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Le Port autonome de Brazzaville prépare l'audit de la concession de Bolloré au terminal à conteneur



Porté fraîchement à la tête du Port autonome de Brazzaville, Daniel Molongadzeyi est déjà à l'offensive contre Terminal du bassin du Congo (TBC), filiale de Bolloré Ports. S'il salue une certaine promptitude à agir, face à de nombreuses plaintes récentes d'usagers du Terminal, M. Molongadzeyi annonce une évaluation en cours du contrat de concession avec TBC et n'exclut pas une dénonciation pouvant conduire à une rupture, pure et simple, au profit d'une nouvelle entité nationale ou sous régionale.


"Je suis arrivé, nous avons eu plusieurs réunions avec certains partenaires qui se plaignaient. En présence de Bolloré, nous lui avons demandé de revoir à la baisse ses tarifs, par exemple, et il les a revus à la baisse", soutient Daniel Molongadzeyi, dans un entretien exclusif sur la chaîne panafricaine Afrique Média le 21 février.


Le directeur général fustige une tarification en hausse perpétuelle, indépendamment de la qualité du service ou d'autres justificatifs. "Nous avons des comparateurs que ce soit au Cameroun où notre propre port maritime de Pointe-Noire; que ça soit à Kinshasa en face nous. Nous avons des outils de comparaison. Pourquoi nous facturons 150 % plus cher que nos voisins ou notre propre port de Pointe-Noire ?", s'indigne M. Molongadzeyi ; avant de conclure que cette pratique sera bien pris en compte dans l'évaluation en cours de la concession.


Il y a plus d'un demi-siècle, les quais, presque centenaires, du Port de Brazzaville voyaient passer plus de 600 000 tonnes de marchandises par an. Un trafic divisé par 03 aujourd'hui, malgré la présence de l'opérateur français. "Le problème est beaucoup plus dans le contenu des dispositions qui sont prévues dans ces contrats de concessions et au Congo, nous sommes en train d'aller vers une renégociation. On est en train de refaire une lecture totale de cette convention pour voir si nous tirons partie ou pas. Et cela donnera par la suite droit à une relecture des deux parties", déclare M. Molongadzeyi.


L'EFFET RTC DU CAMEROUN


Après avoir repris sans états d'âme le terminal à conteneurs du Port autonome de Douala(PAD), des serres du groupe APMT/Bolloré, la Régie du Terminal à conteneur(RTC) a terminé l'année avec 49,88 milliards de FCFA de recettes, contre 48, 45 milliards enregistrés par Bolloré/APMT avec DIT en 2019; en s'appuyant exclusif sur des compétences locales, et ce, malgré une baisse de 10 % consentie sur les tarifs des prestations terres évaluées à 3,40 milliards de FCFA.


"Je suis particulièrement la situation au Port de Douala que je connais très bien, j'étais directeur général à l'intégration, j'ai été à Douala et à Yaoundé. Vous avez dit le Port de Douala aujourd'hui c'est des nationaux, c'est des citoyens camerounais qui ont repris la gestion et avec les résultats. J'entendais encore, je crois avant hier, j'ai lu sur Internet des résultats éclatants qui font réfléchir. Sereinement, nous allons passer en revue les deux parties et nous allons proposer à notre gouvernement, à notre conseil d'administration, à notre tutelle les dispositions dont nous pensons qu'il faut revoir. Nous avons, une session qui est programmé dans le premier semestre de 2021, dont l'ordre du jour serait effectivement la revue, la relecture de cette convention", martèle Daniel Molongadzeyi.


"Bon, aujourd'hui, on parle de TBC, ils ont peut-être bien négocié les dispositions de cette convention de leur point de vue; mais ça pouvait aussi être une entreprise privée congolaise ou de l'Afrique centrale. En ce moment, on créerait la richesse interne au Congo et dans la zone CEMAC ; et dans la CEEAC", ajoute le directeur général du Port de Brazzaville.

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