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Coronavirus: changement de ton de Washington vis-à-vis de Pékin?


Au moment où la République populaire de Chine ait réussi à stopper la propagation du coronavirus (Covid-19) sur son sol, et soit même passée à s’occuper désormais du soutien dans la lutte contre ce fléau à l’international, les Etats-Unis au contraire se retrouvent dans une situation plus que préoccupante. Par ailleurs, le ton initial et presque moqueur washingtonien vis-à-vis de Pékin semble désormais dépassé.


En effet, si aux dernières statistiques la Chine a non seulement perdu la «tête» des pays comptant le plus grand nombre de personnes contaminées par le coronavirus, de même que de décès, avec une situation intérieure qui ne cesse de s’améliorer, côté US l’heure est tout sauf à l’optimisme. Désormais la Chine est classée troisième mondiale pour le nombre de personnes ayant été contaminées depuis l’apparition du Covid-19, avec un total de 81 439 personnes. En termes du nombre de décès, l’Empire du Milieu compte à ce jour 3300 personnes disparues suite à la contamination (derrière l’Italie qui compte déjà plus de 10 000 décès et l’Espagne avec plus de 6500 décès). Mais ce dont la Chine peut être effectivement fière, c’est le fait que la très grande majorité de ses patients aient guéri – 75 448 personnes, soit près de 93% des personnes ayant été contaminées. Un chiffre impressionnant, dont pour le moment aucun pays ne peut malheureusement se vanter.


Côté USA, le processus actuel va quant à lui dans le sens inverse. Le pays compte désormais plus de 130 000 personnes contaminées par le Covid-19 – faisant de lui l’Etat comptabilisant le plus grand nombre de contaminations à l’heure actuelle. En termes de décès, plus de 2300 personnes y ont perdu la vie et le chiffre continue d’augmenter. Quant aux guérisons, pour le moment les chiffres officiels parlent d’un peu plus de 2600 personnes, soit environ 2% du nombre total de contaminés. Les élites washingtoniennes ont donc énormément de travail devant elles. Surtout lorsqu’on connait le système libéral du chacun pour soi, y compris dans le secteur médical, qui y prévaut, notamment dans la prise en charge des patients et des soins accordés.


Ce qui est intéressant de noter dans cette situation actualisée, c’est le changement de rhétorique de l’establishment étasunien vis-à-vis de la Chine. En effet et si pratiquement dès le départ de la propagation du virus en terre chinoise, Washington a adopté un ton ouvertement irrespectueux et même provocateur en direction de Pékin, poussant les officiels chinois à réagir et même à déclarer leurs soupçons quant au fait si le virus ait été l’œuvre des USA, désormais et au vu de la situation sur le sol américain, le président US se déclare prêt à «collaborer» avec la Chine.


Vraisemblablement, il s’agit bel et bien d’une gifle chinoise à destination des anglo-saxons. Reste à voir maintenant si le leadership étasunien saura montrer une efficacité ne serait-ce que comparable dans la gestion de cette crise, comme celle démontrée par les responsables et le peuple chinois. Mais ce n’est pas la seule gifle. Du côté du Mexique (848 contaminations et 16 décès à ce jour) nombre de voix s’élèvent pour réclamer la fermeture de la frontière avec son voisin du nord. D’autres vont plus loin encore et demandent la construction pure et simple d’un mur (cette fois-ci mexicain) pour éviter la propagation du virus sur le sol national.


Pendant ce temps, la Chine ne se limite pas à se remettre du coup subi – humainement comme économiquement. Au contraire, elle envoie, à l’instar de la Russie et de Cuba notamment, des spécialistes et de l’équipement médical à destination des pays touchés, parmi lesquels l’Italie dont le bilan n’a cessé de s’alourdir. Un soutien que les élites occidentales ont été tout simplement incapables de réaliser – ne serait-ce qu’entre eux, sans parler même d’un soutien pratique à destination de pays non-occidentaux.


Le but ultime aujourd’hui, pour l’humanité toute entière, c’est évidemment de vaincre la pandémie du coronavirus. C’est un défi pour tous, sans exception. Ce qui est néanmoins certain, c’est qu’il y aura très vraisemblablement un monde différent à la fin de cette crise. Et ce monde ne sera pas celui de la domination atlantiste.


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