Histoire d’Afrique : l’aviation en Ethiopie et Ethiopian Airlines
Le premier avion arrivé à Addis Abeba est le Farman F 40 d'Alphonse Malfanti.
Le Faman F 40 est un biplan biplace français conçu et fabriqué par les frères Farman lors de la première guerre mondiale.
En 1919, Malfanti, chef pilote à la Compagnie Impériale des Mines d'Éthiopie amène son appareil en caisse et demande au gouvernement éthiopien l'autorisation de créer une liaison Djibouti-Addis Abeba. L'autorisation lui est refusée par l'impératrice et son Ministre de la Guerre, réticents à poursuivre la modernisation du pays engagée par Ménélik 2. Ceci étant, les appareils de l'époque sont mal adaptés au climat local et l'avion repartira à Djibouti sans avoir été sorti de sa caisse.
Le Ras Tafari Makonnen (le futur empereur d’Ethiopie sous le nom d’Hailé Sélassié), alors Prince Régent (l’Impératrice Zewditu, fille de Ménélik 2, fut couronnée le 11 février 1917 pour régner sur l’Éthiopie) s'intéresse très tôt à la modernisation du pays, et notamment à l'aviation.
Il effectue son premier vol en 1922, lors d'un voyage à Aden, à bord d'un Bristol F2B piloté par le premier lieutenant Aubrey Rickards.
Le Bristol F2B est un biplan biplace de chasse et de reconnaissance britannique de la première guerre mondiale.
Par la suite, le futur empereur ne manque pas de se tenir au courant des progrès de l'aéronautique.
En 1924, lors de son grand voyage en Europe, le gouvernement français lui organise une présentation de l'aviation militaire à Dugny. Il examine attentivement les appareils, Nieuport 29 et Breguet 19, et se fait organiser une visite des Farman Goliath d'Air Union, dont l'aménagement somptueux le séduit. Le Négus effectue à cette occasion quelques vols à Villacoublay.
Le Nieuport 29 est un biplan monoplace de l’entre-deux-guerres.
Le Breguet 19 est un bombardier léger et avion de reconnaissance, conçu par la société française Breguet et produit à partir de 1924.
Le Farman F.60 Goliath était un avion de ligne français fabriqué à partir de 1919 par la société Farman.
Air Union était une compagnie aérienne française fondée le 1ᵉʳ janvier 1923 à partir de la fusion de la Compagnie des Messageries aériennes et la Compagnie des Grands Express Aériens. Air Union a été réunie avec d'autres compagnies françaises pour former Air France le 7 octobre 1933.
En décembre 1927, une mission industrielle et scientifique américaine en route pour l'Éthiopie fait halte en France. Son chef, H.C. Peters prévoit de proposer la création d'un service d'aviation au gouvernement éthiopien, mais les autorités de l'époque n'y sont toujours pas favorables.
Le 7 octobre 1928, le Ras Tafari est couronné Négus (signifiant roi, il a été utilisé comme titre honorifique conféré aux gouverneurs des provinces ou royaumes les plus importantes). Il déclare vouloir moderniser son pays, le doter d'une administration, d'une industrie, d'une armée modernes et d'une aviation, progrès à la fois symbolique et potentiellement utile dans un pays au relief difficile et sans infrastructure de transport.
Des conventions internationales avec ses trois grands voisins coloniaux, la Grande Bretagne, l'Italie et France, limitent l'accès de l'Éthiopie aux marchés d'armement. Malgré cela, le nouveau Négus prépare aussitôt la création d'une aviation nationale, répondant aux besoins nationaux en transport de passagers et de fret, transport sanitaire et police.
Peu à peu, sous l'influence du Ras Tafari et d'une nouvelle génération formée à l'occidentale, les "Jeunes Éthiopiens", l'idée de créer une aviation éthiopienne se développe.
A la fin de l'année 1928, l'Éthiopie négocie avec la France un accord pour la fourniture de matériel aéronautique et le recrutement de personnel, mais, devant les conséquences d'une exclusivité revendiquée par la France, ce projet est abandonné au début de 1929.
Le gouvernement éthiopien engage alors une démarche commerciale plus ouverte. Un dynamique collaborateur du Négus, Wolde Maryam Ayele, conclut alors un contrat d'achat pour 3 Potez 25 A2 équipés de moteur Lorraine.
La Société française Lorraine des anciens établissements de Dietrich et Cie de Lunéville, plus connue sous le nom de Lorraine-Dietrich, 1897-1941, fut une entreprise de construction automobile qui fabri1qua des moteurs d’avion durant le premier conflit mondial.
Le Négus négocie également avec l'Allemagne par l'intermédiaire du Major Hans Steffen, qui dirige la société de ventes d'armes Steffen & Heyman. Le gouvernement éthiopien acquiert ainsi au début de 1929 un Junkers W33 (avion de ligne allemand conçu en 1926). Steffen & Heyman lui fournit également deux pilotes, le Baron Hans Werner Von Engel et le Comte Schaesberg.
Du côté français, la vente est soutenue par le ministère de l'Industrie, qui doit cependant tenir compte du fait que le Potez 25 est un avion d'armes. La version retenue, bien que non armée, est similaire à celle équipant l'Armée de l'Air. Or, l'Ethiopie a signé avec la Grande Bretagne, l'Italie et la France, la convention de Saint Germain en 1919 et le protocole de Genève en 1925. Ces conventions comportent des clauses restrictives sur l'importation d'armes en Ethiopie pour protéger les intérêts des trois puissances coloniales.
