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Algérie / Héros de l’indépendance : Lakhdar Bouregaa a rendu l’âme


La figure du Hirak a disparue. Lakhdar Bouregaâ, le doyen de la guerre d’indépendance est mort à 87 ans à cause du Covid-19. L’annonce a été faite ce 4 novembre 2020, par son fils.

Il sera inhumé le 05 novembre, dans le carré des martyrs de la révolution algérienne au cimetière d’El Alia, à Alger, le plus grand du pays. Dans ce cimetière reposent l’émir Abdelkader, héros de la première résistance antifrançaise, les grandes figures de la guerre de libération (1954-1962) et les anciens chefs d’Etat.

Haut responsable militaire de l’Armée de libération nationale (ALN), le commandant Bouregaâ avait été le chef de la zone 2 de la wilaya IV, couvrant l’Algérois (nord), pendant le sanglant conflit contre la puissance coloniale française. Après l’indépendance, opposant politique au Front de libération nationale (FLN), parti unique, il avait été torturé et emprisonné de 1967 à 1975 sous la présidence de Houari Boumediene.


Membre fondateur du Front des forces socialistes

Lakhdar Bouregaâ fut l’un des membres fondateurs du Front des forces socialistes (FFS), le plus ancien parti d’opposition d’Algérie, en 1963. Il avait été à nouveau en prison du 30 juin 2019 au 2 janvier dernier, après avoir participé au Hirak, ce mouvement de contestation lancé en février 2019. Bouregaâ avait été alors inculpé d’« outrage à corps constitué » et « de participation à une entreprise de démoralisation de l’armée ayant pour objet de nuire à la défense nationale ». Il participait régulièrement aux marches hebdomadaires du Hirak.

Le Hirak, mouvement inédit, pacifique et sans véritable leadership, réclame un profond changement du « système » en place depuis l’indépendance, en 1962. En vain jusqu’à présent, même s’il a poussé en avril 2019 à la démission Abdelaziz Bouteflika après vingt ans à la tête du pouvoir.

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