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Algérie-Éthiopie : les deux pays renforcent leur coopération. Les USA mis à mal !



Alors que sous la pression des États-Unis, les pays traversés par le Nil ont décidé de saisir l’ONU dans le cadre de leur différend régional, l’Algérie voit une occasion en or pour s’affirmer sur le plan régional et montrer son soutien aux pays panafricaniste et souverainiste. Le voisin de l’est a accueilli à bras ouverts, ce dimanche, le Premier ministre éthiopien.



Abiy Ahmed Ali a été accueilli à l’aéroport international Houari-Boumediene par une importante délégation algérienne, composée notamment du Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, du chef de la diplomatie algérienne Ramtane Lamamra, du ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Abdelbaki Benziane, et de la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji. Le Premier ministre éthiopien a été reçu, ce lundi, par le président algérien Abdelmadjid Tebboune.


La visite officielle de deux jours en Algérie du Premier ministre éthiopien intervient alors que son pays recherche du soutien face à la crise l’opposant à l’Égypte, au Soudan et surtout aux États-Unis. En début du mois, Addis-Abeba a poursuivi le remplissage du barrage de la Renaissance, suscitant l’indignation de ses voisins qui sont sous la pression de Washington. L’Égypte a même saisi l’ONU sur cette question.


Si l’Algérie décide de soutenir l’Éthiopie dans ce différend, elle aura sa revanche sur l’Égypte qui, elle, est soutenue par le Maroc. En effet, en mai dernier, le Maroc a exprimé son « plein soutien à la sécurité hydrique de l’Égypte en tant que partie intégrante de la sécurité hydrique arabe », appelant à « l’abandon des politiques unilatérales en rapport avec les fleuves internationaux et l’engagement envers le droit international », y compris l’accord de principe signé en 2015 en ce qui concerne le remplissage et l’exploitation du barrage de la Renaissance.


Une position qui a valu au Maroc un soutien à son intégrité territoriale du Maroc et son engagement en faveur d’une solution internationale à la question du Sahara par Le Caire, exprimé dans le cadre d’une Déclaration conjointe après la visite de deux jours en mai dernier, du chef de la diplomatie égyptienne Sameh Shoukry au Maroc.


Le problème du Grand barrage de la Renaissance que l’Éthiopie a mis en place afin d’électrifier le pays et pourquoi pas aussi la région, reste un problème majeur, non pas pour le Soudan ou l’Égypte, mais pour les États-Unis, qui continuent de vouloir garder les pays d’Afrique dans le sous-développement. Avec autant d’aides financières dédiées au « développement », afin d’industrialiser l’Afrique, le continent n’a pas encore pu régler le problème de base qui est l’électricité. C’est pourtant ce qui manque pour lancer la phase d’industrialisation du Continent. L’Éthiopie pourrait dans ce cas être un pionnier dans l’industrialisation de l’Éthiopie. C’est ça qui dérange Washington. Car ni les États-Unis ni leurs alliés occidentaux ne veulent d’une Afrique industrialisée. De plus, à long terme, l’Éthiopie compte également installer des centrales nucléaires avec l’aide de la Russie. Donc, Addis-Abeba ambitionne aussi de lancer l’industrialisation de la région de la Corne de l’Afrique. Ce qui, à la base, était impensable pour Washington. C’est alors qu’est apparu la crise avec les rebelles du TPLF dans la région du Tigré et aussi l’alliance entre 9 groupes rebelles signée à Washington sous l’égide des États-Unis, dans le but de renverser le pouvoir en place en Éthiopie et d’empêcher le lancement du grand barrage de la Renaissance. Ce fut un échec.


L’Algérie soutien la démarche de l’Éthiopie, tout comme beaucoup d’autres pays d’ailleurs, comme le Kenya qui se voient maintenant menacer par les terroristes al-Shebab, ou encore l’Érythrée qui est encore dans le collimateur de Washington, etc. En gros, l’Occident a pour mission d’empêcher le vrai développement de l’Afrique, mais le continent n’a plus d’ordre à recevoir de personne mis à part des Africains !


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