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Mali: les plans de la France à la déroute ?


Alors que l’ancien chef de la diplomatie malienne, Moctar Ouane, vient tout juste d'être nommé Premier ministre (c’était dimanche dernier) par un décret du président de la transition au Mali, le Colonel-major à la retraite Bah N’Daw, des analystes s'accordent pour dire que la déroute de la France dans ce pays, depuis le départ d'IBK n'est qu'à son début.

Le 5 juin dernier, on s'en souvient encore, c’est à l’appel de l’influent imam Mahmoud Dicko, l’une des figures religieuses les plus respectées du pays, que les Maliens descendaient dans la rue pour dénoncer la présence de la France et sa politique néocolonialiste, responsable de la dérive du pays. La révolution solidifiée par les officiers supérieurs est venu parachever près de trois mois de contestation et permettre au Mali d’ouvrir une nouvelle page de son histoire.


Alors que la transition politique se met en place, avec à sa tête le nouveau président de transition Bah N’Daw, chargé d’organiser les prochaines élections présidentielles, une refonte du système électoral est attendue. Objectif ? Faire en sorte que le scrutin soit juste, libre, transparent et crédible.

Seulement, malgré ces résolutions, un autre acteur, qui influe depuis des années sur la politique du pays et les élections, ne semble pas devoir s’inquiéter de cette aspiration générale au changement et pourrait, dès les prochaines élections, s’immiscer dans le processus. Cet acteur puissant, c’est le religieux.


Il y a toujours eu une l’influence religieuse dans la vie quotidienne des Maliens. Des valeurs et des principes qui servent de guide à la population. Les religieux ont toujours été impliqués dans la sphère politique.

D’ailleurs, l’Imam Dicko est l’un des acteurs fervents participant à la cause malienne, qui est le départ du système impérialiste et celui des troupes françaises d’occupation au sein du pays. Il est clair que l’intervention militaire française au Mali pour la lutte antiterroriste dans le Sahel n’est qu’un prétexte qui devient de plus en plus grossier aux yeux des Maliens. Car au plus le déploiement de ces troupes est important et au plus le terrorisme grandit.


En effet, la dégradation de la situation sécuritaire est assez importante depuis l’arrivée des forces françaises. Maintenant, la CEDEAO, qui reste un instrument déguisé de l’impérialisme occidental, n’a pas vraiment joué en faveur de la population malienne. Et pour cause, le modèle que la CEDEAO a adopté afin de mettre la pression sur le Mali était exactement le même procédé que les États-Unis utilisent à tort et à travers contre différentes nations afin d’imposer son diktat. La CEDEAO a fait de même, et cela a marché sur le Mali. Par contre, elle a perdu toute sa crédibilité non seulement au Mali, mais aussi en Afrique de l’Ouest. Les Africains ont maintenant compris que cette instance, qui se dit être « une instance africaine » n’est rien d’autre que l’instrument derrière lequel se cache l’Occident pour mettre en place sa politique néocoloniale.

Ceci étant , au Mali, le pouvoir de certains guides religieux comme l’Imam Dicko fait peur à l’Occident. Et pour cause, ces guides sont hors de portée de l’occident et leur influence augmente d’une manière exponentielle. Ce qui fait qu’il serait maintenant dans l’intérêt de l’Occident de tenter de mettre la main dessus afin de pouvoir exercer un contrôle. Vu le discrédit de la CEDEAO et de toutes ces instances occidentales qui ont montré leur vrai visage ces dernières semaines, la stratégie occidentale pourrait changer pour se pencher plus sur ces influant imams. Cela dit, l’occident a toujours voulu avoir le contrôle sur la religion en Afrique, en particulier sur la religion musulmane. Mais c’est peine perdue, après des années de tentative, ils n’ont réussi qu’à unir encore plus cette communauté non seulement en interne, mais aussi en externe. Les Imams ont effectué des voyages à travers le Mali pour prôner l’union entre les ethnies du pays, afin que plus personne ne tombe dans le fameux piège des guerres interethniques inventées par les médias mainstream et lancées par l’Occident afin de mettre en place le processus de démembrement du pays et d’instaurer la division au sein de la population malienne. Mais c’est un échec !

Les Maliens sont soudés, et ce, depuis des millénaires. Et ce n’est pas maintenant que des divisions pourraient y avoir lieu au sein du pays. La population malienne protège la souveraineté du Grand Mali et cela mettra toujours en échec les plans de division néocoloniaux.

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