Le Potez 25 est un biplan monomoteur d'observation et de bombardement français conçu en 1924 par la société des Aéroplanes Henry Potez.

Potez 25
La Convention de Saint-Germain-en-Laye de 1919 est un traité international qui n’est jamais entré en vigueur, faute d’un nombre suffisant de ratifications. Elle devait régler le commerce international des armes.
Le Protocole de Geneve concernant la prohibition d'emploi à la guerre de gaz asphyxiants, toxiques ou similaires et de moyens bactériologiques est le premier texte international à interdire l'utilisation des armes chimiques et des armes biologiques. Le Protocole est ouvert à la signature le 17 juin 1925 lors de la conférence sur le contrôle du commerce international des armes et des munitions à Genève et entre en vigueur le 8 février 1928.
Pour contourner la difficulté, les 3 Potez 25 sont acquis comme avions postaux par un intermédiaire belge. Ils sont transportés à Djibouti par une compagnie allemande, sans implication des services officiels français, même si, à leur arrivée, le Négus enverra une lettre officielle de remerciements au Président Gaston Doumergue.
Les 3 Potez ne seraient arrivés à Djibouti que le 10 juin, à peu près en même temps que le Junkers.
Pour réceptionner et gérer les 3 appareils, Wolde Maryam Ayele embauche sous contrat privé de 3 ans comme chef de l'aviation éthiopienne un pilote expérimenté. Il s'agit d'André Maillet, qui sera chargé d’assurer la réception des appareils.
Les trois avions vont rejoindre Addis Abeba par les airs. A la demande d’André Maillet, un terrain est aménagé sur le plateau de Gefersa, près de la route d'Addis Alem, à environ 20 km à l'ouest d'Addis Abeba.
Le dimanche 18 août 1929, le premier Potez nommé "Nessre Tafari" (aigle Tafari) est arrivé à Addis Abeba.
Le Jeudi 5 septembre 1929, le Junkers W 33 C nommé "Rigbe Tafari (colombe Tafari)" a volé de Dire Dawa ou il a été assemblé, pour rejoindre la capitale.
Les formalités du Junkers W 33 C, débarqué à Djibouti, auraient été prolongées par la douane française pour laisser la priorité au Potez 25.
A Addis Abeba, l'hippodrome de Jan Meda (créé en 1903 lors du règne de Ménélik 2) a désormais été retenu comme piste malgré son environnement constitué de grands eucalyptus d'une trentaine de mètres de haut.
Les deux derniers Potez 25, numérotés respectivement 2 et 3, qui sont baptisés du nom des jeunes fils du Negus : "Nessre Asfa wossen" (Aigle Asfa wossen) et "Nessre Makonnen" (Aigle Makonnen) ont rejoint Addis Abeba le 22 septembre 1929.
Fin 1929, la base d'attache des Potez et du Junkers est le terrain de Jan Meda (ou Janhoy Meda : le terrain de Sa Majesté). Long de 900 m et situé à plus de 2000 mètres d'altitude, il est entouré de grands eucalyptus qui rendent risqués les décollages à cette altitude. Faute de hangar, les appareils sont d'abord abrités sous des tentes en toile fabriquées hâtivement avec des bâches.
Les premiers services aériens des Potez vont au début faire des démonstrations de voltige et des missions de reconnaissance, assurer le transport du courrier entre Addis Abeba et Djibouti. Le Junkers, quand à lui, a participe à des cérémonies et a assuré des transports de personnes, mais suite à une panne de moteur au décollage, celui-ci s’est écrasé le 19 décembre 1929.
En 1930, trois Potez Hispano un Farman 192 sont arrivés pour renforcer la flotte aérienne de l'Éthiopie.
Hispano-Suiza, constructeur automobile et de moteurs d’avion d‘origine espagnole.
Le Farman 192 est un avion de raid français construit durant l'entre-deux-guerres, il a notamment été utilisé pour établir des vols historiques, et des records.
Les Potez 25 vont participer à la bataille d’Anchem le 31 mars 1931(la bataille d’Anchem, près de la ville de Débré Zébit à l’est de la région Amhara, fut menée pour déterminer qui régnerait sur l’empire, l’impératrice Zewditu ou le roi Tafari Makonnen), assurant des missions de bombardement et de transport de blessés.
En 1931, l'aviation impériale dispose donc de 10 appareils. Les missions de transport sont assurées par les 6 Potez 25 et les 2 Farman 192. La formation s'appuie sur le DH.60M et le Breda 15 offert par le gouvernement italien.
Le De Havilland DH.60 Moth est un avion biplace britannique des années 1920, ses différentes variantes furent principalement utilisées en tant qu'avion-école ou avions de tourisme.
Le Breda 15 est un avion léger biplace construit en Italie en 1928.
Les Potez et Farman 192 sont principalement utilisés pour assurer le transport de personnes et de courrier. Outre la liaison avec Djibouti, l'activité aérienne suppose des transports à la demande : transport de personnalités, transport sanitaire, transport de médicaments.
C’était un temps, où l’ancien état éthiopien commençait à se moderniser, et où une flotte aérienne éthiopienne, malgré son coût immense, entrait rapidement en service.
