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Révolution panafricaine: au Burkina Faso, les juges se libèrent des perruques coloniales et s'affirment dans leur souveraineté culturelle

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Québec, Canada (2RP) - Au Burkina Faso, une étape importante dans la décolonisation des pratiques judiciaires a été franchie la semaine dernière avec l'interdiction des perruques de style colonial. Ces symboles hérités de la domination britannique et française ont été abandonnés, dans une décision forte du président Ibrahim Traoré. Ce geste marque non seulement une rupture avec les vestiges coloniaux, mais aussi un acte de réaffirmation de la souveraineté du Burkina Faso, et par extension, un engagement pour un avenir sans l’influence du passé colonial.


Cette interdiction s'inscrit dans une dynamique plus large de réappropriation de l'identité africaine, portée par le renouveau des consciences panafricaines et des leaders souverainistes à travers le continent. Le Burkina Faso rejoint ainsi le Mali et le Niger, ses voisins, dans un processus de décolonisation qui passe par la révision des symboles, des institutions et des pratiques héritées du colonialisme. L'abolition des perruques coloniales dans les tribunaux illustre cette volonté de tourner la page d’une époque où l’Afrique était systématiquement modelée à l’image des puissances coloniales.


Le président Traoré, depuis son arrivée au pouvoir en septembre 2022, a mis l’accent sur la reconquête de la souveraineté nationale, notamment par des décisions audacieuses qui rejettent la domination française. Cela inclut le retrait des troupes françaises et la dénonciation d'accords militaires datant de l’ère coloniale, ainsi que la promotion d’une identité burkinabè authentique dans tous les secteurs, y compris la justice. Dans cette optique, un décret a été adopté en avril 2023 pour encourager le port du Faso Dan Fani, tissu traditionnel local, par les magistrats et fonctionnaires de justice, une manière de renouer avec les racines culturelles du pays et d’affirmer une forme de résistance aux pratiques imposées par les colonisateurs.


Cette démarche va au-delà du Burkina Faso : elle est symptomatique d'un mouvement panafricaniste croissant qui traverse l’ensemble du continent africain, à mesure que des gouvernements de plus en plus souverainistes émergent, prônant la libération de l’Afrique des chaînes de la colonisation et de ses séquelles. Les changements de noms de rues, de places et d’institutions publiques, qui effacent les traces laissées par les puissances coloniales, font partie de cette volonté de redonner à chaque peuple africain sa dignité et son identité propre.


En parallèle, l’alliance croissante entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger pour contrer l’ingérence de la CEDEAO et de la France représente un nouveau chapitre dans la lutte pour l’unité et l’indépendance des États africains. Ces nations se rassemblent sous la bannière d’une Afrique multipolaire, prête à rejeter l’ancien ordre mondial unipolaire et à embrasser un avenir fondé sur la solidarité, l’autodétermination et la souveraineté des peuples africains.


Ainsi, cette évolution du Burkina Faso est un symbole puissant de la volonté du continent africain de se réapproprier son histoire, ses traditions et son avenir, loin des influences coloniales et dans une vision de renaissance panafricaine.


© Bur-QC – A.N – V.N. / De notre correspondante régionale Vanessa NGOUBA– Radio Revolution Panafricaine (2RP)

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