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Mali : les soldats chinois entrent dans le pays, la France perd du terrain


La France perd décidément du terrain au Mali. Après les propos du général Lecointre concernant l’attitude de la Chine à Djibouti et son appel aux pays européens à se pencher sur la situation du Mali, la phobie de Paris se matérialise dans le territoire malien cette fois-ci. Une équipe spéciale de l’armée chinoise était au Mali avant de se rendre au Sénégal, au chevet de ses quatre soldats de la force onusienne, blessés au cours d’une mission de maintien de la paix dans le nord du Mali.


Mardi, un Casque bleu chinois et trois civils du service des Nations unies ont été tués à Gao, lors d’une attaque contre le camp de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma). Une autre attaque, cette fois, contre les locaux d’un prestataire de services de l’ONU a également fait une dizaine de blessés. Ces attentats ont été revendiqués par les groupes terroristes liés à Al-Qaïda.

Ce qui a suscité la colère des autorités chinoises qui ont qualifié ces incidents d’intolérables et appelé le gouvernement malien à faire tout pour en arrêter les auteurs.


Une présence qui est en voie de s’accroître sur le territoire que la France occupe entièrement depuis 2013 à l’insu des Maliens. L’amplification de l’insécurité malgré cette grande présence militaire étrangère dans le Grand Mali a démontré aux yeux des Maliens que cette présence leur est nuisible. Ce qui fait que des pays du bloc de l’Est comme la Russie ou même la Chine n’ont aucun mal à profiter de la crèche pour s’y introduire militairement. Moscou et Bamako ont déjà signé un accord militaire au début du mois de juillet, et au lieu de la Russie, certains s’y attendaient, c’est la Chine qui fait son apparition. Jusqu’à présent, Pékin a surtout avancé ses pions économiquement sur le continent africain. Djibouti a été le seul pays ou la Chine s’est implantée militairement en déployant donc sa première base militaire en dehors du territoire chinois.


Dans le cas du Mali, la population malienne a jusqu’à présent tenu en échec les plans néocoloniaux que l’Occident veut mettre en place, en l'occurrence le plan de démembrement. ­Ce qui fait que le Grand Mali veut se tourner de plus en plus vers d’autres puissances afin de neutraliser et faire reculer l’Occident de son territoire. Le cas de la Centrafrique a été très significatif, lorsque la Russie a intégré le contingent militaire de l’ONU déployé en RCA. Ce qui était un coup de grâce contre la présence française, qui a donc diminué sur la scène centrafricaine. Dans le cas du Mali, c’est la Chine qui intègre donc le contingent de la MINUSMA. Ce qui fait que ce soit en Centrafrique avec la Russie ou bien au Mali avec la Chine, ces deux puissances utilisent le levier de pression de l’ONU, généralement utilisé contre les populations africaines et les États africains, pour mettre de côté la présence militaire occidentale qui occupe le pays.


Le peuple malien a déjà montré à maintes reprises sa colère vis-à-vis de la présence invasive des troupes d’occupation étrangères sur leur territoire, car cette présence ravive l’insécurité, et les Maliens savent qu’ils sont en danger tant que l’Occident reste présent sur leur territoire.


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