En 1935, grâce à des cadeaux et à des achats, le pays a acquis une importante flotte d’aéronefs, le Potez 25 A-2 occupant la première place. Il y en avait cinq; un sixième s’était écrasé en janvier 1934. En plus des Junkers W 33 C, il y avait deux Farman 192, un Breda 15, trois Fokkers, un DH-60M, un Fiat AS1 et un Beech B-17L. Des ateliers avaient été construits à Jean Meda. Il y avait aussi des aéroports à l’extérieur d’Addis-Abeba, à Déssié, Diré Dawa, Jijiga, Débré Markos, Sodo et Balé. Un aérodrome a également été construit près d’Akaki, à quelque 30 kilomètres au sud d’Addis-Abeba, avec deux hangars (le plus grand d’entre eux mesurant 30 mètres sur 38) et des bureaux et des salles de repos pour les pilotes.
Le Beechcraft Model 17 Staggerwing est un biplan américain avec un décalage négatif atypique. Il a volé pour la première fois le 4 novembre 1932.
Le Fiat AS.1 est un avion monoplan monomoteur produit par le constructeur aéronautique italien Fiat Aviazione à partir de 1928.
Avant l’invasion italienne en octobre 1935, un aéroplane a été construit en Éthiopie. Celui-ci sera tout d’abord appelé du nom Aethiopien (Éthiopie en allemand), et appelé par les italiens l’aéroplane du Négus.
L’avion était l’œuvre du pilote allemand de l’empereur Hailé Sélassié, Ludwig Weber. Originaire de Fribourg, il était venu à Addis-Abeba en 1933, en tant que représentant de la compagnie allemande Junkers, et avait été chargé d’aider à l’établissement de l’aviation éthiopienne. Weber a basé la conception de son avion sur un modèle allemand qui avait été construit à Fribourg un an plus tôt. Il a effectivement commencé les travaux de construction de trois avions à Addis Abeba, mais un seul, en raison de l’invasion fasciste, a été jamais achevé.
L’avion était un monoplan. Son fuselage était en acier, ses ailes en grande partie en bois et son pare-brise en plastique.
Cet avion historique a été dûment peint dans les couleurs nationales éthiopiennes, vert, jaune et rouge. Il fut ensuite baptisé du nom de Tsehai par l’empereur, qui l’appela du nom de sa fille bien-aimée, la princesse Tsehai. L’histoire de cet avion a malheureusement été courte. L’avion n’avait volé qu’une trentaine d’heures lorsque l’avancée des envahisseurs obligea Weber et son état-major à quitter l’Éthiopie. L’avion a ensuite été abandonné.
Il a été récupéré par les autorités italiennes, qui l’ont expédié en Italie. En 1941, il avait été acquis par le Musée aéronautique de Caserte, avant d’être plus tard transféré au musée italien de l’aviation en dehors de Rome, où il est actuellement dans le magasin.
Depuis les éthiopiens demandent son retour en Ethiopie, en accord avec le traité de paix du 11 février 1947 stipulant que dans un délai de dix-huit mois à compter de l’entrée en vigueur de ce traité, l’Italie aurait du restituer toutes les œuvres d’art, tous les objets religieux, toutes les archives et tous les objets de valeur historique appartenant à l’Éthiopie ou à ses ressortissants et ayant quitté l’Éthiopie pour l’Italie depuis le 3 octobre 1935.
A partir de cette date, le jour de l’invasion du pays depuis l’Érythrée par les forces italiennes, la flotte aérienne éthiopienne va participer au conflit.
Le 5 mai 1936 arrivée à Addis Abeba, les italiens capturent les appareils éthiopiens survivants et les regroupent sur le terrain d'Akaki.
Avant la fin de l’occupation, les italiens vont agrandir, moderniser les bases aériennes existantes et en construire d’autres à Gondar, Bahar Dar, Axoum et dans le quartier de Lideta à Addis Abeba en 1940, sous le nom du Lieutenant-colonel Ivo Oliveti, pilote italien décédé à Axoum le 3 mars 1936, en sacrifiant sa vie pour sauver l’équipage d’un avion en feu.
Cette base a été renommée après la guerre, aéroport militaire de Lideta.
La création d'Ethiopian Airlines et son développement dans le temps :
La situation géographique, climatique et géologique de l’Éthiopie l’a longtemps tenue à l’écart des grands courants de communications. Conscient de cet état de choses, dès son retour à Addis Abéba en 1941, l’empereur Haïlé Sélassié se mit à étudier tous les moyens qui pourraient briser cet isolement, et il décida de créer un réseau aérien, condition indispensable pour élever son pays au rang de grande nation moderne.
La route orientale est devenue la route aérienne la plus fréquentée en Afrique.
Il va par un décret, créer la compagnie Ethiopian Air Lines le 21 décembre 1945, en tant que coentreprise avec Trans World Airlines (TWA), une compagnie aérienne américaine qui avait obtenu alors un contrat d’assistance technique, pour aider Ethiopian Air Lines à se développer. Bien que TWA ait contrôlé quelques sièges au conseil d’administration pendant un certain temps, le gouvernement éthiopien possédait la totalité des capitaux propres de la compagnie aérienne.
