre le terrorisme.

Le Bénin serait donc en proie de devenir un second Mali en Afrique de l’Ouest ?

Cela fait quand même plusieurs années qu’on attend toujours de voir un pays qui s’en est sorti grâce à l’intervention militaire française, européenne ou encore américaine. On a jamais vu un seul pays qui ne s’est pas transformé en un chaos après le passage des troupes étrangères. C’est aux peuples béninois et ivoirien qu’appartient la décision de voir leur pays plonger dans le chaos ou non.

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