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Le Tchad a commencé à rembourser sa dette auprès de l’Angola en bétail


N’Djamena, redevable de 100 millions de dollars, et Luanda ont passé un accord en 2017 pour la livraison 75 000 bêtes d’ici à 2025.


L’Angola vient de recevoir une cargaison d’un millier de bovins en provenance du Tchad, troisième versement en nature de la sorte organisé en quelques semaines dans le cadre d’un accord bilatéral inédit de remboursement de la dette.


« Ce lot comprend 1 176 têtes, elles ont été placées en quarantaine dans la ville de Quiminha, d’où elles seront ensuite acheminées vers leur destination finale après contrôle », a annoncé, lundi 20 avril, à l’AFP Ditutala Lucas Simao, chef des services vétérinaires du ministère angolais de l’agriculture.


En difficulté financière pour cause de baisse des cours du pétrole, le Tchad a proposé en 2017 à l’Angola de lui rembourser une dette de 100 millions de dollars en bétail, une « matière première » dont il regorge.


L’élevage constitue la deuxième source de revenus à l’exportation du Tchad, après le pétrole.


Banco, avait répondu Luanda, désireux de relancer l’élevage dans le cadre des efforts de diversification de l’économie angolaise, elle aussi gravement mise à mal par la chute des prix du baril d’or noir.


Programme d’élevage


Chaque année, le deuxième producteur de pétrole d’Afrique subsaharienne dépense 350 millions de dollars pour importer la viande nécessaire à l’alimentation de 30 millions d’habitants.


L’accord signé entre les deux capitales prévoit la livraison de 75 000 têtes de bétail tchadiennes jusqu’en 2025.

Depuis la première livraison il y a un mois, l’Angola a déjà reçu, avec ce dernier lot, un total de 4 500 bêtes du Tchad, a indiqué à l’AFP Ditutala Lucas Simao.


« Le gouvernement angolais a lancé un programme qui doit faire du plateau de Camabatela [qui s’étend sur trois provinces dans le nord du pays] une zone d’élevage de bétail et de production de viande », a-t-il ajouté.


L’Angola traverse une grave crise économique depuis la chute en 2014 des cours de l’or noir. Son économie devrait être particulièrement affectée par la pandémie de coronavirus, selon les prévisions du Fonds monétaire international (FMI), qui tablent sur un recul de -1,4 % de sa croissance en 2020.


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