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Elections régionales/Crise anglophone : le Cameroun dans le sillage de la Catalogne, de l'Irland


La suspension des régions anglophones du Nord-ouest et du Sud-ouest Cameroun des consultations démocratiques reviendrait à anéantir toute légitimité politique à même de permettre une résolution, par la puissance des idées et la dynamique du rapport de force. Alors que certains partis politiques d'opposition, comme le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) de Maurice Kamto, appellent au boycott et à la révolte, d'aucuns estiment : que sortir du champs de la représentativité serait laisser la porte grande ouverte au chaos, loin de toutes discussions.

"Les nouveaux conseils régionaux qui seront mis en place après le vote des conseillers issus notamment du pouvoir traditionnel donneront un nouveau cadre de débat dans l'optique d'une sortie de crise durable. Les plus grandes démocraties du monde nous apportent ces enseignements", apprend-on auprès d'une source sécuritaire.


En novembre 2019, alors que la Catalogne connaissait une crise politique majeure, les élections législatives ont été organisées et le parti d'extrême droite (Vox) y a participé ; supplantant les libéraux de Ciudadanos comme troisième force politique du pays, devant les radicaux de gauche de Podemos, passés de 42 à 35 sièges.


En participant aux élections, les indépendantistes ont pu se donner les moyens de sortir du trou noir dans lequel ils se trouvaient depuis le référendum sur l’indépendance convoqué unilatéralement le 1er octobre 2019 par le gouvernement autonome catalan.


En allant ensemble au parlement, malgré les contradictions internes, les indépendantistes ont aplani leurs divergences et formé un même bloc pour la construction d'un nouvel équilibre. En soutenant le président socialiste du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, ils ont pu négocier une réduction des peines de prison de certains de leurs leaders, ainsi qu'une réforme institutionnelle qui élargirait les pouvoirs de la région Catalogne.


Le 26 février 2020, Pedro Sanchez donnait le coup d’envoi d’un dialogue politique avec les indépendantistes catalans. L'objectif étant de réduire les tensions qui s’éternisent depuis la tentative de sécession de l’automne 2017, notamment depuis le référendum sur l’indépendance convoqué unilatéralement le 1er octobre de cette année-là par le gouvernement autonome catalan.


Les deux délégations, menées d’un côté par Pedro Sánchez et de l’autre par le président du gouvernement autonome catalan, l’indépendantiste Quim Torra, ont convenu des réunions de groupes de travail mensuelles entre les deux parties...


Le cas de l'Irlande

Après plus de 30 ans de violences entre séparatistes catholiques et loyalistes protestant, qui ont fait plus de 3.500 morts, le parti nationaliste Sinn Fein (SF) est revenu dans le champ politique, évoluant sur ses positions et se plaçant désormais à gauche. Jusqu’alors marginalisé pour ses liens historiques avec l’IRA (Irish Republican Army), le parti nationaliste SF a enregistré un succès sans précédent aux élections législatives en février 2020.


En décembre 2018, les nationalistes corses ont remporté les élections territoriales.

Ils sont restés dans le champ politique pour notamment demandé l’amnistie des « prisonniers politiques », les détenus corses soupçonnés d’être mêlés à des affaires de terrorisme. Parmi eux, on trouve Pierre Alessandri, Alain Ferrandi et Yvan Colonna, condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité pour l’assassinat du préfet Claude Erignac, en 1998.

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