Un pilote noir américain, le colonel John Charles Robinson a été l’un des pionniers dans la création d’Ethiopian Airlines en formant le premier groupe de pilotes. John Charles Robinson (1903-1954, mort à Addis Abeba dans un accident d’avion), qui en plus d’être aviateur fut un activiste. Il est connu comme le « Brown Condor » pour son engagement dans l'armée de l’air impériale éthiopienne contre l'Italie fasciste fasciste dans la Seconde guerre italo-éthiopienne. Le 14e Boeing 787 Dreamliner reçu par Ethiopian Airlines le 1er juillet 2016 a été nommé d’après John Charles Robinson.
La flotte initiale était composée de 5 avions C-47 Skytrain, le train du ciel (une version de l’avion de transport militaire Douglas DC-3 construit entre 1941 et 1945), du gouvernement américain, et anciennement basés au Caire. Ces appareils étaient parfaitement adaptés au relief accidenté et à la haute altitude de l’Éthiopie.

Ethiopian Air lines C-47
Le premier vol régulier de la compagnie aérienne fut à destination du Caire à partir d’Addis-Abeba, avec un arrêt à Asmara, en Éthiopie, et a eu lieu le 8 avril 1946 au départ de l’aéroport de Lideta. Des vols hebdomadaires vers Djibouti et Aden ont été ajoutés plus tard.
En 1946, une nouvelle base aérienne militaire va être créée à Bishoftu (ville située à 50 kilomètres à l’est de la capitale, également appelée Debre Zeit). Cet aéroport, appelé Harar Meda, est maintenant la principale base aérienne militaire du pays.
Les lignes intérieures ont aussi fait l’objet de soins particuliers. Les premières villes desservies ont été Jimma à l’ouest du pays, Goré en Somali éthiopienne, Debre Marcos et Gondar au nord.
En 1947, la compagnie aérienne avait acquis plus d’avions du gouvernement américain et avait introduit une nouvelle livrée colorée pour les avions. Trois C-47 supplémentaires ont rejoint la flotte, équipés d’un aménagement luxueux pour les itinéraires internationaux (21 sièges orientés vers l’avant, par rapport aux cinq premiers, avions ex-militaires sans aucun confort, ne comportant que des sièges rabattables en toile de type banquette sur les côtés).
En quelques années, le transporteur avait une vingtaine d’avions.
Les cinq principales routes au cours des premières années étaient Addis Abeba-Asmara, Addis Abeba-Djibouti-Aden, Addis Abeba-Khartoum, Addis-Abeba-Le Caire (via Djeddah ou Khartoum) et Asmara-Khartoum.
En septembre 1947, Ethiopian Air Lines volait jusqu’à Bombay et Port Soudan, tandis que de nouvelles pistes ouvraient la voie à d’autres escales intérieures.
Les nouvelles liaisons aériennes avaient réduits les voyages intérieurs à quelques heures, qui auparavant, prenaient des semaines en mule ou 24 heures par le train (la ligne Addis Abeba-Djibouti). Deux Convair CV-240s, appelés Eagle of Ethiopia et Haile Selassie 1, sont entrés dans la flotte en décembre 1950. A compter de janvier 1951, ces appareils ont été déployés sur les routes d’Addis Abeba-Le Caire, Addis Abeba-Nairobi et Addis Abeba-Djeddah-Dhahran-Karachi. Ils pouvaient accueillir 36 passagers et avaient des cabines pressurisées, ainsi que des intérieurs entièrement meublés.
Le Convair 240 est un avion de transport commercial moyen-courrier américain à hélices produit en série entre 1947 et 1956, Convair est un constructeur aéronautique américain fondé en 1941 et disparu en 1994.
Le réseau international s’est étendu vers le nord du Caire à Athènes.
En mai 1952, la flotte se composait de deux Convair 240 et de neuf C-47, exploitant un réseau de 11 000 km de long.
Un nouveau service vers la première destination européenne Athènes, via Khartoum et Wadi Halfa (ville au nord du Soudan), a été lancé le 3 avril 1954.
En 1957, des vols plus au nord à destination de Francfort ont été ajoutés.
En 1957, la compagnie aérienne a établi sa propre installation de maintenance à Addis Abeba, réduisant ainsi le besoin de maintenance outre-mer. Au cours des années suivantes, les installations se sont étendues en un centre bien équipé pour les travaux d’entretien, de révision et de modification des aéronefs, des moteurs et des systèmes avioniques, non seulement pour ses propres aéronefs, mais aussi pour d’autres compagnies aériennes de la région.
Le National Airline Training Project a été mis en place avec l’aide du gouvernement américain pour former les pilotes locaux, les techniciens et le personnel de supervision.
Au cours de la même année, Le premier commandant d’aéronef commercial éthiopien, Alemayehu Abebe, a effectué son vol en solo à titre de commandant de bord sur des C-47.
En 1957, l’entreprise avait commencé à exploiter une petite flotte d’hélicoptères.
En 1958, Ethiopian Air Lines a ajouté des DC-6B Cloudmasters à la flotte, les utilisant sur des routes long-courrier.
Le Douglas DC-6 est un avion de ligne quadrimoteur à hélices américain produit entre 1947 et 1959 par la compagnie Douglas Aircraft, Douglas Aircraft Company est un ancien constructeur aéronautique américain civil et militaire, qui fut fondé en 1921, il a disparu en 1967 par fusion avec McDonnell Aircraft Corporation pour donner McDonnell Douglas.
En 1958 a lancé une nouvelle liaison entre Addis Abeba et Athènes, via le Caire, en utilisant ces avions récemment livrés. Le 21 juin, la route a été prolongée au nord et au sud, de sorte que Francfort et Nairobi ont été reliés par le même corridor, exploité par des Douglas DC-6.
