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RCA : l'armée centrafricaine repousse une attaque des rebelles à Bouar



Les rebelles à l'offensive en Centrafrique contre le pouvoir du président Faustin Archange Touadéra, fraîchement réélu, ont attaqué Bouar ce 09 janvier 2021. Bouar est une ville située à 340 km de la capitale Bangui.


Deux avions de combat français ont été dépêchés pour survoler le pays de Touadera, avec pour objectif d’appuyer les militaires centrafricains dans leur ambition de restaurer l’autorité de l’Etat sur tout l’étendue du territoire centrafricain. En milieu de matinée, "des éléments armés se sont attaqués aux positions des Forces armées centrafricaines (FACA)" à Bouar, qui abrite le camp Leclerc, le quartier général de l'armée dans la région Ouest, la plus densément peuplée du pays. Les Casques bleus sont venus en appui et ont été également pris à partie. Selon certains responsables de l’armée, l’attaque a débuté à 10h30 quand des éléments armés s'en sont pris à la base des FACA et de la Minusca qui ont essuyé des tirs de roquette. Deux hélicoptères d’attaque de la Minusca ont été engagés et les combats ont cessé vers 12h30, selon ces mêmes sources.


Six des plus puissants parmi les groupes armés qui occupent deux tiers du pays depuis le début de la guerre civile en 2013, se sont alliés mi-novembre dans une Coalition des Patriotes pour la Centrafrique (CPC). Puis ils ont lancé une offensive pour perturber le scrutin, 10 jours avant la présidentielle et les législatives du 27 décembre. Face aux FACA fortement épaulées par les Casques bleus et d'importants renforts de paramilitaires russes et de soldats rwandais, les rebelles n'ont pas pu progresser vers Bangui et leurs attaques sont généralement cantonnées à des villes situées à des centaines de km de la capitale. Mais Bouar est la cinquième ville du pays avec 40.000 habitants et occupe une place stratégique sur un axe routier crucial pour le ravitaillement de Bangui à partir du Cameroun.


M. Touadéra, qui dirige le pays depuis 2016, a été déclaré réélu le 4 décembre, mais seulement un électeur sur deux a eu la possibilité de se rendre aux urnes le 27 décembre en raison de l'insécurité dans ce pays occupé aux deux tiers par des groupes armés, rebelles ou simples prédateurs de ses ressources. Dix candidats de l'opposition ont demandé l'annulation des scrutins présidentiel et législatif, qu'ils jugent "discrédité", par des "fraudes massives" et la faiblesse de la participation. Les résultats doivent être validés par la Cour constitutionnelle avant le 19 janvier, après l'étude des recours contentieux. L'annonce il y a trois semaines d'une offensive rebelle pour empêcher le scrutin a ravivé les tensions dans ce pays en proie depuis 2013 à une guerre civile, très meurtrière jusqu'en 2018, avant de baisser d’intensité.

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