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Qatar - Arabie Saoudite : ce que signifie le rapprochement des 2 puissances pour le Caire



Le récent accord de réconciliation signé en Arabie saoudite par le Qatar et les États, est une « étape positive » par laquelle l'Égypte et le Qatar ont fait preuve de bonne foi pour reprendre les relations bilatérales. C’est ce qu’ont déclaré des experts égyptiens et qatariens.


Alors que les analystes qatariens s'attendent à ce que l'accord atténue les différences entre Le Caire et Doha et marque un nouveau départ pour leurs relations fondées sur la compréhension et le respect mutuels, leurs homologues égyptiens estiment que la reprise complète des relations peut prendre un certain temps à la lumière des « problèmes en suspens » à résoudre. La semaine dernière, le Qatar et le quatuor arabe comprenant l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, Bahreïn et l'Égypte ont signé un accord de réconciliation parrainé par le Koweït dans la ville d'Al-Ula, dans le nord-ouest de l'Arabie saoudite, lors du 41e sommet du Conseil de coopération du Golfe (CCG). Les quatre États ont conjointement rompu leurs relations diplomatiques et économiques avec le Qatar en juin 2017, accusant Doha de soutenir le terrorisme et d'ingérence dans leurs affaires intérieures, ce que le Qatar a nié à plusieurs reprises.


Mais les tensions entre Le Caire et Doha ont particulièrement explosé à la suite de la destitution en 2013 de l'ancien président Mohamed Morsi, un allié du Qatar qui appartenait au groupe des Frères musulmans, actuellement inscrit sur la liste noire en Égypte en tant qu'organisation terroriste. Selon le professeur égyptien de sciences politiques Tarek Fahmy, ce qui s'est passé au sommet d'Al-Ula est une étape positive. Cependant une réconciliation complète nécessitera d’après lui, un certain temps en fonction de la réponse du Qatar aux exigences politiques et sécuritaires égyptiennes. Il a ajouté que l'amélioration des relations égypto-qatariennes obligeait le Qatar à mettre un terme aux campagnes présumées lancées par les médias des Frères musulmans basés à Doha contre l'Égypte, ainsi qu'à abandonner son soutien au groupe terroriste des Frères musulmans. Fahmy a déclaré que l'Égypte avait signé l'accord de réconciliation pour maintenir une position unie du quatuor et son engagement en faveur de la sécurité nationale arabe, excluant la possibilité que l'Égypte subisse des pressions pour signer l'accord. Le jour même de la signature de l'accord, le ministre des Finances du Qatar s'est rendu au Caire où il a inauguré, avec ses homologues égyptiens et américains, un hôtel appartenant à une société qatarie.


Pour sa part, Atef Saadawi, un expert du Centre Al-Ahram d'études politiques et stratégiques (ACPSS) basé au Caire, a déclaré que l'Égypte avait fait preuve de bonne intention et de soutien à l'unité arabe en signant l'accord de réconciliation. Il a fait valoir que c'est une question d'engagement plutôt que de signature. Dans une interview accordée à Al-Jazeera TV après le sommet du Golfe, le ministre qatari des Affaires étrangères, Cheikh Mohammed bin Abdulrahman Al Thani, a déclaré que l'accord Al-Ula était un document initial avec des principes déclarés, tandis que les relations seraient traitées bilatéralement. Pendant ce temps, les experts qatariens s'attendaient à ce que l'accord Al-Ula ouvre « une nouvelle page » dans les relations bilatérales entre Doha et Le Caire et mette fin à leurs désaccords.


Outre les gouvernements des États engagés dans la réconciliation, l'accord a été salué par les organisations internationales et régionales, notamment les Nations Unies et la Ligue arabe. En ce qui concerne la reprise complète des relations entre Doha et Le Caire, Al-Buainain a cité le ministre des Affaires étrangères qatari disant qu'il y aura des visites et des réunions mutuelles pour discuter des solutions futures, et des comités mixtes pour traiter les questions en détail sur la base du respect de la loi internationale.

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