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Ahoua Don Mélo : « Nous sommes capables de produire en Afrique tout ce que nous importons »



En Côte d’Ivoire, selon Ahoua Don Mélo, le premier contrat de concession a été signé pour 25 ans. En 2024, ce contrat viendra à terme. « On aura le choix entre deux possibilités. Soit on recouvre notre souveraineté sur le secteur gaz soit on prolonge le contrat de concession. Si on décide de prolonger, la Côte d’Ivoire reste toujours dépendante de l’extérieur. Or le gaz représente l’essentiel de la fourniture d’électricité. Ce gaz-là, entre les mains d’opérateur privé qui va continuer à faire des bénéfices, il y a deux conséquences : la 1ère c’est qu’on ne peut pas baisser le prix de l’électricité. Pire, on sera obligé de subventionner la production » démontre-t-il.


« (…) Il suffit simplement de rétrocéder à la Côte d’Ivoire son gaz et nous ne subventionnerons plus le secteur de l’électricité. Mieux, nous aurons la capacité de baisser le prix. On aura la capacité de produire à moindre frais. » a-t-il poursuivi. « La Côte d’Ivoire a maintenant des cadres compétents, les capitaux, il revient de faire exactement comme les autres pays l’ont fait, c’est-à-dire être maitre des secteurs mine, pétrole et le gaz. » a-t-il ajouté, non sans condamner « l’exploitation clandestine incontrôlée de l’or ».


Ainsi a-t-il tiré la sonnette d’alarme. « Non seulement cette exploitation va réduire notre capacité de production mais va avoir un impact considérable sur la population qui va de plus en plus s’appauvrir et va de plus en plus d’adonner à la drogue et le chômage va grandissant. » Il conclut en disant : « Nous sommes capables de produire en Afrique tout ce que nous importons parce que c’est le seul continent où on trouve toutes les matières premières inimaginables pour produire tous les produits finis. Et C’est les autres qui dépendront de nous et non des autres. » Ahoua Don Mélo a aussi fait savoir qu’en matière d’or en Côte d’Ivoire, la Bceao a un grand rôle à jouer.


« Les réserves d’or estimées à 10 millions de tonnes, aujourd’hui on ne produit que 30 000 tonnes à côté du Ghana qui fait à peu près 500 000 tonnes. Ces 30 tonnes sont exportées, alors que l’or est une réserve monétaire. Si nous avons la capacité de produire notre propre or, de le stocker à la Banque centrale, on n’a plus besoin d’emprunter quoi que ce soit. Ça stabilise et permet de financer notre économe. »

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