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Guinée : une mission de la CPI annoncée à Conakry pour enquêter contre Cellou Dalein Diallo


Des enquêteurs du bureau de la procureure de la Cour pénale internationale (CPI) sont attendus dans la capitale guinéenne. L'objectif étant de se documenter en temps réel sur les violences postélectorales qui secouent le pays depuis que le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée(UFDG), Cellou Dalein Diallo, s'est autoproclamé président de la République ; moins de 24 h après la fermeture des bureaux de votes.

À travers, la mission, la procureure Fatou Bensouda, entend collecter, avant détérioration ou destruction, les éléments de preuves pouvant établir toutes responsabilités dans les crimes de masses perpétrés sur le territoire, depuis le début de la crise postélectorale. En ligne mire, Cellou Dalien Diallo, considéré comme le principal auteur des massacres.


« En s'autoproclamant vainqueur du scrutin présidentiel du 18 octobre, Cellou Dalien Diallo a ouvert la porte à toutes les violences et ses partisans ont commencé les tueries afin de semer le chaos et forcer à une ingérence humanitaire internationale », soutient une source sécuritaire à Conakry.


« Bien même que le pays connaissait une flambée de violence, l'opposant avait sur les têtes des morts demandé à ses partisans de rester dans la rue et de poursuivre les affrontements contre les forces de l'ordre », déplore Mamadou, 35 ans.


Alors que les partisans de l’opposant multipliaient les confrontations violentes, avant-même le scrutin, Fatou Bensouda avait déjà dénoncé les affrontements entre manifestants et forces de sécurité, en précisant « qu'elles contribuent à perpétuer les cycles de violences qui doivent impérativement prendre fin ».


Elle avait directement menacé le leader de l'UFDG et les cadres du parti, en déclarant que « l'utilisation d'une rhétorique incendiaire par certains acteurs politiques, conduit à des tensions ethniques croissantes au sein du peuple guinéen », déclarant qu'ils seront responsables le moment venu.


Le procureur avait aussi soutenu que « les dirigeants politiques sont non seulement tenus de veiller à ce que le processus électoral se déroule de manière transparente et pacifique, mais ils sont également chargés d'empêcher et de décourager leurs partisans de recourir à tout type de violence avant, pendant et après le jour du scrutin ».


L'opposant Cellou Dalien Diallo qui ne cesse d'appeler ses partisans à la violence est directement perçu comme responsable des crimes commis.


Fatou Bensouda rappelle que « les litiges entre candidats doivent être résolus par les autorités compétentes et dans le strict respect de la loi ». Elle fait savoir que quiconque commet, ordonne, incite, encourage ou contribue, de toute autre manière, à la commission de crimes relevant du Statut de Rome, est passible de poursuites soit par les tribunaux guinéens, soit par la CPI ».


Des violences malgré le mot d'ordre peu suivi de l'opposition.


Au moins 21 personnes sont mortes dans des violences consécutives à la présidentielle du 18 octobre en Guinée. Le gouvernement guinéen a indiqué que 21 personnes ont été tuées depuis lundi (19 octobre) dans les violences post-électorales, dont des agents des forces de l'ordre.


L'atmosphère est restée tendue, lundi, à Conakry, même si l'appel à manifester contre un troisième mandat d'Alpha Condé lancé par le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) n'a été que peu ou pas suivi, de nombreux habitants disant craindre pour leur sécurité.

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