Tchad /Massacres au Logone Oriental: Le gouvernement rassure que la situation est sous contrôle
- 2rp
- 19 mai 2023
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Le gouvernement vient de réagir, par un communiqué ce jeudi 18 Mai, aux massacres qui se sont déroulés dans plusieurs zones du Sud du pays et dont le dernier en date a eu lieu hier au village Mankade faisant « 10 morts et 11 blessés ».
Le communiqué signé par le Ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Aziz Mahamat Saleh, informe que ce sont « des bandes armées composées de Tchadiens repliés sur le territoire centrafricain qui font des attaques sporadiques à la frontière faisant des morts et des enlèvements de personnes et emportant de bétails ».
Il faut rappeler qu’au moins 10 villageois ont été tués ce mercredi 17 Mai par des voleurs de bétail dans le sud du Tchad, théâtre de fréquentes razzias meurtrières et de sanglants conflits entre éleveurs et cultivateurs. Ce nouveau drame est survenu le jour même de l'annonce par N'Djamena que son armée avait mené en Centrafrique une opération inédite conjointement avec des militaires de ce pays voisin pour y poursuivre, tuer et capturer des voleurs de bétail tchadiens ayant massacré 17 villageois dix jours auparavant.
Selon le communiqué, après l’incursion des hommes armés ayant traversé la frontière pour attaquer le village Mankade dans la sous-préfecture de Larmanaye, le gouvernement, à travers son communiqué, fait état de 10 morts et 11 blessés.
Dans sa riposte, le gouvernement dit avoir répondu énergiquement en déployant le long de la frontière des forces de défense et de sécurité afin de mettre « hors d’état de nuire ces bandes armées et récupérer les biens spoliés ».
Le gouvernement informe par ce communiqué qu’une opération sécuritaire d’envergure est en cours avec comme résultat des dizaines de bandits neutralisés. « Une enquête judiciaire est ouverte et les six prisonniers arrêtés hier seront remis à la justice pour répondre de leurs actes », peut-on lire.
Le gouvernement salue la collaboration, dans le déroulement de cette opération, avec les autorités administratives et militaires de la République Centrafricaine, afin de ramener la quiétude aux populations riveraines. « Le Gouvernement rassure la population que la situation est sous contrôle et que les opérations de ratissage continuent pour renforcer la paix et la sécurité dans la zone », rassure Aziz Mahamat Saleh.
En plus de ces sanglants pillages, les affrontements intercommunautaires très meurtriers, opposant éleveurs musulmans nomades et cultivateurs sédentaires majoritairement chrétiens ou animistes, sont très fréquents dans cette zone fertile aux confins du Tchad, du Cameroun et de la Centrafrique.
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