Douala: deux femmes prises en flagrant délit d’homosexualite

C’est une scène peu ordinaire que les populations du quartier Village à la périphérie de Douala, ne sont pas près d’oublier depuis ce vendredi 10 septembre 2021. Deux jeunes femmes lesbiennes se sont faites prendre dans une maison familiale du quartier en plein ébats sexuels. Cueillies par les forces de l’ordre face à des populations furieuses, les deux femmes ont échappé de peu au lynchage à mort que leur réservaient ces hommes et femmes armés de gourdins et de pierres pour en découdre avec les malheureuses lesbiennes, question de mettre en garde tous ceux et celles qui tenteraient de revendiquer leur homosexualité. Cette scène rare et horrible continue de laisser tout le voisinage sans voix. Un phénomène de lesbianisme et d’homosexualité qui prend des proportions inquiétantes malgré des dispositions de la loi camerounaise qui punissent durement cette pratique inique «d'un emprisonnement de six (06) mois à cinq (05) ans et d'une amende de vingt mille (20 000) à deux cent mille (200 000) francs » selon l’article 347-1 du code pénal.
Douala, vendredi 10 septembre 2021 dans le troisième arrondissement. Il est environ 17h. Ce jour-là, Therese revient de sa réunion habituelle du dimanche. Elle a l’habitude de rentrer plus tard, mais à cause de quelques petits malaises, elle a décidé de rentrer un peu plus tôt. Elle ouvre la porte de la maison familiale et il n’y a personne au salon. Cependant, elle entend des gémissements venant de l’une des chambres de la maison et va vers la chambre en question. Ce qu’elle va voir est digne selon elle « d’un film d’horreur ». Elle va surprendre Rosiane Mispa sa nièce de 36 ans en plein rapports sexuels, dans les bras d’une autre femme dont elle n’aurait jamais soupçonné l’orientation sexuelle. Therese avait l’habitude de voir cette jeune femme en compagnie de sa nièce mais n’aurait jamais pensé que Rosiane et son amie faisaient ce genre de pratiques « contre-nature ».
Face à ce tableau scandaleux, Therese ne va pas s’empêcher de crier son désarroi si bien qu’elle va alerter tout le voisinage. Romuald, le voisin le plus proche, est arrivé en courant et a lui aussi retrouvé les deux jeunes femmes dans les bras l’une de l’autre. Une scène qu’il décrit comme étant « dégoûtante, choquante et effrayante. » Avant d’ajouter que les deux femmes étaient toutes nues et qu’il a aidé la tante de Rosiane Mispa « à alerter le maximum de personnes possible dans le but de donner une bonne correction à ces deux femmes qui désacralisent nos valeurs camerounaises et africaines. » nous explique Romuald, visiblement encore traumatisé par l’acte des deux jeunes femmes.
Devant ce constat de flagrant délit d’homosexualité, les deux lesbiennes ont été copieusement et violemment battues par le voisinage qui est même allée jusqu’à leur proférer des menaces de mort. Mais la présence des forces de l’ordre a permis aux deux jeunes femmes d’échapper au pire car la foule présente devant le domicile familial était prête à en découdre avec elles. Mais Rosiane Mispa et sa compagne n’ont pas échappé aux nombreux coups donnés par les populations visiblement très énervées à l’idée de voir l’homosexualité se répandre dans leur ville et même leur pays.
Certains riverains ont même souhaité qu’elles soient brûlées vives pour donner une leçon à d’autres personnes qui s’adonneraient à de telles pratiques. Après avoir été conduits à la brigade de gendarmerie de Nylon par les gendarmes, les deux femmes d’origine camerounaise ont été prises en chasse par les populations qui souhaitaient décidément en finir avec ces lesbiennes. Leurs parents ont aussi été contactés par les policiers pour les mettre au courant de cette interpellation.
Depuis quelques heures, Rosiane Mispa et sa petite amie méditent sur leur sort dans une cellule de la brigade de gendarmerie de Nylon dans le troisième arrondissement de Douala. Un calvaire qui commence pour ces deux lesbiennes car elles risquent un emprisonnement ferme de 6 mois à 5 ans et une amende de deux cent mille fcfa selon ce que prévoit la loi camerounaise dans ce type de délit.
Un phénomène de dérive homosexuelle inquiétante qui se développe de plus en plus au Cameroun chaque année au détriment de ses lois, Us et Coutumes qui punissent sévèrement l’homosexualité.
Avec ce lynchage presque à mort auquel viennent d’échapper Rosiane Mispa et sa copine, les populations du quartier Village montrent clairement leur ferme opposition à l’homosexualité au Cameroun. Rappelons que plus de 80% de la population Camerounaise appartiennent à des confessions religieuses qui combattent avec fermeté les pratiques homosexuelles.
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