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RCA/ONU: Touadéra veut une levée totale de l'embargo sur les armes


Le Président centrafricaine, Faustin-Archange Touadéra a «réclamé à une levée totale de l’embargo sur les armes pour permettre à l’Etat d’étendre son autorité sur l’ensemble du territoire national, en vue de la protection des populations civiles ».


Touadera s’exprimait à la tribune de l’Assemblée générale des Nations Unies, Mercredi.


Il a, par ailleurs, souligné des progrès « significatifs » dans le processus de réforme des secteurs de défense et de sécurité de la République centrafricaine.


Imposé en 2013, l'embargo sur les armes avait été prolongé plusieurs fois par le Conseil de sécurité des Nations Unies, puis allégé en faveur des forces de défense et de sécurité. Selon le président centrafricain, les conditions fixées par le Comité des sanctions ont été remplies, outre des progrès significatifs dans le processus de réforme des secteurs de défense et de sécurité. Faustin-Archange Touadéra a souligné que « les groupes armés continuent à s’approvisionner en matériels de guerre et en munitions par des voies illicites, se rendant coupables de violations massives et répétées du droit international humanitaire et des droits de l’homme ». Le président centrafricain s’est plaint du fait que « les forces légales et légitimes de la RCA sont les seules à être frappées d’embargo, privant ainsi l’Etat des moyens de remplir sa mission de protection des citoyens et du territoire ». Le 12 septembre 2019, le Conseil de sécurité a adopté à l'unanimité une nouvelle résolution sur la République centrafricaine. Les sanctions ont été assouplies, notamment l'embargo sur les armes. Certains calibres d'armes ne seront plus soumis à autorisation. La représentante permanente de la République centrafricaine à l'ONU, Ambroisine Kpongo, s'était félicitée de l'allègement de l'embargo, tout en appelant les pays de la région à renforcer les contrôles aux frontières. « La résolution qui vient d'être adoptée est un pas dans la bonne direction vers une levée partielle et, pourquoi pas, totale de l'embargo sur les armes. Mon pays fonde cet espoir parce que les rapports de force sur le terrain sont en défaveur de l'État centrafricain au regard des acquisitions d'importantes quantités d'armes, de munitions et de moyens logistiques par les groupes armés », avait soutenue Ambroisine le 12 septembre au Conseil de sécurité. La Centrafrique a sombré dans la violence après le renversement en 2013 de l'ancien président François Bozizé.

Au lendemain de ce coup d’Etat, un embargo sur les armes a été imposé sur la Centrafrique par l’ONU.


Le 6 février 2019, le Gouvernement a signé un accord de paix avec 14 groupes armés centrafricains, mais il demeure fragile au niveau de l'application, compte tenu des quantités d'armes en circulation

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