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Angola: le fils de l'ex-président Edouardo dos Santos emprisonné


La Cour suprême angolaise a condamné vendredi à cinq ans de prison José Filomeno dos Santos, fils de l'ex-président José Eduardo dos Santos, première personnalité de l'ancien régime sanctionnée pour des faits de corruption. Les faits qui lui sont justement reprochés remontent à cette période où il était à la tête d'un Fonds souverain.


Il est, en effet accusé d'avoir tenté de détourner jusqu'à 1,5 milliard de dollars alors qu'il supervisait le fonds de 5 milliards de dollars de 2013 à 2018 dans ce pays riche en pétrole et en diamant.


Par ailleurs, il accusé d'avoir volé 500 millions de dollars du fonds et de les avoir transférés sur un compte bancaire en Suisse.

Le père de Dos Santos, José Eduardo dos Santos, a dirigé le pays pendant 38 ans.


En juin, le parquet avait requis sept ans de prison contre lui et un autre accusé, et dix ans pour les deux autres co-prévenus, dont l'ex-patron de la Banque centrale Valter Filipe da Silva.

Ses trois complices présumés ont été condamnés à des peines de cinq à huit ans de prison, M. da Silva écopant de la plus lourde condamnation.

Les quatre hommes, qui ont toujours clamé leur innocence, ont en revanche été acquittés du chef de blanchiment d'argent.

Les avocats de MM. dos Santos et da Silva ont annoncé aux journalistes qu'ils feraient appel.


- "Viser le père" -


"Nous présenterons nos arguments techniques et juridiques et si nous ne sommes pas entendus ici nous nous tournerons vers d'autres institutions", a déclaré Sergio Raimundo, avocat de l'ex-patron de la Banque centrale.

L'avocat de M. dos Santos, Antonio Gentil, a pour sa part affirmé qu'il n'existait "pas de preuve" que son client ait détourné des fonds vers ses comptes personnels.


José Filomeno dos Santos est avec sa demi-sœur Isabel, évincée en novembre 2017 du poste de PDG de la compagnie pétrolière nationale, la Sonangol, l'un des symboles du "nettoyage" voulu par le successeur de leur père.


En février, l'Angola a gelé les fonds d'Isabel dos Santos, nommée "première femme milliardaire d'Afrique" en 2013 par le magazine américain Forbes, et surnommée "la princesse", qui détient d'importantes participations dans les télécommunications (Unitel, premier opérateur d'Angola, et le géant Nos au Portugal) et les banques (BIC en Angola et PBI au Portugal).


Elle a catégoriquement démenti les accusations portées contre elle, dénonçant en juin un "déni de justice" dans la procédure ouverte contre elle dans son pays pour corruption et détournements de fonds publics, récemment évalués à 5 milliards de dollars.


Une autre fille de l'ex-président dos Santos, Welwitschia, a été écartée du comité central du parti au pouvoir depuis l'indépendance, le Mouvement populaire de libération de l'Angola (MPLA), puis suspendue de son mandat de député pour absentéisme et "enrichissement illégal".


Welwitschia dos Santos a réagi à la condamnation de son frère en accusant, le président Lourenço "d'utiliser les enfants pour viser leur père, plus puissant politiquement".

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