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562 décès et 6.172 hospitalisés en France, l'épidémie de coronavirus a franchi les portes des Eh


L'épidémie de coronavirus a causé à ce jour la mort de 562 patients (112 supplémentaires en 24 heures) en France et 6.172 malades sont hospitalisés, dont près de 1.525 cas graves en réanimation, a annoncé samedi le ministère de la Santé.


En 24 heures, le nombre de personnes hospitalisées a augmenté de 946 et celui des cas graves placés en réanimation de plus de 220. "Nous évoluons rapidement vers une épidémie généralisée sur le territoire", a souligné la direction générale de la Santé dans un point de situation, en appelant à "respecter strictement les consignes de confinement (et) les mesures barrières" telles que se laver régulièrement les mains et maintenir une distance minimale d'un mètre entre personnes.

La DGS souligne encore que "de nombreuses incertitudes demeurent sur le comportement du virus mais surtout sur l'impact des mesures barrières individuelles et collectives (...), qui sont encore imparfaitement appliquées. Or, nous pouvons tous éviter des cas graves éviter des morts en étant très respectueux des consignes".


La DGS souligne encore que "plus de 4.000 tests sont réalisés chaque jour" et que depuis le début de l'épidémie "plus de 60.000 tests ont déjà été réalisés".


Confinées avant le reste de la population, les maisons de retraite ne sont pas épargnées par le coronavirus, qui frappe déjà des Ehpad aux quatre coins du pays, faisant redouter le pire aux professionnels du secteur.


Douze décès dans un Ehpad du Doubs, plusieurs dans l'Hérault, des foyers infectieux dans la Vienne et à Paris... Malgré une réclusion stricte, les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes n'échappent pas au Covid-19, particulièrement virulent parmi leurs résidents. "La moyenne d'âge y est supérieure à 85 ans, les conséquences pourraient être dramatiques", s'inquiétait déjà début mars Florence Arnaiz-Maumé.


Les Ehpad avaient alors commencé à se barricader: visites restreintes, prise de température, gel hydroalcoolique et masques... Des "mesures-barrières" qui devaient "bloquer l'entrée du virus", expliquait la déléguée générale de la fédération des maisons de retraite privées (Synerpa).


Trois semaines plus tard, les verrous ont sauté. A Thise, près de Besançon, 12 résidents sont décédés depuis le dépistage des premiers cas le 5 mars.


Tous présentaient les symptômes du coronavirus, mais "c'est difficile de savoir si ces décès sont liés (à l'épidémie) car, comme partout en France, on ne dépiste plus systématiquement les nouveaux cas", observe un porte-parole de cet établissement.

"Les deux premiers cas sont testés, et à partir du moment où la présence du Covid-19 est confirmée, on ne fait plus de tests", confirme Olivier Obrecht, directeur général adjoint de l'ARS Bourgogne-Franche-Comté.


La situation est loin d'être isolée: sur les 400 Ehpad de la région, "un certain nombre constatent des personnes présentant des symptômes de type Covid-19", ajoute-t-il.

Le bilan devrait donc encore s'alourdir et, faute de tests, "le nombre de décès ne sera connu qu'une fois que l'épidémie sera derrière nous".


"Isolement en chambre"

En attendant, le même drame s'est noué à Mauguio, près de Montpellier, où la presse locale fait état de 5 décès depuis le 10 mars, ainsi que d'une cinquantaine de cas suspects parmi les résidents et d'une poignée de personnels testés positifs.


Un autre foyer infectieux s'est déclaré à La Puye, non loin de Poitiers, où l'ARS Aquitaine recense 25 soignants et 11 résidents contaminés, dont une femme de 85 ans décédée le 15 mars. Dans le couvent voisin, cinq religieuses de la congrégation des Filles de la Croix ont également été testées positives au coronavirus.


Deux autres cas ont été détectés dans des Ehpad de la région, l'un dans la Vienne, l'autre à Angoulême (Charente), précise l'ARS.


Paris n'est pas non plus à l'abri: dans un établissement de l'est de la capitale, un résident a été testé positif durant une hospitalisation mi-mars et six autres "présentent des signes infectieux", pour l'heure sans gravité.


Pour éviter la propagation du virus, ces cas suspects font l'objet d'un "isolement en chambre pendant 14 jours".

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