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Mali / Lutte contre le terrorisme : un trop plein d'effectifs sans résultats



Le peuple malien subit les affres du terrorisme depuis 2012. L'arrivée de l'armée tchadienne en soutien à la force servale avait permis à François Hollande (président de la France de 2012-2017) d'être célébré en héros après « la libération du Mali » en 2013. Mais visiblement, cette victoire n'aura servi qu'à redonner du souffle aux différents groupes djihadistes, conduisant à un envahissement du pays par des puissances étrangères sous le fallacieux prétexte de lutte contre le terrorisme. Pour quels résultats ?



Il ne se passe pas un seul jour sans qu'on entende parler d'une attaque terroriste contre des civils ou des militaires au Mali. Ce pays jadis réputé pour être un Havre de paix est devenu le terreau par excellence des djihadistes de tout acabit. Paris, partenaire historique de Bamako s'était engagé à pacifier le pays. Pour se faire, les dirigeants hexagonaux ont embarqué plusieurs alliés dans la lutte.


Les forces en présence


Tout d'abord la Mission multidimensionnelle des nations unies pour la stabilisation du Mali (MINUSMA) avec plus de 15 000 hommes. Repartis comme suite 12 968 militaires ; 1 746 policiers; 1 180 civils (661 nationaux - 585 internationaux, 155 Volontaires des Nations Unies). Cette force onusienne est présente au Mali depuis 2013, avec un budget de plus d'un milliard deux cent millions de dollars (1 200 000 000).


AFIS-MA (CEDEAO) c'est la Mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine. Elle est une mission militaire conduite par la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) avec plus de sept mille quatre cents soixante-quatre (7 464) MILITAIRES. Mais elle se fait à peine ressentir sur le terrain.


La France avec l'opération serval devenue « BARKHANE » est le pays qui compte le plus grand contingent. 4 500 militaires et des équipements de dernières générations :

3 Drones militaires, 7 avions de chasse, 22 Hélicoptères, 10 avions de transport tactique, 260 véhicules blindés lourds, 360 véhicules logistiques, 210 véhicules blindés légers.


Elle est suivie du contingent tchadien. 1 200 militaires aguerris dans le combat désertique. Ce sont ces derniers qui ont mené les opérations au sol ayant permis la libération de plusieurs villes du nord en 2013, dont Gao, Kidal et Tombouctou.


L'Allemagne a 350 hommes directement rattaché à l'armée nationale allemande. Cela fait huit ans que la Bundeswehr est déployée au Mali. Avec un millier de soldats (plus de 2/3 rattachés à la MINUSMA) qui participent à la formation des forces armées maliennes.


En dehors de ses 300 hommes déployés dans le cadre de la MINUSMA, le Royaume-Uni compte 40 militaires opérants de manière bilatérale. Le Royaume d'Espagne en compte 50, le Danemark 40 militaires et l'Estonie 50.


Quant'à l'Union Européenne, elle dénombre près de 500 instructeurs sur le terrain. Avec pour mission de former les Forces Armées Maliennes (FAMA).


Cet effectif impressionnant suscite des interrogations quant à son efficacité sur le terrain. Le Mali continue de compter des morts et les forces présentes au nom de la lutte contre le terrorisme absorbent des budgets colossaux. Rappelons que la MINUSMA à ce jour est la plus coûteuse de toutes les 12 missions des nations unies dans le monde.

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