Ethiopian Air Lines a rejoint l’Association International du Transport (IATA) le 1er janvier 1959.
Les revenus étaient de 8,5 millions de dollars en 1959, selon Aviation Week (magazine américain sur l’industrie aéronautique). Ethiopian Air Lines comptait alors environ 900 employés, dont la plupart étaient des employés locaux; 19 de ses 40 pilotes à voilure fixe venaient d’Éthiopie.
Deux ans plus tard, la compagnie aérienne se préparait à entrer dans l’ère des avions à réaction et la construction d’un nouvel aéroport et d’un siège social dans le quartier de Bolé a commencé.
Le 8 novembre 1960, Ethiopian Air Lines reliait Addis Abeba à Monrovia au Libéria, via Khartoum et Accra, première liaison aérienne directe entre l’Afrique de l’Est et l’Afrique de l’Ouest exploitée par une compagnie aérienne. Le voyage de 19 heures a d’abord été offert sur une base hebdomadaire.
Cela a été considéré une étape importante dans l’aviation africaine car c’était la première connexion est-ouest du continent depuis l’époque d’Imperial Airways. Avant cela, les passagers voyageaient vers différents pays d’Afrique via des aéroports en Europe.
Imperial Airways fut la première société de transport long courrier britannique. Créée en 1924, elle a opéré jusqu'en 1939 sur le réseau européen, mais surtout sur les routes de l'Empire britannique vers l’Afrique du Sud, l'Inde et l'Extrême-Orient, y compris la Malaisie et Hong Kong. Le 9 février 1936, Imperial Airways ouvrit la route transafricaine entre Khartoum et Kano au Nigeria.
A la fin de 1962, la piste et la tour de contrôle du nouvel aéroport de Bolé sont devenues opérationnelles. En décembre 1962, l’arrivée de deux premiers Boeing 720 B commandés directement à Boeing marque l’entrée du transporteur dans l’ère des avions à réaction, faisant d’Ethiopian Air lines la première compagnie aérienne en Afrique à les avoir reçus. Dès cette date, l’aéroport de Lideta va devenir exclusivement une base de l'armée de l’air éthiopienne, jusqu’à sa fermeture.
Le Boeing 720, est une version de l'avion de ligne Boeing 707, destinée aux vols intérieurs, courts et moyens-courriers, premier vol en 1959.
Nairobi est la première destination desservie par les nouveaux appareils, le 15 janvier 1963. Le lendemain, une nouvelle ligne sera ouverte à destination de Madrid via Asmara et Athènes.
Depuis près de vingt ans, les lignes aériennes de la compagnie se sont régulièrement développées ; elles desservent de nombreux pays étrangers : l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne, la Grèce, la République arabe unie, le Soudan, le Yémen, la Côte française des Somalis, le Kenya, le Nigéria, le Ghana et le Libéria et, depuis juin dernier, Rome. A cette époque, la compagnie prévoyait également d’ouvrir cinq nouveaux bureaux de vente, un en Italie, un en Angleterre et trois en Allemagne fédérale.
Les lignes intérieures ont aussi fait l’objet de soins particuliers. En 1964, trente villes éthiopiennes possèdent leur propre aéroport et sont desservies régulièrement par les avions d’Ethiopian Air Lines.
Grâce aux transports aériens, de nouveaux marchés commerciaux ont pu être ouverts : le café, qui poussait à l’état sauvage et n’était pas cultivé, est ainsi devenu l’un des facteurs importants de l’économie éthiopienne. Dès l’introduction des lignes aériennes il a pu être exploité et évacué rationnellement, rapidement vers des coopératives qui le redistribuaient vers l’étranger.
C’est aussi grâce à l’implantation de lignes équipées d’installations frigorifiques que les l'Éthiopie a pu envisager d’exporter de la viande et d’utiliser industriellement les cuirs et peaux. Elle permettra aussi le développement de la culture des primeurs. Durant les deux derniers hivers les horticulteurs éthiopiens ont fait parvenir aux pays européens des légumes, des fruits et des fleurs.
Le second plan quinquennal prévoit l’achèvement de la construction du nouvel aéroport d’Addis Abeba et l’agrandissement de celui d’Asmara ; en effet, il faut construire de nouvelles pistes puisque Ethiopian Airlines a décidé de s’équiper en avions à réaction.
Les terrains réservés au trafic intérieur seront modernisés progressivement pour permettre leur accès à tous les types d’appareils à hélices et aux plus petits avions à réaction pendant toute l’année.
En 1964, la flotte aérienne éthiopienne comprend : deux Boeing 720 B, trois Douglas DC-6Bs, deux Convair 240, sept Douglas C-47, deux Cessna 180, deux Piper Cub et quatre hélicoptères. Ces quatre hélicoptères sont utilisés pour les cas d’urgence là où ne peuvent pas se rendre les avions, ou bien loués aux services gouvernementaux dans la mesure de leurs besoins. L’introduction des deux Boeing 720 B permis d’améliorer considérablement les transports de denrées périssables et a résolu le problème de l’expédition des animaux vivants à destination des laboratoires européens de recherche scientifique.
Le Cessna 180 Skywagon est un avion de tourisme monomoteur à quatre ou six places, construit par la société Cessna entre de 1953 et 1981.
