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À Madagascar, Ricky cuisine avec du gaz obtenu à partir du méthane des excréments de zébus


Ce qui constitue le charme même de l’entrepreneuriat en Afrique, c’est l’esprit de créativité et d’innovation des entrepreneurs africains. Afin de préserver la biodiversité et combattre la déforestation, cet ancien instituteur a réussi à fabriquer du gaz grâce aux excréments de zébus. Cette innovation permet déjà d’alimenter les cuisinières de deux écoles et un hôtel qui n’ont pas hésité à tomber sous le charme de ce nouveau mode de cuisson.


Partant du principe qu’à Madagascar, le charbon de bois est très utilisé pour cuisiner dans les ménages. Il est très difficile de retrouver une zone arborée sans prendre conscience que la déforestation y a fait d’énormes dégâts. C’est ce qui a motivé Ricky Herimiary. Son objectif , trouver une alternative moins conséquente afin de remédier à ce fléau dont les effets se constatent à vue d’œil. Après de nombreuses recherches, il a découvert qu’il était possible de d’obtenir du gaz grâce aux excréments de zébus.


L’ancien instituteur et sa femme avaient ensuite pour ambition de quitter leur ville pour construire une case énergétiquement autonome. Cette année, c’est une réalité. Le couple ne paye ni facture d’eau , d’électricité ou de gaz nous explique Midi-Madagaskara. Dans leur nouveau domicile, il est impossible de passer dans la cour sans remarquer les quatre bidons bleus reliés entre eux par des tubes. Ce dispositif fabriqué par Ricky permet d’obtenir du gaz. Sa femme cuisine au méthane issu de la fermentation des matières fécales enfuies dans les gros bidons. Ce dispositif leur permet d’avoir six heures de gaz non-stop chaque jour.


Ce n’est plus qu’une simple alternative domestique, c’est une révolution. C’est ce qui a poussé les plus curieux à vouloir bénéficier eux aussi du dispositif. Deux cuisines scolaires sont équipées. Un hôtel à aussi passé sa commande. Aujourd’hui Ricky prouve par sa créativité qu’il est possible de trouver des alternatives efficaces sans affecter la nature.


Il reste convaincu qu’avec tous les déchets il est possible de trouver une solution à chaque problème. Selon lui : « Je suis sûr que le biogaz pourra apporter sa pierre à l’édifice pour la préservation de notre écosystème. Puisque à terme, je suis encore en train de faire des recherches, nous pourrons utiliser tous les déchets sans perte », avance Ricky Herimiary.

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