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Afrique/Necrologie : José Eduardo Dos Santos décédé, la RDC va décréter un jour de deuil national



L’époque où plusieurs sujets semblaient corser les relations entre l’Angola et la République démocratique du Congo (RDC) est révolue. Après, le décès de l’ex-président angolais José Edouardo Dos Santos, le président congolais, Félix Tshisekedi, exprime sa profonde tristesse face au décès d’un grand ami de son pays et annonce un jour de deuil national à la date des obsèques de ce dernier.


Dans un communiqué, vendredi, 08 juillet 2022 – jour du décès de l’ancien président angolais –, signé du Directeur du Cabinet de la présidence, le Président de la République démocratique du Congo, Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, a dit apprendre avec vive émotion la disparition de José Eduardo DOS SANTOS, ancien Président de la République d’Angola.


Dans ce communiqué, Félix Antoine TSHISEKEDI dit sa profonde tristesse face au décès de cet illustre ami de la République Démocratique du Congo qui a, pendant des années durant, affiché un soutien indéfectible à la sauvegarde de « notre intégrité territoriale face aux velléités belliqueuses de nos ennemis, notamment dans les heures les plus sombres de notre histoire récente ».

Le Président congolais présente, par le même canal, au nom du peuple congolais et au sien propre, ses condoléances les plus attristées à la famille de José Eduardo DOS SANTOS, l’illustre disparu ainsi qu’à la République voisine et sœur d’Angola

José Eduardo DOS SANTOS est le père de la nation moderne d’Angola, panafricaniste invertébré ayant, tout au long de son passage à la tête de l’Angola, contribué à maintenir la paix dans la Région des grands lacs dont dépend la RDC. Afin d’honorer la mémoire du grand homme qu’il fut pour l’Afrique, un jour de deuil national sera décrété en République Démocratique du Congo à la date des obsèques de ce dernier, souligne le communiqué de la présidence congolaise.


« Puisse le très haut consoler le peuple frère angolais et accorder à Son Excellence José Eduardo DOS SANTOS le repos mérité en souvenir de son fervent dévouement à sa patrie ainsi qu’au continent africain », conclut le communiqué.

De son côté, après avoir annoncé le décès de l’ex-président, le gouvernement ne s’est pas encore prononcé sur la possible date des obsèques. Mais, avec ce communiqué, la RDC fait sienne la douleur que peut ressentir en ce moment le peuple angolais. Ceci témoigne en plus des relations cordiales qui ont toujours existé entre les deux pays, bien que quelques fois effritées par quelques guéguerres, très souvent héritages de la colonisation.

Pendant la guerre froide par exemple, la relation entre la RDC et l'Angola était le prototype des relations caractéristiques des pays africains pendant cette période : les deux voisins devinrent ennemis à cause de l'idéologie occidentale. Pourtant avec une histoire commune, une culture commune. Dans ce contexte –celui de la guerre froide –, au nom de socialisme scientifique ou du libéralisme, les Africains en sont arrivés à s'opposer les uns aux autres. L'Afrique qui était devenue de ce fait un prolongement des Etats Unis et de l'URSS, était divisée en deux camps selon les sources de l'aide militaire et économique qu'un Etat recevait.


Le modèle concret était la RDC et l'Angola. Le pays d’Edouardo Dos Santos était soutenu par L'URSS et celui de Mobutu, par les USA. Ainsi, se justifiaient les incursions fréquentes de l'armée de la congolaise en Angola pour appuyer l'UNITA de Jonas Savimbi –opposant au régime de Dos Santos et chef rebelle–. Celui-ci était le président du parti rebelle angolais soutenu par les Américains contre le régime marxiste de Luanda. La base militaire de l'Unita se trouvait en RDC. Jonas Savimbi trouvait appui à Kinshasa pour lutter contre les Portugais, mais plus encore contre le MPLA, soutenu par l'Union Soviétique. Chaque président américain devait soutenir Mobutu ; c'est pourquoi la croisade anticommuniste de Ronald Reagan, alors président des USA, fit du Zaïre de Mobutu un bastion indispensable pour lutter contre la présence des Cubains en Angola et affaiblir l'influence de l’URSS en Afrique.

Les relations entre les deux pays s’étaient encore compliquées, peu avant 2010, à propos su contrôle des zones pétrolifères au niveau de leur frontière dans l'océan Atlantique. Le conflit s'est durci avec le dépôt de la législation congolaise sur «la délimitation des frontières maritimes» en 2009.

Mais, les deux pays ont su revenir aux meilleurs sentiments, surtout en s’appuyant sur la grande sagesse de José Edouardo Dos Santos qui a régulièrement apporté son aide à la RDC pour venir à bout de ce que le Félix Tshisekedi appelle « ennemis » de la RDC.


Pour être plus clair, il y a moins d’une semaine, c’est sous les auspices de l’Angola, que la RDC et le Rwanda ont convenu d’un « cessez-le-feu » dans le conflit qui oppose les deux pays. Kinshasa et Kigali étaient à couteaux tirés depuis que le groupe rebelle M23 a lancé fin mars une offensive majeure dans les régions frontalières de l'est de la RDC qui accuse le Rwanda de soutenir le groupe rebelle –M23 –, alors que Kigali nie et accuse à son tour Kinshasa de combattre aux côtés d'un autre groupe armé, les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), dont l'objectif est de renverser le pouvoir de Kigali.

Désigné médiateur par l'Union africaine, le président angolais João Lourenço a annoncé le mercredi 06 juillet 2022, un cessez-le-feu entre les deux pays, à l’issue du sommet entre les présidents rwandais Paul Kagame et congolais Felix Tshisekedi, à Luanda.

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