Le Piper J-3 Cub est un avion léger américain qui a été construit entre 1938 et 1947 par Piper Aircraft.
De plus, pour répondre aux désirs de l’empereur Haïlé Sélassié, depuis mars, Ethiopian Air Lines organise des cours de formation de pilotes qui doivent durer dix-huit mois. Au terme des cours, qui comprennent un entraînement au sol et deux cents heures de vol, les candidats recevront une licence délivrée par le Département de l’aviation civile. A l’heure actuelle la majorité des chefs de bord, pilotes, opérateurs-radio, mécaniciens et chefs d’agence sont des Ethiopiens qui ont été formés par la compagnie américaine T.W.A.
Ethiopian Airlines met à la disposition des compagnies aériennes étrangères ces ateliers modernes de révision et d’entretien de l’aéroport d’Addis Abeba. Ces ateliers qui sont les mieux équipés du continent africain peuvent exécuter la révision complète des appareils ou réparer les châssis, les moteurs, fournir des accessoires et les instruments de bord des avions légers et des hélicoptères ainsi que des Douglas E/C-47, des Convair 240/340, des Douglas DC 6 B et des Boeing 720 B.
La compagnie contribue également largement à l’effort général fait pour attirer les touristes en Ethiopie.
Le 20 août 1965, Ethiopian Air Lines a changé son nom pour Ethiopian Airlines.

Ethiopian Airlines dans les années 60
En 1970, le cinquième renouvellement du contrat initial de 1945 a changé le rôle de TWA de gestionnaire à conseiller. A l’occasion de son 25e anniversaire en 1971, l’entreprise était prête à poursuivre ses activités sans aide étrangère. Depuis, Ethiopian Airlines est gérée par du personnel éthiopien.
En 1971, Le colonel Semret Medhane devient le premier directeur général éthiopien de la compagnie aérienne.
En 1975, Ethiopian Airlines met fin à sa relation de 30 ans avec TWA.
En 1975, la compagnie a lancé le premier service direct en provenance d’Afrique vers la Chine (Beijing).
Bien que le nouveau gouvernement éthiopien (la junte militaire de Mengistu Hailé Mariam) fût proche de l’Union soviétique, la compagnie a continué à choisir des avions de fabrication occidentale. La flotte continue à être modernisée avec l’acquisition de Boeing 767 gros porteurs. Le premier juin 1984, le premier de ces appareils a établi un nouveau record de distance pour un biréacteur, volant 12,100 km sans escale de Washington D.C. vers Addis Abeba, pour être livré à la compagnie.
Le Boeing 767 est un avion de ligne à réaction gros-porteur de taille moyenne construit depuis 1981 par Boeing.
Durant cette période, la compagnie a continué d’avoir une excellente réputation en matière de maintenance et de formation. Ses bénéfices ne cessent d’augmenter.
A la fin de 1985, les C-47 Skytrain, vieux de 40 ans, ont commencé à être retirés de la flotte, neuf sont demeurés en service jusqu’en octobre 1991. Ils ont été remplacés par six DHC-6 Twin Otter de 18 places et deux ATR-42 de 46 places pour les routes intérieures.
Le DHC-6 Twin Otter de De Havilland Canada est un avion monoplan utilitaire à décollage et atterrissage court.
L'ATR 42 est un avion de transport de passager à turbopropulseurs fabriqué à Toulouse.
Le département de gestion du fret est né en 1989.
En 1990, Ethiopian Airlines est devenue la première compagnie aérienne à prendre livraison du Boeing 757 cargo, recevant le premier des cinq Boeing 757-200 un an plus tard.
Le Boeing 757 est un avion de ligne moyen-courrier biréacteur à fuselage étroit produit par Boeing de 1981 à 2004.
En 1991 à la chute du gouvernement de Mengistu Hailé Mariam, la compagnie a temporairement déplacé ses avions à Nairobi alors que les combats approchaient de la capitale.
En 1996, la compagnie aérienne a célébré son 50e anniversaire en ajoutant des Fokker 50 à la flotte (le dernier fut reçu en mai 1997) et l’école de formation des pilotes a reçu un simulateur reproduisant le poste de pilotage du Boeing 767, également utilisé pour former les équipages des Boeing 757. Le réseau dessert en autre l’Europe, la Chine et la Thaïlande.
Le Fokker F50 est un avion de ligne à turbopropulseurs produit entre 1987 et 1997, Fokker est un équipementier aéronautique hollandais, la compagnie ne construit plus d'avions depuis sa faillite en 1997.
En juillet 1998, la compagnie aérienne a lancé ses premiers services aux États-Unis, une liaison bimensuelle vers Washington, sa première destination aux États-Unis, suivi peu après par New York. Notamment pour permettre à la diaspora éthiopienne nombreuse aux États-Unis de venir en Éthiopie.
La guerre va de nouveau perturber les plans de la compagnie lorsqu’un conflit entre l’Érythrée et l’Éthiopie commença en mai 1998. Elle va de nouveau déplacer ses principales opérations à Nairobi pour la majeure partie du conflit de deux ans.
Le programme de fidélisation ShebaMiles a été lancé en février 1999, du nom de la légendaire reine de Saba.
