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Changer un caillou en diamant..., la passion d’une génie du recyclage au Cameroun


Militante écologiste camerounaise, Émilie Mbarga transforme les déchets en plastique en matériaux de construction et en objets de décoration d’intérieur. Des pneus usagés transformés en meubles, des pavés en tuiles, la promotrice de la start-up Nyanga House («beauté» en dialecte national), est un symbole de l’entrepreneuriat féminin au Cameroun.

Allure juvénile et dynamique, Émilie Mbarga, 23 ans, est la jeune patronne de Nyanga House, une start-up de sensibilisation et de recyclage de déchets en plastique destinés aux travaux de construction et à la décoration d’intérieur. Une initiative passionnante qu’elle décrit avec une bonne dose d’enthousiasme.


Lancée en mars 2019, Nyanga House («beauté» en dialecte national), à travers sa déclinaison Recycl’art, veut montrer, explique la jeune entrepreneure, que les déchets, les composants obsolètes, peuvent entrer dans un processus de création en tant que matériaux et devenir des œuvres d’art.

En plus de ces produits finis transformés et destinés à la décoration des domiciles, l’entrepreneure entend produire des matériaux de construction, notamment des pavées et des tuiles à partir de déchets en plastique. Testé et approuvé pendant la phase pilote, le projet baptisé GECODOP (Gestion écologique des déchets organiques et plastiques) a dû être différé à cause de certains écueils.

Si aujourd’hui, Émilie Mbarga est considérée par ses pairs comme la reine du recyclage au Cameroun, elle n’était pourtant pas promise à une carrière dans ce domaine.


Après son Baccalauréat en 2015, la jeune femme a choisi –sur les conseils de son entourage–, de poursuivre des études universitaires en psychologie.

Actuellement étudiante en Master professionnel de Psychologie du travail et des organisations, sa passion pour la cause écologique prend toujours le dessus.

Au-delà de tout, c’est surtout l’envie de se mettre à son compte qui est la principale motivation de son odyssée entrepreneuriale.


Partagée entre les bancs des amphithéâtres et la recherche de débouchés, Émilie Mbarga s’est également inscrite à la Start-up Academy, un institut de coaching pour jeunes entrepreneurs. C’est ainsi qu’au bout de plusieurs enseignements, elle se jette finalement à l’eau.

Curieuse et ambitieuse, la startupeuse va jeter son dévolu sur le secteur du recyclage de ces déchets en plastique et va donc créer Nyanga House quelques années plus tard, en 2019. Pour prendre la main rapidement, Émilie Mbarga suivra plusieurs formations en se documentant dans le domaine, et va même s’allier à des confrères plus expérimentés.

Un an après ses premiers pas, Nyanga House a fait du chemin. Basée à Odza, dans la ville de Yaoundé, la jeune pousse qui compte à son actif plusieurs projets déjà réalisés et une expertise certaine dans son domaine, veut conquérir le marché local.


Régulièrement, l’entrepreneure donne des formations aux jeunes de son pays et compte en multiplier les occurrences dans les mois à venir.

Pour cette militante écologique, la lutte contre la pollution de l’environnement passe également par une prise de conscience à l’échelle individuelle et collective. Une urgence dans une Afrique qui étouffe sous le poids de ses déchets de toute nature. Émilie Mbarga fait de cette problématique, comme on le lui a enseigné, une opportunité d’affaires. Elle recycle, forme et revend pour le plus grand bien de la nature.



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