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AUDA-NEPAD /Yaoundé : des investissements en infrastructures peuvent rehausser les bénéfices dans la production alimentaire en Afrique Subsaharienne



Face à la perte alimentaire de l’ordre de 20,5% pour les céréales et 50% pour les vivres frais enregistrée en Afrique subsaharienne, l’AGENCE de l’UNION AFRICAINE pour le DÉVELOPMENT (AUDA-NEPAD) encourage les agriculteurs à se doter des infrastructures de pointes, intégrées de la touche durable.  C’est un focus sur la sécurité alimentaire avec pour thème « L'infrastructure intégrée axée sur l'agriculture pour un système alimentaire durable ».


Lors de cet atelier tenu à Yaoundé du 19 au 20 décembre 2023, le Directeur des Infrastructures, l’Industrialisation, le Commerce et l’Intégration Régionale AUDA-NEPAD, Amine Idriss ADOUM a indiqué qu’il est temps de réfléchir sur des solutions et des mécanismes de mise en place des infrastructures intégrées pour combler le manque à gagner que regrette l'ensemble des acteurs de la chaîne de production agricole, partant du producteur jusqu'au consommateur final.


Pendant trois jours les experts, décideurs politiques et les parties prenantes ont passé au peigne fin le rôle central de l'infrastructure dans la transformation, du stockage et de la distribution des denrées alimentaires. En donnant aux participants un aperçu global de l'information agricole et son rôle dans la promotion des pratiques agricoles durables, l’organisateur, l’AUDA-NEPAD, s’est rassurer d’explorer l'inter connectivité entre les différents composants de l'infrastructure et leurs impacts sur l'ensemble de la chaîne de valeur alimentaire. Entre autres leçons abordées, le rôle essentiel des infrastructures dans l'amélioration des installations de stockage, la réduction des pertes post- récoltes et la garantie de la sécurité alimentaire ; les meilleures pratiques en matière de développement d'unité de transformation, favorisant la croissance de l'agro-industrie ; les méthodes innovantes pour relier les centres agricoles au marché en créant un réseau de distribution homogène et fiable. Enfin, l'analyse de coûts et les avantages avec des études de cas sur les bénéfices qui peuvent être générés par les investissements dans les infrastructures agricoles. Le transport des produits et services agricoles étant un facteur important pour le développement de l'agriculture africaine qui se veut compétitif, le volet financent a également été abordé pour donner des facilités aux coopératives de se mouvoir de façon sereine.


En organisant cet atelier, l’AUDA-NEPAD, de concert avec les officiels et les experts venus d'autres pays de la sous-région, de la région de la problématique de la sécurité alimentaire en Afrique centrale et au Cameroun en particulier se sont donné l’ambition de permettre aux participants de relever les défis, saisir les opportunités des systèmes de distribution agricole et d'optimiser les réseaux de distribution. « Nous parlons d'infrastructures intégrées comme les entrepôts pour le stockage, la conservation et la logistique de transport. Tout en sachant qu’elles impliquent les agriculteurs et tous les acteurs qui s'occupent de la conservation. Elles impliquent aussi toute la chaîne de valeur de la consommation, de la commercialisation, la distribution jusqu'à la table du consommateur final. Cependant on ne saurait parler des infrastructures sans faire allusion à ce qu'il faut pour financer l'accès à ces infrastructures. Il est alors important que les outils et les instruments de financement soient adaptés à la taille de l'exploitation, aux besoins, au contexte, à la capacité de gérer et de rembourser.» précise Amine Idriss ADOUM. Pour la GIZ, Minnie Berthe BALEP précise que « nous avons voulu montrer le lien qu'il y'a entre les services d'affaires et les infrastructures agricoles qui peuvent être mises sur pieds au niveau des coopératives qui, à leur tour pourront les valoriser et en tirer profit.»

 

Que faire pour baisser la courbe des pertes post- récoltes ?


À la question de savoir, qu’elle serait la porte de sortie du manque à gagner dans le domaine agricole, les experts ont présenté les causes de ce phénomène inquiétant. Pour Amine IDRISS ADOUM, Directeur des Infrastructures, Industrialisation, commerce et Intégration régionale à l’AUDA-NEPAD, « les pertes de production sont liées à l'absence des mécanismes adéquats, l'absence d'infrastructures, la faiblesse de toute la chaîne de valeur. Pour relever le défi, nous nous inspirons de l’expérience de l’Afrique du Sud et d'autres pays comme le Kenya. Nous réfléchissons deuxièmement sur un modèle de financement conséquent. Sachant que 70 % de nos concitoyens qui travaillent dans l'agriculture ne sont pas bancarisés, il faut trouver des solutions au niveau national surtout en terme de législation. Il faut notamment régler le statut de l'agriculteur, lui permettant d’avoir facilement accès au crédit. C'est avec cette approche holistique que le problème des pertes post-récoltes peut-être résolu. »

 

Des échanges de qualité pour une agro-industrie efficace et pérenne


Lors de cet atelier, l'accent a été mis sur l'innovation agricole pour une transformation rurale durable tant sur la préservation de la qualité des aliments et l'amélioration en matière de respect des normes de sécurité alimentaire.  Pour Estherine FOTABONG, Chef de la Direction de la Mise en œuvre et de la Coordination des Programmes à AUDA-NEPAD, la production alimentaire en Afrique est aujourd'hui menacée par le phénomène de changement climatique et la situation est telle que, environ 250 millions de personnes en souffrent à travers le continent, raison pour laquelle il faut relever ce challenge. Elle réitère que c’est un important atelier organisé par AUDA-NEPAD et le Gouvernement du Cameroun, une niche d'opportunités et un créateur d'emplois pour les jeunes du continent, un vecteur pour la sécurité alimentaire. Les participants ont aussi échangé sur des exemples pratiques axées sur les défis et les opportunités de l’agro-industrie comme le cas du cacao mais aussi des études de cas sur l'investissement dans l'infrastructure agricole. Les échanges collaboratifs ont permis aux acteurs de la chaine alimentaire de bénéficier d’un moment d'apprentissage complet, dynamique et fructueux. Vivement qu'ils mettent en application ce qu’ils ont reçu comme enseignement et il ne sera plus question de parler de perte de produits dorénavant.



 

Source:

Pan African Magazine

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