Ethiopian airlines a continué de prospérer même pendant le ralentissement mondial de l’aviation qui a suivi les attentats terroristes du 11 septembre 2001 contre les États-Unis. Après la chute d’Air Afrique en 2002, personne ne rivalisait avec l’Éthiopie en termes de couverture du continent africain, a noté Air Transport World (Air Transport World est une publication commerciale en ligne et imprimée couvrant l'industrie mondiale du transport aérien). En 2002, la compagnie aérienne est entrée dans une période de croissance soutenue et de modernisation de sa flotte, commandant six B737-700 et six 767-300 ER pour remplacer les deux B737-200 et deux B767-20 existants.
L’année suivante, la piste de 3800 mètres et la tour de contrôle de l’aéroport international de Bolé sont devenues opérationnelles, ainsi que le nouveau terminal de l’aéroport (inauguré le 21 janvier 2003), tandis que l’ancien terminal a commencé à être rénové pour desservir principalement les vols intérieurs.
En 2003, la compagnie aérienne dévoile la nouvelle livrée de ses avions. Une deuxième destination chinoise a été ajoutée, le centre commercial sud de Guangzhou.

Nouvelle livrée d'Ethiopian Airlines en 2003
La livrée d'un aéronef est l'ensemble des motifs portés extérieurement et permettant de l'identifier visuellement.
En 2005, Ethiopian Airlines a annoncé sa commande ferme de dix Boeing 787 Dreamliners, la première compagnie africaine à le faire.
Un an plus tard, la compagnie aérienne célébrait ses 60 ans d’activité et inaugurait un nouveau hangar de maintenance, ainsi qu’un terminal de fret.
Ethiopian Airlines a obtenu son certificat d’immatriculation IATA-IOSA en 2007, grâce à son « engagement fondamental à fournir des services de transport aérien sûrs et fiables pour les passagers et le fret ».
L’International Air Transport Association (IATA) - pour l’Association du Transport Aérien International - est un organisme international représentant environ 230 compagnies aériennes.
L’IATA établit la conformité d’une compagnie à des normes de sécurité définies par l’association elle-même, selon des dispositions qui lui sont propres. Ces normes proviennent de différents règlements (normes internationales OACI, réglementations nord-américaines ou européennes) mais également des pratiques et procédures reconnues des compagnies aériennes.
Cet organisme a mis en place un label de sécurité, le label IOSA (IATA Opérational Safety Audit), dont la détention est imposée aux compagnies aériennes adhérentes. Ce label est délivré à la suite d’un audit conduit par des auditeurs désignés par l’IATA ; il est valide pour une durée de deux ans.
En 2008, elle a signé un accord de partage de code avec Lufthansa, ainsi que Brussels Airlines et d’autres.
L’année suivante, elle a commandé pas moins de 35 avions, directement auprès des constructeurs. Incluant les commandes de cinq B777-200LR et douze A350-900, Ethiopian a également commandé dix Boeing B787 et huit avions Bombardier. Ces investissements permettent à l’Éthiopie d’exploiter l’une des plus jeunes et modernes flottes d’Afrique avec un confort et une efficacité accrus. Ethiopian Airlines et ASKY ont signé un contrat de gestion qui permet à Ethiopian Airlines de gérer ASKY pour une période de cinq ans. Le contrat de gestion est une étape importante marquant une coopération intra-africaine historique dans le domaine du transport aérien. L’accord aide les deux transporteurs à développer un hub ouest-africain à Lomé, au Togo pour les routes régionales et intercontinentales.
Asky est une compagnie panafricaine panafricaine, basée au Togo. Elle a été fondée en 2007. Sa création a pour but de remplacer la compagnie Air Afrique, disparue en 2002. Elle a pour principale partenaire Ethiopian Airlines qui détient 40 % du capital. Le réseau ASKY couvre actuellement 22 destinations réparties dans 20 pays d’Afrique de l’ouest et du centre.
Ethiopian Airlines va recevoir ses premiers Bombardier Dash 8-400 en mars 2010 pour remplacer les Fokker 50.
Le Bombardier Q Series ou de Havilland Canada DHC-8, aussi connu sous le nom de Dash 8 est un avion civil court-courrier doté de deux turbopropulseurs, qui fut développé au début des années 1980. La série 400 est entrée en service en 2000. Il peut transporter 78 passagers.
Le 20 novembre 2010, Ethiopian Airlines annonce qu’elle a pris livraison du premier des cinq 777-200LR que la compagnie aérienne a commandé en 2009 auprès de la société Boeing. Recevant les trois autres en 2011.
Le Boeing 777 est un avion de ligne gros porteur, long courrier et biréacteur construit par la société Boeing depuis 1994. Entré en service en 1995, il est le plus grand biréacteur au monde, avec une capacité de 300 à 550 passagers et une distance franchissable variant de 9 695 à 17 370 km selon les modèles.
Le transporteur est devenu membre du groupe Star Alliance le 13 décembre 2011, le troisième transporteur basé en Afrique, après Egypt Air et South African Airways, et le 28e membre dans le monde.
Star Alliance est une alliance de compagnies aériennes, la première à voir le jour le 14 mai 1997 avec l’alliance de cinq compagnies aériennes sur trois continents : United Airlines, Scandinavian Airlines, Thai Airways, Air Canada et Lufthansa. Elle reste aujourd'hui la plus importante, avec 26 membres.
Le 14 aout 2012, Ethiopian Airlines a reçu son premier Boeing 787-8 Dreamliner, étant la seconde compagnie à l’avoir reçu après la compagnie japonaise ANA.
Le Boeing 787, également connu par son surnom Dreamliner, est un avion long-courrier produit depuis 2009 par la société Boeing.
En juin 2016, l’Éthiopien a pris livraison de son premier Airbus A350XWB, devenant ainsi la première compagnie aérienne en Afrique et la deuxième du réseau Star Alliance à exploiter ce type d’avions à fuselage large.
L'Airbus A350 XWB est un avion de ligne long-courrier et gros porteur du constructeur européen Airbus. Premier vol le 14 juin 2013.
Ethiopian Airlines a depuis réceptionné les nouvelles versions des Boeing 777 et 787 ainsi que de l’airbus A350.
En novembre 2017, Ethiopian Airlines, la première compagnie aérienne d’Afrique, a reçu la certification SKYTRAX 4 étoiles. Elle a été certifiée en tant que compagnie aérienne 4 étoiles pour la qualité de son aéroport et le service à bord.
Skytrax est une société de conseil basée au Royaume-Uni qui gère un site d’évaluation et de classement des compagnies aériennes et des aéroports.
En 2019, Ethiopian Airlines a été nommée la meilleure compagnie aérienne en Afrique pour la troisième année consécutive par Skytrax et a également remporté les prix de meilleure classe affaire en Afrique et de meilleure classe économique en Afrique.
Au cours de sa longue histoire, Ethiopian Airlines a été impliquée dans 68 accidents/incidents entre 1965 et 2020 (ces événements ont fait 494 morts), mais elle a un bilan de sécurité bien meilleur que d’autres compagnies aériennes africaines.
Un accident mortel a eu lieu le 25 janvier 2010, lorsqu’un Boeing 737-800 transportant 90 personnes à bord a plongé dans la mer Méditerranée peu après le décollage par temps orageux et que les 82 passagers et 8 membres d’équipage sont morts. Le dernier accident mortel a eu lieu le 10 mars 2019, lorsqu’un Boeing B737 MAX 8 de quatre mois s’est écrasé seulement six minutes après le décollage de l’aéroport international de Bolé, tuant les 157 personnes à bord.
La compagnie aérienne appartient entièrement au gouvernement éthiopien.
Il y a quelques petites compagnies aériennes privées, exploitant de petits aéronefs transportant moins de 50 passagers, un maximum réglementaire pour les exploitants privés, cela pour ne pas entrer en concurrence avec la compagnie nationale sur les vols intérieurs.
Ethiopian Airlines a actuellement son siège social à l’aéroport international de Bolé, Addis Abeba, d’où elle dessert un réseau de 127 destinations de passagers, dont 20 domestiques, et 44 destinations de fret sur les cinq continents.
La flotte éthiopienne comprend des avions ultramodernes et respectueux de l’environnement tels que Airbus A350, Boeing 787-8, Boeing 787-9, Boeing 777-300ER, Boeing 777-200LR, Boeing 777-200 cargo, Bombardier Q-400 double cabine avec une moyenne d’âge de la flotte de cinq ans. En fait, Ethiopian Airlines est la première compagnie aérienne en Afrique à posséder et à exploiter ces avions.

Airbus A350
Le service de maintenance de la compagnie a maintenant six hangars principaux utilisés pour la maintenance de ses appareils et fournit des services de maintenance d’aéronefs pour les compagnies aériennes africaines et non africaines depuis de nombreuses années
Ethiopian Airlines est la plus grande compagnie aérienne d’Afrique en termes de passagers transportés, de destinations desservies, de taille de la flotte et de revenus. Elle est également la 4e compagnie aérienne en importance au monde par le nombre de pays desservis. 80 % des vols à destination de l’Afrique sont toujours assurés par des compagnies aériennes non-africaines.
Ethiopian Airlines est la compagnie aérienne qui connaît la croissance la plus rapide en Afrique avec une croissance annuelle moyenne de 25% au cours des sept dernières années. En plus de soixante-dix ans d’exploitation, elle est devenue l’un des principaux transporteurs du continent, inégalé en termes d’efficacité et de succès opérationnel.
En 2019, l’aéroport international d’Addis Abeba Bole a dépassé Dubaï pour devenir la plus grande porte d’entrée en Afrique.
Elle a été la première compagnie aérienne d'Afrique a développé le créneau cargo, ce qui lui a permis de survivre durant la pandémie de la Covid-19.
Fin 2020 Elle a été reconnue comme la compagnie aérienne la plus performante d’Afrique des 10 dernières années.
En fait, Ethiopian Airlines est la première compagnie aérienne en Afrique à posséder et à exploiter ces avions. L’Éthiopie met actuellement en œuvre un plan stratégique de 15 ans appelé Vision 2025 qui lui permettra de devenir le premier groupe aéronautique en Afrique.
Depuis plus de 10 ans, la compagnie améliore son infrastructure, a agrandi et modernisé les deux terminaux (terminal 1 : vols domestiques et régionaux et terminal 2 : les vols internationaux), et le tarmac de l’aéroport d’Addis Abeba. Un nouveau terminal a été ouvert en 2020 à l’aéroport de Bolé. De nouveaux aéroports domestiques ont été construits.
En janvier 2020, il avait été annoncé qu’un nouvel aéroport sera construit à 39 kilomètres au sud-est d’Addis Abeba près de la ville appelée Bishoftu. Au total, l’aéroport couvrira une superficie de 35 kilomètres carrés et pourra accueillir 100 millions de passagers par an une fois la construction terminée.
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